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Grains de sel
6 août 2006

Quelques variations sur le beau langage en 1872

lecture

Au fil de mes lectures, j’ai découvert ce petit texte de Maxime Parr.

"Du temps des Précieuses ridicules*, si admirablement mises en scène par Molière, on parlait de façon à ne se faire comprendre que des petites marquises. Tout passe. En 1872, on parle de manière à n’être compris que des garçons égoutiers et autres dandys de Belleville.

dandy1

Monsieur Cadet en costume dandy, Portrait by Pierre Prudhon

L’argot avance à grands pas et remplacera prochainement la vieille langue française.

A qui la faute ?

Il en est qui disent :

- C’est la faute du ministre de l’instruction publique, lequel ne sème pas assez de bons professeurs à l’usage du peuple.

D’autres:

- C’est la faute de la littérature beaucoup trop lâchée des romans-feuilletons et du théâtre.

D’autres encore :

- C’est la faute du monde des cocottes qui adopte les façons populaires, c’est la faute du grand monde qui adopte les façons du monde des cocottes.

Quand à moi, je n’hésite pas du tout à m’écrier :

- C’est la faute à tout le monde.

Et, en effet, ce crime de lèse langue nationale étant perpétré par tout le monde sans exception, hommes, femmes et enfants, tout le monde est incontestablement coupable.

Ah ! L’argot ! Ah ! Le javanais du pays  Bréda ! Ah !le mépris des vieux mots dont se servaient nos vieux pères, tout cela fait pleurer ce qui reste de véritables grammairiens ; tout cela fait rire aux éclats aussi bien les membres du Jockey-Club que les jeunes galopins qui jouent au bouchon sur le boulevard du Temple.

Ce matin, rien que ce matin, j’ai recueilli un certain nombre de locutions dont je vais vous faire le déballage devant vous.

Et vous jugerez alors en toute connaissance de cause.

J’ai scrupuleusement noté ces susdits vocables sur mon calepin.

Les voici en rang d’oignons :

Au lieu d’une jeune fille, lisez : Une biche.

Dormir : Piquer son chien.

Jouer au bésigue : Tripoter le carton.

Plaire : Donner dans l’œil.

Se farder la figure : Se maquiller.

Devenir amoureux : Avoir un béguin.

Un caprice : Une tocade.

Fuir : Jouer la fille de l’air.

Etre riche : Avoir le sac.

De la fortune : De la douille.

Une dot : De la braise.

Une femme comme il faut : Une femme rupe.

Danser : Bastringuer.

Perdre au jeu, au café : Passer devant la glace.

Perdre au jeu, au club : Etre rincé.

Boire : Flûter.

Etre diffamateur : Se faire biographe.

Il y en a au bas mot, vingt-cinq mille autres ; on pourrait fort aisément en faire un dictionnaire.

En poésie, même chose qu’en prose.

Exemple, ces cinq vers de Privat d’Anglemont sur un infortuné marchand de vins.

Pauvre Dupuis, manzinguin malheureux,

Tu n’as pas eu assez de méfiance,

Ils ont trompés ta confiance ;

Ils t’ont fait voir le tour comme des gueux,

Pauvre Dupuis, manzinguin malheureux.

C’étaient des rapins ; ces rapins ont abusé de la cave du manzinguin.

Après ça, il n’y a plus qu’à arrêter les frais.

* Voir posts « Préciosité du langage du 24 juin et L’Apollon du samedi soir du 29 juin ».

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7 août 2006

Restaurer l'autorité ou éduquer ?

Autorité : Pouvoir d'agir sur autrui. (L'autorité de l'homme sur l'homme).

Eduquer : Donner à quelqu'un, spécialement à un enfant ou à un adolescent, tous les soins nécessaires à la formation et à l'épanouissement de sa personnalité.

Je pense que les deux sont complémentaires, à chacun d’en trouver le savant dosage.

Au fil d’une actualité récurrente, on trouve régulièrement dans la presse et dans les blogs ces mots de :

Platon (427-346 av.J.C)

platon

"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent pas compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne, alors c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie"

Ou de :

SOCRATE (470 -399 av J.C)

sokrates

"Les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe; ils sont mal élevés, méprisent l'autorité, n'ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d'engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres."

A notre époque où en sommes nous ?

Le conflit des générations a toujours existé, et l’éternel « de mon temps », au fil des ans toujours d’actualité.

Nous vivons indiscutablement mieux à notre époque, qu'au début du siècle dernier, quand les enfants travaillaient dés l'âge de huit ans !

Cela fait des lunes que chaque génération plus âgée ne cesse de clamer que, "de son temps", ce n’était pas pareil, l’éducation était mieux. C'est parfois vrai et souvent faux.

Pour les dernières générations, Mai 68 est passé par là, voulant changer la société trop policée, avec ses nombreux interdits ; souvenez vous du fameux:

Il_est_interdit_d_interdire

Les jeunes constituaient pratiquement la majorité de la population (l’effet s’est inversé, suite au ralentissement de la natalité et à l’accroissement de l’espérance de vie) et n'avaient quasiment aucun poids dans la vie de celle-ci.

Toute « révolution », aussi bonne soit-elle, en voulant aller trop loin en avant, nous en laisse ses défauts. Si l'autorité était excessive, ce mouvement l'a quasiment totalement renversée et cela dans bien des domaines. Là en a été son défaut principal!

Nous ne sommes pas individuellement responsables de tout, nous avons entériné un mouvement global.

Où est la faute des jeunes de l'époque ? Tout le monde a baissé les bras (les parents en premier !) devant ces jeunes qui semblaient tout à coup tellement effrayants et incompréhensibles : ils allaient tout mettre à feu et à sang !

Nous en avons gagné « les casseurs », qui se distinguent par leur manque de repères, dans une société d’où ils se sentent exclus.

Qui a formé et éduqué cette jeunesse ? Qui a fait le monde dans lequel elle évolue ? 

La génération de celui qui la critique et les précédentes ! Quelles valeurs lui avons-nous proposées ?

Le culte des belles voitures, celui du sport "roi", des vêtements "griffés", des derniers gadgets à la mode avec lesquels la pub nous agresse sans cesse (pour être reconnu de la « bande » il faut avoir le dernier portable, et s’éclater les oreilles au son tonitruant du meilleur MP3 ; celui que l’autre n’a pas encore acheté !) J'en passe et des meilleures. Une société de consommation à outrance: voilà ce que nous avons à leur offrir. 

Est-ce la jeunesse d'aujourd'hui qui en est la responsable ?

Répondre oui à cette question me semblerait un peu trop précipité et facile.

N'oublions pas tout de même, que la majorité des jeunes, malgré tous ces problèmes, est formidable.

Décrier la jeunesse de notre époque revient à nous critiquer nous-mêmes et admettre que nous avons failli à notre devoir d’éducation. Rejeter la faute sur l’éducation nationale, c’est convenir que notre action parentale n’a pas été présente. L’éducation ne se fait-elle pas en premier au sein de la cellule familiale ? Encore faut-il que cette cellule existe, alors que l’éducation est souvent monoparentale, du fait du nombre toujours croissant des divorces ! Les années 50 et 60 étaient bien moins difficiles. L'autorité n'avait pas que des mauvais côtés, et elle avait au moins l'avantage de ne pas nous donner la sensation d'être abandonnés dans les premiers pièges d’une société mercantile, où le pognon allait vite en être le roi.

La jeunesse n’était pas confrontée aux problèmes de l’emploi et de la drogue dont la consommation était quasiment nulle !

Quel jeune de nos jours est assuré de ne pas franchir les portes d’une A.N.P.E lors de sa future vie active, ou de ne pas fumer un pétard ?  Trouver du haschich est chose facile, on leur en propose dés leur adolescence, et le jour où on dépénalisera son usage : bonjour les dégâts ! "Dès qu'on autorisera la vente de cannabis, les mômes voudront passer à autre chose. On sait ce que ça veut dire, non ?"  (Rappeur SINIK)

Avoir un emploi n’est pas garanti pour tous.                                                

Alors : à qui la faute ?

L'apôtre JACQUES le MAJEUR,

Jacquesmajeur

gardien du chemin des étoiles, chemin de la connaissance en esprit et en vérité (Chemin de Compostelle) nous dit :

«Un des moyens pour éduquer l'homme libre à la quête de cette voie, passe par le bon usage de la règle, de l'équerre et du compas. Ceci permet d'entrevoir ce qu'il y a de constructif au bénéfice de tous, grâce à l'accomplissement de l'éducation dans chacun».

Encore faut-il avoir l’esprit « Cartésien ! ».

10 août 2006

Gommeux, chronique de 1873.

dandy

Gommeux, voilà encore un mot qui n’est plus usité de nos jours.

Pour l'étymologie de gommeux, l'on prétend que c'est l'appellation de mépris que les femmes donnent, dans les cabarets de barrière, à ceux qui mettent de la gomme dans leur absinthe, à ceux qui ne sont pas de vrais hommes.

Ou, celle d’un jeune élégant du XIXe siècle, désœuvré et vaniteux.

Synonyme : dandy, gandin, petit crevé.

« Un gommeux, épaules et vêtements étroits; col très haut; bottines à pointes aiguës et relevées (...) marche en fauchant, les bras écartés du corps avec affectation » (GYP, Grande Vie, 1891, p. 143)

J’ai trouvé cet article paru dans le petit journal du rire de 1873, qui dépeint le mode de vie de ces « Gommeux » !

« Il y a six mois que ce mot a été créé.

Gommeux, cela signifie qui porte des cols de chemise empesés en partie avec l’amidon, partie avec la gomme.

Mais on n’est pas gommeux seulement parce qu’on porte un col gommé.

En réalité, les gommeux d’aujourd’hui sont les petits crevés d’avant-hier et les cocodès* d’hier.

Il fallait bien rajeunir leur étiquette.

Mais voilà que les jeunes gens de notre brillante aristocratie crient à la contrefaçon.

A les entendre, on fait des gommeux avec la première chose venue, et ce serait là un abus cruel.

Gommeux, le fils d’un tapissier de l’Opéra qui a fait fortune.

Gommeux, le jeune peintre qui, à force de recommandations, est parvenu à vendre deux ou trois plats d’épinards décorés du titre de paysages.

Gommeux, un chef de rayon de la maison du coin de rue.

Gommeux, un perruquier coiffeur, pourvu qu’il sache s’habiller à la mode des vrais gommeux, ce qui n’est pas difficile.

La vérité est que le grand monde s’en va à grande vitesse.

Nous n’avons plus d’élégants.

La jeunesse d’aujourd’hui, quand elle ne songe pas à jouer à la Bourse ou à cultiver le cathare d’un vieil oncle, fait du luxe misérable et s’arrange pour n’avoir qu’un ou deux vices à la fois.

- Est-ce donc pour rien que Dieu nous a donné les sept péchés capitaux ? disait le marquis de Lauragais.

Il n’y a plus de fortune en France qui puisse nourrir plusieurs vices, surtout celui de l’élégance.

C’est  ce qui explique la grande quantité de gommeux qui sont sur le grand échiquier du pavé de Paris.

En Angleterre, on ne pourrait pas singer ainsi les gens de bon ton.

Voilà lord Bentinck qui a fait acheter vingt mille francs de tan pour couvrir un hippodrome sur lequel pendant les froids les plus rigoureux du dernier hiver, il a pu faire entraîner ses chevaux de course.

Avec vingt mille francs par an, un jeune Parisien de nos jours tient état de maison.

Il s’achète quatre paletots** par an.

Il dîne dans un cabaret à la mode, à dix francs par tête.

Il use une douzaine de paires de gants.

Il fume, au plus, six cents cigares de cinq sous.

Il paye par moment un bock aux drôlesses de chez Mabille.

Il va applaudir les opérettes d’Offenbach.

Il achète, le soir, moyennant quinze centimes, le journal à cancans.

Il parie de temps en temps trois louis aux courses de la Marche.

Il va, l’été, à Chatou, disant partout qu’il part pour Biarritz.

Il a un groom qui est un peu mieux habillé que lui-même.

Il porte un bouquet de violettes (cinq centimes) à la boutonnière.

Il a un lorgnon pour avoir l’air de regarder.

Il fait ressemeler ses vieilles bottes.

Il achète, par-ci par-là, quelque vieille aquarelle démodée chez les marchands de bric-à-brac.

Il a des faux-cols, de fausses manchettes et de faux devants de chemise.

Il loue un cabriolet aux Champs Elysées, la plus folle des dépenses.

Il se fait faire des cartes de visite sur lesquelles il se donne le titre de comte.

Tous les gommeux sont comtes ; est-ce que tous les comtes deviennent gommeux ? »

Daniel O’Méara

*Cocodès : Dandy parisien fat et ridicule de la fin du dix-neuvième siècle, aux manières et à la toilette excentriques : « des cocodès, des crevés, des gommeux, des copurchics », que suivaient des « dégrafées », des « frôleuses » et des péripatéticiennes telles qu'une Yolande de la Bégude ou une Marcelle de Saint-Figne, toujours ravissantes, stupides...

FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, p. 166.)

**Paletot : Vêtement d'homme, moins souvent de femme ou d'enfant, boutonné par devant, à poches plaquées, généralement assez court, que l'on porte sur les autres vêtements.

11 août 2006

Le cabas ou l’art et la manière d’offrir des pots de vin !

pot_de_vin

Les « pots de vin » ou » dessous de table », affaires de corruption ont de tout temps impliqué des personnages importants ; ministres, députés, maires, édiles etc. (la liste en serait trop longue !).

Le Suricate fouineur a déniché cet article intitulé : Le cabas.

A propos des mégères en question dans le procès des décorations, Aurélien Scholl* écrit :

Aur_lien_Scholl

« Au palais de justice, parmi  toutes ces figures pointues, osseuses, livides, les femmes vont et viennent, arrêtant par la manche les huissiers et les municipaux.

Une femme de chicane est de la force de cinquante avoués vapeur. Celle-ci connaît le code de procédure comme un huissier qui, rayé de la corporation, aurait ouvert un cabinet d’affaires. Celle-là en remontrerait au receveur de l’enregistrement. Il y a autant de subtilité dans son esprit desséché et racorni qu’il y a de rides sur son visage et d’assignations dans son cabas. Le cabas est aux femmes d’affaires ce qu’est le portefeuille aux ministres, la serviette aux avocats.

C’est dans un cabas que se trimbalaient les traites du général Caffarel** ;

CAFFAREL

c’est dans un cabas que Mme Limousin apportait les pots de vins aux fonctionnaires cupides et endettés. Machiavel en jupon, Mazarin en cornette, elle entrouvrait, ou refermait le cabas tentateur, étudiant l’effet dans l’œil du fonctionnaire protesté, saisi, sur le point d’être vendu.

Ministres, sénateurs et députés, défiez-vous des cabas ! »

lingot

*Aurélien Scholl (1833 – 1902). Son ironie cinglante, et ses articles agressifs lui firent de nombreux ennemis ; il dut se battre plusieurs fois en duel.

**En octobre 1887, le général Caffarel est impliqué dans une affaire de corruption. Il est accusé de monnayer des décorations militaires et de favoriser des concurrents dans l'attribution de marchés militaires. Un conseil d'enquête présidé le 12 octobre 1887, par le général Saussier, se prononce à l'unanimité sur sa culpabilité. Il est privé de ses décorations et mis d'office à la retraite pour "fautes contre l'honneur". Sa carrière militaire s'achève. Il décède en août 1907.

[ En France, le scandale des décorations de la Troisième République a débuté le 7 octobre 1887 lorsque la presse dévoile un trafic de décorations mis en place par Daniel Wilson, gendre du président de la République Jules Grévy et député d'Indre-et-Loire.

L'enquête révèle que Wilson a revendu depuis un bureau de l'Élysée des milliers de décorations - notamment la Légion d'honneur pour 25 000 Francs de l'époque notamment pour verser des subventions à des journaux de province. Parmi ses complices, on compte le général Caffarel, une dame Limouzin, une dame Ratazzi.

La rue, les journalistes, les politiciens mais surtout Georges Clemenceau et Jules Ferry s'acharnent sur le président Jules Grévy et le poussent à la démission après un vote du parlement.

Quant à Daniel Wilson, protégé par son immunité parlementaire, il siège crânement dans l'hémicycle. Il finit par être condamné en 1888 mais est acquitté en appel: il avait été poursuivi pour « corruption de fonctionnaire », or un député n'étant pas fonctionnaire la procédure avait été déclarée nulle. Aussitôt il revint imperturbablement à l'assemblée, indifférent aux quolibets et à l'opprobre de ses collègues. Il sera réélu en 1893 et en 1896. La confusion profite au général Boulanger. (Source Wikipedia)]

16 août 2006

Pouvoir quand tu nous tiens!

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« Quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c'est qu'il espère déjà un autre pouvoir. » Lao Tsu

« Notre pouvoir scientifique a dépassé notre pouvoir spirituel. Nous savons guider des missiles mais nous détournons l'homme de sa voie. » Martin Luther King

En fait qu'est-ce que le pouvoir ?

«Le pouvoir est la possession des facultés ou des moyens nécessaires pour faire concourir les autres hommes à ses propres volontés. Le pouvoir légitime est celui qui détermine les autres à se prêter à nos vues, par l’idée de leur propre bonheur : ce pouvoir n’est qu’une violence quand, sans aucun avantage pour nous, ou même à notre préjudice, il nous oblige de nous soumettre à la volonté des autres.» Holbach (le système social).

« C'est la réponse à la volonté de chaque individu d'être premier, irremplaçable et constamment prioritaire. Il n'y a d'hommes dignes d'exercer le pouvoir que s'ils ont assez de force d'âme pour le refuser ». Maurice Druon

Notre société, est manipulée par toutes les formes de pouvoir, à nous d’être vigilants et tels les moutons de Panurge, attention à ne pas faire le saut dans le vide. Ce saut est souvent sans issue de retour. Je pense notamment aux sectes et à leur pouvoir de manipulation ou *pouvoir psychologique.

Ainsi, le pouvoir engendre-t-il une relation dissymétrique entre un ego sachant et voulant et une masse amorphe, ignorante et sans vouloir. C’est pourquoi il sera à la fois admiré, respecté, envié, haï.

Le pouvoir de l’argent : vaste sujet, notre société de consommation nous incite à consommer plus que de raison. Vous n’avez pas de fric ; ce n’est pas grave,  la Société de Crédit  Picsou dont la devise : «Ni vu ni connu je t’embrouille » vous propose d’acheter le nécessaire et le superflu à crédit. Comment voulez-vous qu’un client potentiel, manquant de jugement, peu intelligent, et pas éclairé du tout sur les risques d’endettement ne se laisse pas prendre dans ses filets. Nous les retrouvons plus tard en marge de la Société.

Le pouvoir exercé par : des « fous », des tyrans, des despotes, des illuminés, conduit à l’avilissement de l’homme. Hitler (et ce n’est pas le seul),  en a été un parfait exemple. Si les gens n'abusaient pas de leur pouvoir, il n'y aurait pas de guerre, de crime, d'enfants violentés etc. la liste en est malheureusement trop longue !

*Le pouvoir psychologique : Un des plus dangereux, quand on voit ce que des fanatiques, peuvent exercer par de l’endoctrinement sur des êtres faibles psychologiquement, en les poussant à commettre des atrocités. N’est-ce pas Mr Ben Laden ?

Il y a d’autres formes de pouvoir psychologique, les sectes et leurs gourous, secondés par leurs sbires en usent et abusent !

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« Consentir à autrui le pouvoir de vie et de mort sur soi, ou se croire  au-dessus de tout qu'on puisse décider du prix de telle ou telle vie, c'est quitter toute dignité et laisser le mal devenir une valeur. » Michel Quint (Effroyables jardins).

Le pouvoir supra normal: Capacité de l’être humain, à influencer les comportements des autres, l’aspect des choses, le lieu de dépôt des objets ou leur statique, à des fins louables de prime abord , mais peu recommandable après analyse approfondie.

Charlatanisme ou réalité ? Le phénomène existe de nos jours, et ne semble pas devoir faire se relâcher l’étreinte qu’il exerce sur l’homme. Les « fofanas », sorciers, voyantes en tout genre se remplissent les poches en abusant leurs clients, momentanément faibles psychologiquement, suite à un événement (séparation, deuil, perte d’emploi etc.)

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La prise de pouvoir : Selon les sociétés et les régimes, des partis, des factions, des clans ou des familles se battent pour prendre le pouvoir ou s’y maintenir. La réflexion sur le pouvoir est au centre de la philosophie politique : depuis Platon, elle ne cesse de se demander comment et à quelles conditions un ou plusieurs hommes peuvent gouverner toute une cité.

Du procès de Socrate à l’affaire Dreyfus (voilà 100 ans qu’il était réhabilité)  et aux purges staliniennes, des tueries de César Borgia aux camps de concentration hitlériens, le scandale de l’abus de pouvoir renouvelle toujours l’interrogation sur ce qui justifie le pouvoir politique et sur ce qui pousse tant d’hommes à risquer leur vie ou à l’user pour conquérir le pouvoir et l’exercer.

Si l’on en croit Alain, les hommes libres « savent bien que tout pouvoir abuse et abusera ». Et pourtant, même si l’on en rêve parfois, on ne conçoit pas de société humaine sans pouvoir. L’ambiguïté de l’idée de pouvoir exprime donc bien la réalité ambivalente qu’elle désigne.

Le pouvoir politique : « Les détenteurs du pouvoir politique assurent généralement l’exécution de leurs décisions par un mélange, en proportions variables, d’autorité et de coercition. Pour soumettre les personnes ou les groupes récalcitrants aux règles prescrites, aux jugements rendus et aux ordres donnés pour l’action collective, ils ont recours aux instruments de la puissance publique : armée, police, milice ou, dans certaines civilisations, sorciers, rites d’appel aux forces surnaturelles ou à la colère des dieux, d’immolation ou d’exécration.

Ainsi, chez les Cheyenne (Indiens d’Amérique du Nord), les six associations de guerriers intervenaient pour réprimer les délits (vol de chevaux, indiscipline pendant la grande chasse aux bisons) mais ils appliquaient la règle fondamentale de cette culture selon laquelle tout châtiment doit être suivi d’une réhabilitation……

Cependant, comme le dit Rousseau, « le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir » (Du contrat social).

Le pouvoir politique ne peut être uniquement ni indéfiniment coercitif et répressif.

dictature

L’obéissance est consentie aux commandements des gouvernants dans la mesure où les gouvernés croient que leur pouvoir est légitime….

Mais tout pouvoir n’est pas politique : il y a un pouvoir domestique, un pouvoir économique, un pouvoir religieux, etc.

Le pouvoir individualisé : quand celui qui exerce le pouvoir le possède comme un bien propre dont il peut user et abuser à sa guise, sans être astreint à observer des règles préétablies. La volonté du chef, du seigneur ou du prince fait toute loi et n’est elle-même obligée par aucune loi ». J.W.Lapierre

Tout pouvoir revendique normalement un titre quelconque qui l’impose aux individus placés sous sa tutelle. L’incompétence est la forme la plus simple de l’excès de pouvoir.

Affirmation de l’individu dans sa singularité, le droit naturel correspond au pouvoir que possède chacun d’exercer sa force, sa puissance. Chacun pour vivre, pour étendre son empire, a envie de détruire l’autre. C’est la lutte à mort que chacun veut gagner à tout prix et à laquelle aucune possession ne paraît pouvoir mettre fin. Chacun paraît pour l’autre son double monstrueux, son jumeau haïssable. Ce que chacun désire, c’est le pouvoir de l’autre.

Hobbes écrit « Par mœurs, je n’entends pas ici les bonnes manières, par exemple la façon dont les gens doivent se saluer, se laver la bouche ou se curer les dents en compagnie, et tous les articles de la petite morale, mais les qualités des hommes qui intéressent leur cohabitation pacifique et leur réunion. Or, à cet égard, l’obstacle primordial, commun à toute l’humanité, est  le désir perpétuel d’acquérir pouvoir après pouvoir, désir qui ne cesse qu’à la mort ; le pouvoir d’un homme consistant dans ses moyens présents d’obtenir quelque bien apparent futur ».

Lors d’un long conciliabule une amie me disait: «  le pouvoir de la douceur, le pouvoir de l'amour, le pouvoir des mots, mais n'est ce pas de la manipulation ? »

Manipulation, pas forcément, si celui qui les exerce le fait aussi avec son cœur et non seulement avec sa raison.

Le plus difficile à faire, se conquérir soi-même ; notre intelligence doit faire la part des choses afin de ne pas abuser du pouvoir que nous pouvons imposer aux autres.

Je citerai Sénèque : « Celui-là est le plus puissant qui a tout pouvoir sur soi ».

Et, Frank Herbert : « On utilise le pouvoir en le tenant avec légèreté. Si on le serre trop fort, on est pris par lui, on en devient la victime ».

En conclusion, pour utiliser à bon escient notre pouvoir, (Ouf, je commençai à manquer de sel !) essayons d’appliquer ce que disait Thalès : « CONNAIS TOI TOI-MEME ».

En secouant la salière, quelques grains d’espoir, avec un extrait d’une chanson de Michel Berger.

Moins de haine, moins de guerre

Moins de larmes et moins de sang

Moins d'espoir d'être puissant

Moins de POUVOIR et moins d'argent

Et plus de sentiments

Sources :

Encyclopédie Universalis

http://www.evene.fr/ citations

Sceptre

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21 août 2006

La Côte Saint-André, pays natal de Berlioz

Berlioz

La Côte-Saint-André, est une petite ville de 5000 habitants, sise à 400 mètres d'altitude, sur le flan d'un coteau qui domine la plaine de la Bièvre, à 50 Kms de Grenoble.

Plaine_Bi_vre

Elle est le pays natal du compositeur Hector Berlioz et terre d'accueil du peintre Johan Barthold Jongkind.

jongkind_autoportrait

Le site est occupé depuis le Moyen Age, période à laquelle, le nom de Santi Andréa de Costa apparaît sur des documents officiels.

La ville est donc ancienne et possède des édifices présentant une architecture variée du XI ème, XVI ème et XIX ème siècle.

Nombre d'entre eux sont classés monuments historiques.

C'est le cas de l'église Saint André qui a été construite au XI ème par les moines de Saint Ruf.

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Elle a traversé les temps troublés de notre histoire, son clocher est d'origine romane, Berlioz y a été baptisé.

La construction du château dit Louis XI qui domine la ville, a été commandée par Philippe de Savoie en 1260, au célèbre architecte Jacques de Saint-Georges.

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Malheureusement, l'édifice médiéval a été détruit durant les guerres de religion. Le château qui se dresse à présent a été reconstruit au XVII ème et remanié au XIX ème. Il subsiste encore une tour en brique d'origine médiévale.

La Halle est également intéressante puisqu'il s'agit de l'une des plus vaste de France pour la période médiévale. Elle témoigne de l'essor commercial de la ville où se tenaient de nombreux marchés réputés jusqu'au XIX ème. (source iseria)

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Aujourd'hui encore la tradition persiste, puisqu'elle abrite foires, marchés ainsi que les concerts d'été du Festival Berlioz.

C’est ainsi qu’hier après-midi, j’ai réalisé quelques photos lors d’une manifestation « Des vieux sabots et dentelles » ; pour l’occasion de nombreux habitants s’étaient déguisés comme au début du siècle dernier.

Les personnes figurants sur les photos, m’ont donné leur accord pour les publier.

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A voir dans les environs les ruines du château de St Pierre de Bressieux.

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25 août 2006

Qui de l’homme ou de la Nature aura le dernier mot ?

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André Brincourt, dans un essai paru chez Grasset (Tête-de-loup), nous livre ses craintes sur les rapports de l’Homme avec la Nature.

« L’homme s’est grandi en se surpassant dans ses victoires sur la Nature ; il saura encore améliorer ses scores.

C’est, paraît-il, dans l’ordre des choses. Mais l’homme ne peut ignorer qu’in fine, la Nature reprendra ses droits dans une sorte de surordre où il n’aura rien à dire, rien à faire et plus rien à penser – soit que les conséquences mêmes de ses enjeux, de ses défis, le conduisent à rompre les écosystèmes et les équilibre naturels de la vie sur terre ; soit que la Nature elle-même – imprévisible et capricieuse – ne mette un terme à toute coexistence avec un être dérangeant.

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Comment n’être pas frappé par la mesure et la démesure de nos rapports avec la planète qui nous a accueillis !

Je dis « démesure » parce que toute évocation, toute évaluation, nous ramène, sur le plan humain, sur le plan spirituel, à des proportions inquiétantes.

Je dis « démesure » parce qu’au fond de nous-mêmes, dorment encore les vieux mythes qui ont jadis nourri nos pensées, nos angoisses, nos rêves, nos philosophies, nos cosmogonies*.

Le D’où vient-on ? Qui sommes-nous ? Où va-t-on ? ne nous oblige pas sans effort (Pascal dirait sans effroi) à faire passer la démesure pour la mesure de l’homme.

Le reste n’est pas seulement littérature, mais billevesées** ».

Je ne peux que souscrire à son analyse.

Nous détournons des rivières, nous construisons des barrages.

construction__barrage

Nous autorisons la déforestation à outrance.

deforestation

rfdestruction2

Nous jouons à l’apprenti sorcier avec le nucléaire.

tchernobyl

Nous ne prenons pas sérieusement en compte les émissions de gaz qui détruisent inexorablement la couche d’ozone, avec les effets à plus ou moins long terme que l’on connaît.

rechauffement

Nous autorisons des constructions dans des zones à risque ou qui devraient être classées en zones protection de la nature.

inondation

Nous autorisons les O.G.M.

Nous utilisons toujours plus d’engrais ou de pesticides qui vont rapidement polluer rivières, fleuves et nappes phréatiques etc .

Quand prendrons-nous conscience que nous sommes dépositaires de cette Nature, qui nous permet avec plus ou moins de bonheur, selon l’endroit où nous vivons d’en jouir.

nature

A nous de la préserver avant que de génération en génération nous la détruisions lentement mais sûrement !

Quid ? Quelle sera la place de "l’Humain" ou de son nouveau clone,

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dans une Nature morte ?

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*Cosmogonies : Ensembles de récits mythiques ou de conjectures scientifiques, cherchant à expliquer l'origine et l'évolution de l'univers.

« La cosmogonie est un genre littéraire d'une remarquable persistance et d'une étonnante variété, l'un des genres les plus antiques qui soient. On dirait que le monde est à peine plus âgé que l'art de faire le monde. » Valéry (Variété)
**Billevesées : Propos, écrit vide de sens et souvent erroné. Synonyme : baliverne, faribole, sornette.

30 août 2006

Chemin faisant, clopin-clopant vers Compostelle !

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Le 06 avril, je tournais le dos à la Porte d’Espagne et je laissais derrière moi l’enceinte fortifiée de Saint-Jean-Pied-de-Port.

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Pourquoi j’étais là, avec dés les premiers hectomètres effectués, la rude montée vers Honto et le franchissement des Pyrénées ?

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Le déclic, avec la petite graine qui doucement avait germée, avait eu lieu trois années plus tôt.

Au cours de l’été 2003, je m’étais rendu à Compostelle (en voiture), par le Camino del Norte, suivi d’un retour par le Camino Frances.

Ce voyage n’avait pas été planifié et je m’étais retrouvé à Compostelle sans but précis.

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Tout le long de l’itinéraire, j’avais aperçu de nombreux marcheurs, qui au fil des rencontres étaient devenus des pèlerins.

Je m’étais dit : «ce doit être super de partir avec un sac pour viatique,

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et de prendre le temps d’admirer la nature, tout en visitant les nombreuses églises ou monuments jalonnant le chemin ».

« Il n’y a que le premier pas qui coûte ». Ce vieux dicton, pour le randonneur au départ d’une pérégrination de plusieurs semaines, sur des chemins inconnus allait m’en révéler sa signification profonde.

Je n’arrivais pas encore à savoir quels avaient été, le ou les motifs déclenchants. Un challenge ?

Soif d’aventure, tentation de se surpasser, goût du risque, volonté de se prouver quelque chose, besoin de s’éloigner du quotidien, recherche de solitude, occasion de réfléchir, de se pencher sur le passé, de méditer, découverte de la richesse culturelle ?

Un seul dont j’étais sûr, le côté spirituel et religieux n’en faisait pas partie.

Le 1er Mai, après 800 Kms, j’étais à nouveau à Compostelle, avec pleins de souvenirs.

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Cette pérégrination m’a permis de :

- Jouir de paysages superbes.

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- Visiter de nombreuses églises et monuments (mon regard toujours aux aguets de « Suricate » a été comblé bien au-delà de ce que je pouvais espérer).

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- Rencontrer des pèlerins de toutes origines et nationalité.

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- Trouver un esprit d’entraide hors du commun. Nous étions sans provisions à Santibanez de Valdeiglesias, petit village où le seul petit café restaurant était fermé. Je pense à cette famille qui n’a pas hésité une seconde à nous ouvrir sa porte pour nous offrir du pain et des petits gâteaux « confectionnés en notre honneur », après nous avoir convié à leur cuisson.

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Merci mille fois Madame Castrillo ; un de mes meilleurs souvenirs !

- Être pris pour un touriste « Américain », ce fut le cas dans cette épicerie d’Azofra où l’épicière m’a fait payer deux fois plus cher des barres de céréales.

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J’en ai eu confirmation par la fille de l’hospitalero de l’albergo. En Espagne les prix ne sont pas toujours affichés !

- Se surprendre ; n’est-ce pas Loïc, « Calzadilla de la Cueza  Reliegos : 56 Kms !

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- Ne pas renoncer à 250 Kms du but malgré les débuts des petits bobos !

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Mes doigts de pieds s’en souviennent !

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Pour au bout, la récompense.

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Je vous invite à aller regarder les photos (à ce jour jusqu’à Fromista) de ma pérégrination dans les albums : « Compostelle ».

P.S : Suite des photos dans les jours à venir.

2 septembre 2006

Que du Bonheur !

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(Photo non contractuelle)

Hier, pour la lecture de mon premier blog, « on m’offre des fleurs ! » ; ce matin je vous fais partager la bonne nouvelle que je viens d’apprendre sur le Blog :( Le carnet taurin d'Olivier Deck ).

Bayonne, feria de l'Atlantique, 1er septembre. "On annonçait Denis Loré comme le meilleur lidiador français. Le premier Fraile n’a fait qu’une bouchée de notre orgueil national. 25 et 15 centimètres dans la cuisse. Le toro n’a pas attendu longtemps pour user du scalpel. Après un début de faena assez brusque, en lidiador puissant, Loré se plante et propose la main droite. Quatre passes et le voici acculé, bousculé, renversé, vilainement encorné. La cuisse est béante."

J’assume cette joie et tant pis pour sa famille ; j’en ai rien à f….e !

3 septembre 2006

J’ai envie de tirer avec du gros sel !

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L’été touche à sa fin, il est loin le temps des cerises où le seul risque était de recevoir un noyau !

Voilà le retour annoncé des fous de la gâchette ;

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les Lucky Luke qui tirent plus vite que leur ombre sont lâchés.  Seule solution, ne plus bouger (de chez soi) ou éviter d’aller compter fleurette dans les fourrés.

Tu bouges, t’es mort !

Fini la tranquillité lors des promenades dans la nature, à moins de sortir en armure ou en char d’assaut pour éviter la mitraille.

Cocus s’abstenir, vous n’avez aucune chance de traverser un bois sans y laisser votre trophée !

Nouvelle période à vivre et à endurer avec :

►Atteintes aux personnes

- Psychologiques :

Il est parfois impossible dans une commune rurale de déclarer son hostilité à la chasse sans mettre en péril les relations de voisinage, et sans risquer certaines représailles à tous degrés de gravité.

- Physiques :

Des non chasseurs sont parfois involontairement blessés ou tués par des chasseurs !

Il arrive que des actes volontaires soient commis, du "passage à tabac" à "l’homicide".

►Conflits

Certains comportements arrogants ou agressifs de la part de chasseurs contribuent à jeter le discrédit sur le monde cynégétique et enveniment une situation déjà déplorable, par l’addition des griefs évoqués ici. (Poudre + alcool = Explosion)

Les lâchers d’animaux pour le plaisir de tuer,

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les pollutions génétiques que cela engendre, affaiblissant les souches sauvages, le refus de prendre en compte les périodes de reproduction et d’élevage des jeunes oiseaux,

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et d’autres pratiques obsolètes génèrent une totale réprobation.

De tels griefs exacerbent l’antagonisme entre chasseurs et non chasseurs.

Atteintes aux biens

- Publics :

Les dommages matériels subis par les panneaux routiers,

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les fils téléphoniques etc.. nécessitent des réparations aux frais des contribuables.

La pollution au plomb et autres déchets laissés en pleine Nature.

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- Privés :

Les dommages subis par des particuliers varient du bris de clôture au bris de fenêtre, de la perte d’animaux d’élevage (des pigeons voyageurs au cheval de course) à celle d’animaux de compagnie (chats et chiens) tués d’une décharge de fusil (il ne faut pas perdre la main !).

Les intrusions de chiens en action de chasse dans des propriétés privées non autorisées à la chasse provoquent aussi des destructions de plantations ou d’animaux domestiques.

Quant aux « cochongliers » résultant d’une politique cynégétique aberrante, ils sont responsables des dégâts que subissent par exemple, des éleveurs, des trufficulteurs, des producteurs de noix, et de simples particuliers.

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Un conseil, si comme moi vous refusez de vous barricader chez-vous, sous prétexte qu’une minorité veut imposer ses coutumes moyenâgeuses, munissez vous d’éCHASSEs lors de vos promenades en forêt !

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Elle n’est pas belle la Nature ?

Source : Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non chasseurs.

P.S : Toute ressemblance avec un ou des chasseurs serait volontaire !

6 septembre 2006

J’en ai plein les c……s !

attention

Aujourd’hui, j’ai envie de râler.

Il y a des jours où j’en ai plein les c……s.

Par ordre alphabétique :

Des aficionados et leurs loisirs sanguinaires.

Des appels phares pour signaler la police.

Des assassins en puissance au volant de leur voiture défouloir.

Des automobilistes qui ne respectent pas les places réservées «handicapé».

Des casseurs.

Des chasseurs.

Des démarcheurs commerciaux.

Des emmerdeurs.

Des exploiteurs de la misère.

Des faux-culs.

Des fonctionnaires bougons.

Des fumeurs qui ne respectent pas les interdictions de fumer.

Des grèves.

Des homophobes.

Des intégristes de toutes religions.

Des mobylettes pétaradantes.

Des pédophiles.

Des politiques arrivistes.

Des politiques véreux.

Des pollueurs.

Des pompes funèbres exploitant un max les familles.

Des prix erronés dans les magasins.

Des promesses électorales non tenues.

Des publicités.

Des sectes.

Des va-t-en guerres.

Etc. 

P.S : J’en ai aussi plein les c……s

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de mon fichu caractère !

7 septembre 2006

Comment on transmet un ordre dans l’armée !

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Le capitaine à l’adjudant :

capitaine

« Comme vous devez le savoir, il y aura demain une éclipse de soleil, ce qui n’arrive pas tous les jours. Vous ferez partir les hommes à 5 heures, en tenue de campagne, pour le terrain de manœuvre. Ils pourront y voir le phénomène et je leur donnerai les explications nécessaires. S’il pleut, il n’y aura rien à voir, dans ce cas, laisser les hommes à la chambre ».

L’adjudant au sergent de semaine :

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« Sur ordre du capitaine, demain à 5 heures, il y aura une éclipse du soleil en tenue de campagne ; le capitaine donnera au terrain de manœuvres les explications nécessaires, ce qui n’arrive pas tous les jours ; s’il pleut, il n’y aura rien à voir ; mais alors ce phénomène aura lieu en chambre ».

Le sergent de semaine au caporal de semaine :

« Sur ordre du capitaine, à 5 heures du matin, ouverture de l’éclipse du soleil au terrain de manœuvres. Les hommes en tenue de campagne ; le capitaine donnera les explications sur ce rare phénomène dans la chambre, si parfois il pleuvait, ce qui n’arrive pas tous les jours ».

Le caporal de semaine au militaire de faction :

« Demain  le capitaine à 5 heures fera éclipser le soleil en tenue de campagne avec les explications nécessaires sur le terrain de manœuvres ; si parfois il pleuvait, ce rare phénomène aurait lieu en chambre, ce qui n’arrive pas tous les jours ».

Les militaires entre eux :

soldats

« Demain très tôt, à 5 heures du matin, le soleil au terrain de manœuvres fera éclipser le capitaine en chambre. Si parfois il pleuvait, ce rare phénomène aurait lieu en tenue de campagne, ce qui n’arrive pas tous les jours ».

Ce qu'il risque de se passer quand un ordre est déformé:

c_est_un_ordre_

Comme quoi, un ordre doit être compris avant de l’exécuter ; au pire attendre le contrordre avant exécution !

Rassurez-vous il n'y a pas qu'à l'armèe qu'on reçoit des ordres!

executer_les_ordres

8 septembre 2006

Consignes à ceux qui n’ont rien à faire !

brown_work

Les vacances pour beaucoup d’entre-vous sont terminées et vous êtes débordés !

Si tel n’était pas le cas, quelques conseils pour ne rien changer !

travail

Ne pas l’avouer.

quel_20est_20votre_20travail

Attendre sans impatience un ordre de travail, ne pas le provoquer.

Ne pas emmerder ceux qui travaillent effectivement, ne pas les jalouser surtout.

Adopter une position de repos donnant à s’y méprendre une impression de travail.

Semaine_travail

Rester décontracté et supporter sans fatigue apparente toute inactivité aussi longue soit-elle.

Aimer le travail bien fait, et pour cela ne pas hésiter à le laisser faire par des camarades plus qualifiés.

travail_bien_fait

On peut aimer le travail et lui préférer le repos ; si certains ne savent pas travailler, d’autres ne savent pas rester sans rien faire.

DesertIsland

Ne souffrir d’aucun complexe lors de la réception de sa fiche de paie après un mois de travail.

Il y a beaucoup plus d’accident de travail que d’accidents de repos.

Accident_du_travail

Le travail use, le repos rarement ; économisons-nous.

repos

10 septembre 2006

C’est reparti comme en 4O !

chasseur

C’est reparti comme en 4O !

La seule différence c’est que nos exterminateurs n’ont pas la fleur au fusil !

Tôt, ce matin, les premiers coups de feu m’ont sorti de mes rêves, où tout le monde est beau et gentil.

Il va y avoir du faisan d’élevage au menu !

Ces jours-ci sur une radio, une « DIANE chasseresse »

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à la question :

- Mais Madame, vous tuez ?

Répondit de sang froid (enfin, c’est nous les protecteurs de la Nature, qui avons eu froid dans le dos !)

- Mais Monsieur, nous mettons au monde des enfants pour qu’ils meurent !

Le journaliste ne releva pas cette ineptie (pour ne pas dire plus et être vulgaire).

Ben voyons, d’ici que cette « dame », (désolé, mais je la trouve tellement petite d’esprit que je ne pouvais manifestement pas écrire «dame»)

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en cas de pénurie de gibier, propose de lâcher nos chers Chérubins dans la Nature pour assouvir ses fantasmes !

Madame FALCOCHE, si je savais où vous allez chasser, je crois que je me laisserai tenter pour prendre un permis de chasse à la journée. Une erreur de tir est si vite arrivée,

accident

d’autant que je n’ai plus tiré depuis l’Armée !

L’espoir fait vivre ; j’attends les résultats de ces tableaux de chasse programmés.

Ce n’est pas de savoir si le gibier était là, mais de savourer combien de ces fous et folles de la gâchette seront rentrés en ambulance ou en corbillard !

Et si un jour les lapins avaient des fusils!

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A ceux qui pourraient me reprocher que mes derniers articles humoristiques ne volent pas haut (surtout quand ils se situent au niveau de la ceinture), je leur dirai qu’il m’arrive aussi d’être sérieux et de râler !

Vous êtes prévenus ; je suis un SURICATE grincheux !

P.S: Une dernière pour la route, à la gloire de l'intelligence de ces protecteurs de la NATURE!

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13 septembre 2006

Connaissez-vous LOUP BLANC ?

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AVIS DE RECHERCHE !

Attention, dans la Blogosphère sévit un LOUP BLANC !

Cliché pris à l'insu de son plein gré !

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Au sein de sa Communauté, du fond de sa tanière, il écrit des articles pour attirer ses proies!

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C’est ainsi qu’à Noël, il se déguise !

loup

Le seul animal (protégé) qu’il n’a pas réussi à croquer, c’est votre humble serviteur :

Le SURICATE grincheux !

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Chasseur, ne vous LOUPEZ pas si d’aventure, vous tentez d’éliminez sa compagne « Petite Lionne ». (Les erreurs de tirs volontaires ne sont ni admises ni pardonnées !)

Ce serait un crime de Lèse Majesté !

LOUP BLANC ne vous LOUPera pas !

Eloignez les enfants.

Voilà en exclusivité ce qu’il adviendrait de l’assassin !

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P.S : Ce LOUP BLANC

White_Wolf_Study

Je l’aime bien, car je suis un peu comme lui, même si je n’ai pas les dents aussi longues !

Comme lui !

Quand on me caresse dans le mauvais sens du poil, j’ai tendance à mordre.

Les cons, je ne leur réponds pas de peur de les instruire !

Les Faux-culs, je les repère assez vite et ne suis pas dupe de leurs mièvreries !

Les Conneries et Dieu sait (on peut être athée, et faire référence à Dieu) si la bêtise humaine en produit, j’aime les dénoncer !

L’humour caustique, je n’hésite pas  à l’employer ; ça dérange, ça gratte, mais de temps en temps ça réveille les consciences ;  surtout quand on l’applique à soi-même !

Si vous ne connaissez pas ses Blogs, je vous invite à quitter le mien, pour aller y faire un tour.

Le sérieux : http://loupblanc.canalblog.com

Le délire : http://loupblanc2.canalblog.com

Vous ne serez pas déçu ; n’oubliez pas ses potes de:

La Communauté !

16 septembre 2006

Tais-toi quand tu causes !

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Les hommes n’écoutent pas les femmes, c’est scientifique.

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Ah bon !

Merci les scientifiques, moi qui faisait la sourde oreille, je vais enfin savoir pourquoi ?

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Si les hommes n’écoutent pas les femmes, ce n’est pas par mauvaise volonté, mais parce que leur cerveau a plus de mal à comprendre les voix féminines. (Ils ont du oublier de leur demander auparavant s’ils naviguaient à voile ou à vapeur !)

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Voilà ce qu’à démontré une étude de chercheurs britanniques de l’université de Sheffield, après avoir étudié par scanner l’activité du cerveau de douze hommes (en principe, c’est treize à la douzaine) auxquels ils ont fait écouter des voix féminines et masculines.

Selon le sexe, ils ont constaté que les voix activaient différentes parties du cerveau (et dire qu’il y en a qui ont le cerveau dans le slip ; bonjour les stimuli !)

Les voix de femmes, plus aigues et musicales, sont plus difficiles à « décoder » et nécessitent une plus grande activité cérébrale, expliquant une certaine…fatigue au bout d’un moment !

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On peut comprendre que, nous les hommes, nous soyons fatigués lorsque nous entendons :

- Chéri, tu n’oublies pas de passer l’aspirateur !

- Chéri, pense à laver la voiture !

- Chéri, n’oublie pas de sortir les poubelles !

- Chéri, tu peux sortir le chien ?

Etc….( deux pages du Blog ne seraient pas suffisantes !)

La solution pour bien entendre:

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Ne pas écouter les voix des Sirènes !

P.S: Toute blogueuse désirant laisser un commentaire (du genre: "c'est notre faute, nous crions trop, on ne recommencera plus, on va prendre des gélules de testostérone etc..") sera accueillie avec la plus grande mansuétude à condition, pour une plus grande compréhension de joindre le geste à la parole!

17 septembre 2006

Ne nous voilons pas la face !

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Quand j’entends parler de « Bombes », je ne pense pas comme un certain Ben Laden, qui vient de se rappeler à notre bon souvenir !(Comment vous ne connaissez pas ?) pourtant nous voyons régulièrement sa photo ou son portrait (profitez en, c’est le seul Dieu dont la représentation sur terre est admise par les intégristes !)

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Dessin de Plantu

Dans le genre : Je vous enverrai des bombes-bombes, car les fleurs c’est périssables….. !

Même si les fleurs se fanent, à choisir : il n’y a pas photo !

En cherchant bien, il pourrait nous trouver des bombes du genre :

bombe

Il suffit de lever le voile !

En parlant de photo, une de ses nièces, a posé pour des photos de charme publiées dans un magazine américain pour hommes (Merde et les femmes, elles n’ont pas le droit de regarder ?), révélant de longues jambes, et la naissance de ses saints (seins, la guerre sainte, on finit par ne plus savoir quel sein adorer!)

Elle est quand même plus agréable à regarder, et en plus elle n’a pas de barbe !

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(Photo publiée par l’Agence REUTERS)

Comme elle, ce n’est pas le moment de jouer les autruches effarouchées.

Dépêchons nous de nous tirer le portrait, avant que « Les fous de Dieu » ordonnent une Fatwa, si nous les hommes ne nous couvrons pas le visage d’un masque à l’effigie de leur guide spirituel.

Les femmes sont dispensées du masque de Carnaval ; n’est pas GUIGNOL qui veut !

Seule obligation : Etre en Hidjab noir (c’est plus seyant, et ne pas sourire lors de l’apparition du petit oiseau….)

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Et cerise sur le gâteau, Benoît XVI, le copain à LOUP BLANC vient de les énerver !

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Benoît XVI sur l'Islam

(Dessin de Chappatte, Journal Le Temps du 16 septembre 2006)

Il n’y a plus qu’à attendre la reprise des hostilités, en se disant:

Le Ben Laden: Il y va-t-y quand ?

20 septembre 2006

Le « Lit de justice »

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Nous avons tous appris que, Saint Louis qui mourut en 1270, sous les remparts de Tunis, rendait la justice sous un chêne.

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Un siècle plus tard qu’en était-il ?

On appelait lit de justice dans l’ancienne monarchie une séance solennelle du parlement où le roi siégeait sur une pile de coussins, entouré des grands du royaume et des ducs et pairs.

On fait remonter le premier usage des lits de justice à Charles V qui en 1369 tint une séance solennelle du parlement pour juger le prince de Galles, duc de Guyenne, accusé de félonie. Cependant il est déjà question du lit sur lequel le roi siégeait au parlement dans une ordonnance de Philippe de Valois du 11 mars 1345. Il y est dit (art.15) : « Que nul ne doit venir siéger auprès du lit du roi, les chambellans exceptés. »

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Le cérémonial des lits de justice était rigoureusement déterminé. Le grand maître des cérémonies avertissait le parlement quand le roi était à la Sainte-Chapelle. Aussitôt quatre présidents à mortier avec six conseillers laïques et deux conseillers clercs allaient le recevoir et le saluer au nom du parlement. Ils le conduisait en la grand’chambre, les présidents marchant aux côtés du roi, les conseillers derrière lui et le premier huissier entre les deux massiers du roi. Les trompettes sonnaient et les tambours battaient jusque dans la grand’chambre. Aux pieds du roi, le grand chambellan ; à droite, sur un tabouret, le grand écuyer ; à gauche, sur un banc au dessous des pairs ecclésiastiques, les quatre capitaines des gardes du corps et le commandant des cent suisses ; plus bas, sur un petit degré, par lequel on descendait dans le parquet, le prévôt de Paris un bâton blanc à la main. Le chancelier était assis dans l’angle de la chambre où s’élevait le lit de justice. Il avait une chaire à bras couvert de tapis de velours violet semé de fleurs de lis qui servait de drap de pied au roi. Sur les hauts sièges à la droite du roi prenaient place les princes du sang et les pairs laïques ; à gauche, les pairs ecclésiastiques et les maréchaux de France venus avec le roi. Le banc ordinaire des présidents à mortier était occupé par le premier président et les présidents à mortier, en robes rouges, et revêtus de leur épitoge. Sur les autre bancs siégeaient les conseillers d’honneur, les quatre maîtres des requêtes qui avaient séance au parlement, les conseillers du parlement, tous en robes rouges. Le grand maître et le maître des cérémonies étaient placés sur des tabourets devant la chaire du chancelier ; dans le même parquet, à genoux devant le roi tenant leur masse d’argent doré et six hérauts d’armes. Il y avait aussi les bancs réservés pour les conseillers d’Etat et les maîtres des requêtes que le chancelier amenait à sa suite et qui étaient revêtus de robes de satin noir, ainsi que pour les quatre secrétaires d’Etat, les chevaliers des ordres du roi, les gouverneurs et lieutenants généraux des provinces, les baillis d’épée, etc.

Lorsque le roi était assis et couvert et que toute l’assemblée avait pris place, le roi ôtant et remettant son chapeau donnait la parole au chancelier pour exposer l’objet de la séance. Le chancelier montait alors vers le roi, s’agenouillait devant lui, et, après avoir pris ses ordres, retournait à sa place, où assis et couvert il prononçait une harangue d’apparat. Son discours fini, le premier président et les présidents se levaient, mettaient un genou en terre devant le roi, et, après qu’ils s’étaient relevés, le premier président, debout et découvert, ainsi que tous les présidents, prononçait un discours qui renfermait presque toujours l’éloge du roi. Le chancelier montait ensuite vers le roi, prenait ses ordres le genou en terre, et revenu à sa place disait que la volonté du roi était qu’on donnât lecture des édits. Le chancelier appelait ensuite les gens du roi pour qu’ils donnassent leurs conclusions. Le procureur général ou l’un des avocats généraux prononçait un discours pour motiver des conclusions qui allaient toujours à l’enregistrement des édits. Cependant quelques avocats généraux, parmi lesquels on remarque Omer Talon,

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profitèrent de ces occasions solennelles pour adresser au souverain d’utiles remontrances.

Les harangues terminées, le chancelier recueillait les voix, mais seulement pour la forme. Il montait pour la  troisième fois vers le roi et un genou en terre lui demandait son avis ; il s’adressait ensuite aux princes, pairs laïques et ecclésiastiques, maréchaux de France, président des requêtes, conseillers au parlement, qui tous opinaient à voix basse et pour la forme . A près avoir pris les voix, il allait pour la quatrième fois demander les ordres du roi, et, de retour à sa place, il prononçait la formule d’enregistrement : « Le roi séant en son lit de justice a ordonné et ordonne que les présents édits seront enregistrés,… » et à la fin de l’arrêté, on ajoutait : « Fait en parlement, le roi y séant en son lit de justice. » Le roi sortait ensuite avec les mêmes cérémonies qui avaient accompagné son entrée au parlement. Ces lits de justice étaient regardés comme des espèces de coup d’Etat qui violaient les droits des parlements. L’assemblée se réunissait quelquefois le lendemain pour protester contre un enregistrement forcé ; il en résultait des conflits et des troubles.

Ce fut, en 1648, l’occasion de la Fronde.

Un siècle et demi plus tard, la révolution était passée par là, annulant toute forme de pouvoir royal en matière de justice.

napoleon

Napoléon paracheva le changement en nous léguant le « Code Napoléon ». L’appellation « Code Napoléon » désigne notre Code Civil et ses 2281 articles d’origine, au regard de son Histoire. Il est rédigé sous l’impulsion de Napoléon et est promulgué le 21 mars 1804 (30 ventôse an XII).

L’expression « Code Napoléon » désigne aujourd’hui ce qui, dans notre Code, n’a pas été modifié depuis l’adoption de ce Code.

1 octobre 2006

Le privilège de l’homme !

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Photo: Seabel

Aux temps lointains où le Bon Dieu

Etudiait, aux tréfonds des cieux,

Notre actuelle mappemonde,

Quand le seigneur, d’humeur féconde

N’était encore que le grand

Architecte de L’Univers,

Il prit son crayon et sa gomme

Et dessina, grandeur nature,

Les plans de chair et d’ossature

Des deux êtres : la femme et l’homme.

Mais à l’endroit comme à l’envers

Rien n’était différent

Pour rendre vraiment apparent

Le sexe de ces deux bonshommes ;

La question se posait, en somme ;

Où est la femme et où est l’homme ?

Dieu se dit « Sacré de moi,

Il faudrait que j’ajoute à l’un

Un tout petit je-ne-sais quoi

De typiquement masculin,

Qu’évitant des formes trompeuses

On puisse dire aux incrédules

D’un seul coup d’œil : çà c’est un Jules

Ou bien : çà c’est une « menteuse ».

Dieu se gratte donc l’auréole

Pour inventer un décor homme,

Et découvrit une babiole

Qu’il mit au mâle en post-scritum.

Un détail, spécial aux messieurs,

Un souffle, un rien, badin, gracieux,

Privilège du sexe mâle,

Un avantage personnel

Et possédant un charme tel

Qu’Eve, en le voyant, devint pâle.

Bref, la chose est une trouvaille

Géniale, magique…Divine !

L’homme peut la porter : canaille,

Tendre, piquante, souple ou fine,

En « nonchalance » ou en bataille ;

En différentes positions…

Selon son humeur…et son âge.

Mais devant ce superbe ouvrage

Le seigneur dit : « Cette invention,

Malgré son allure angélique

Ne m’a pas l’air très catholique !

Il faut donc que je la baptise ».

Et il saisit le goupillon.

Oui, mesdames, nous y venons,

Cet objet de vos convoitises

(Honnies soient qui, du mal, en disent !)

Il faut l’appeler par son nom.

Ce privilège que l’homme a,

Qu’Eve n’eut pas mais qu’elle aima,

Cette chose que nous tenons

Qui vous attire et vous attache

Qui vous émeut, qui vous envoûte,

Qui vous met le cœur en déroute,

Cette chose c’est : la moustache.

bacchantes

Pas de jaloux, Eve rend bien service à l’homme,

Qui souvent n’y voit pas plus loin que le bout de son nez !

moustache

Juste pour vous faire une idée de mes moustaches :

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Le Suricate en a de plus belles!

10 octobre 2006

Vous avez dit TRAVAIL !

DALI

Le TRAVAIL est une chose sacrée, il ne faut pas y toucher.

Ne JAMAIS FAIRE le jour même ce que l’on peut FAIRE FAIRE par un AUTRE le lendemain.

AGIS d’abord, REFLECHIS après, RENDS COMPTE et FOUS-T-EN.

branleur

GUEULE d’abord, REFLECHIS ensuite, quand on crie fort, on s’entend mieux.

La FORCE d’INERTIE, étant, avant la discipline et l’ancienneté, la FORCE PRINCIPALE de l’entreprise, NE RIEN FAIRE est un devoir impérieux ; il importe cependant de le faire de BONNE HEURE.

parisot

On a TOUJOURS TORT d’avoir raison contre son supérieur.

La position du GARDE-A-VOUS DESARME le supérieur le plus furieux.

Si tu veux qu’on te FOUTE la PAIX, prépare L’E.N.A ou tâche de te faire passer pour un … (les deux ne sont pas forcément incompatibles).

Ménage toi toujours un RESPONSABLE d’une catégorie inférieure mais SUFFISANT.

superieur

FUIS ton SUPERIEUR comme la PESTE.

Méfie toi de tes COLLEGUES par devant, des CHEVAUX par derrière, des SUPERIEURS de tous les côtés.

CEUX qui sont « BAISES »le sont bien et doivent se considérer comme tels ; ce sont en principe TOUJOURS les MEMES.

TRAVAILLE et tu seras récompensé dans la personne de tes SUPERIEURS.

Le CONFORT du supérieur est la TRANQUILITE du subordonné.

rien_faire

Ne prend JAMAIS une INITIATIVE sans en avoir expressément ETE INVITE ; pour être louable une initiative ne doit jamais être malheureuse.

L’INITIATIVE est une indiscipline qui réussit.

Il y a deux sortes d’INITIATIVES ; la première ou « positive » consiste à exécuter un ordre que l’on n’a pas reçu, mais que l’on aurait dû recevoir. La seconde ou « négative » consiste à ne pas exécuter un ordre reçu mais que l’on n’aurait pas dû recevoir.

Il n’importe pas de connaître une question pour l’exposer, ni de détenir un poste supérieur pour la résoudre.

courrier

Il n’y a pas de TRAVAIL urgent : il n’y a que des gens pressés ou du courrier en retard.

Mieux vaut jamais que tard.

►Ne rien faire et laisser dire.

Le bon TRAVAIL n’a pas d’importance, on est jugé sur ce qu’on a fait de pire et c’est généralement un autre qui profite de ce qu’on a fait de meilleur.

Le mauvais TRAVAIL n’a pas davantage d’importance car les autres font pire et en définitive ce sont les incompétents qui demeurent le plus longtemps en place.

reflechir

►Ce n’est pas le tout, mais je pense qu’il faut quand même réfléchir avant d’agir ; au risque de se faire piéger !

23 octobre 2006

Je n’irai pas me recueillir à Requeil !

la_vache_stupide

A nouveau, bon début de semaine ; il faut que je vous mande (rassurez-vous, je vais être plus rapide que Mme de Sévigné).

vache_veau52

Je viens d’apprendre qu’un chasseur, traversant un pré où une vache et son veau ne demandaient qu’à être tranquille, a été encorné.

« Non meuh alors, si on ne peut plus être tranquille ! »

humeur_vache

Chacun son tour, régulièrement nos rois de la gâchette, nous demandent (pour ne pas dire nous empêchent) à ne pas aller nous oxygéner dans les bois ; alors je pose la question que faisait ce « protecteur de la nature » dans cet espace protégé ?

Je sais bien que c’est la période des champignons, mais quelle idée d’aller ramasser des rosés des prés avec un fusil.

la_vache1

Notre vache n’a pas apprécié, en guise d’accueil, elle lui a joué un air de cornemuse !

Voilà une vache à décorer de la médaille d’or avec palmes de la Société Protectrice des Animaux, pour service rendu à la cause animale !

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1 novembre 2006

Per Aspera ad Astra !

Wappen_Mecklenburg_Schwerin

Per Aspera ad Astra (Par des sentiers ardus jusqu' aux étoiles) est la devise figurant sur les armoiries de la ville de Schwerin.

La devise est une sentence accompagnant généralement les armoiries ou l’emblème d’un personnage, d’une famille, d’une ville, d’une région, d’un Etat, la devise a constitué pendant des siècles un genre littéraire, mais aussi social et politique, très pratiqué et très varié.

Elle dut d’abord être mot de passe ou cri de ralliement. Elle devint tout aussi bien maxime, morale, calembour, énigme, commémoration, acte de foi politique ou religieuse.

Devise

Elle s’exprima en latin, en grec rarement, en français, dans un dialecte breton ou provençal, dans une langue étrangère. Elle eut un rapport avec le motif graphique et symbolique qu’elle accompagnait. Mais ces principes généraux ont comportés beaucoup d’exceptions  surtout au XVIIe siècle, âge d’or, mais aussi crépuscule, de la devise, d’autant que certains « objets » importants : drapeaux, épées,

Sans_titre

cadrans solaires, médailles et monnaies, ont pu avoir leur devise propre et qu’un personnage ou une dynastie purent avoir plusieurs devises.

Le premier usage des devises en Occident paraît remonter au cri de ralliement des croisés, ainsi que l’attestent les choix de plusieurs familles !

Jérusalem ! Blondel d’Aubert

Dieu le veut ! Godefroy de Bouillon

Sine Cruce, mors ! (Sans la croix, la mort !) Blondy de La Croix

Saladin ! Anglure

Mais si l’on excepte le cri de ralliement : Montjoie ! Saint-Denis ! les rois de France n’ont commencé à utiliser continuellement les devises que lorsque l’usage de celles-ci s’est généralisé à la fin du XVe siècle, même s’ils eurent auparavant des couleurs, des armes (blasons), des surnoms propres à chacun d’eux.

louisxi

Louis XI : Qui s’y frotte s’y pique, avec pour emblème un fagot d’épines, mais aussi : Qui ne sait dissimiler ne sait régner.

annebeaujeu

Sa fille la régente Anne de Beaujeu : Espérance, avec un cerf-volant. 

charlesVIII

Charles VIII : Los (Gloire) en croissant.

LouisXII

Louis XII : Cominus et enimus (De près et de loin) avec un porc-épic qui, croyait-on, pouvait lancer ses épines comme des flèches.

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François Ier : Nutrisco et extinguo (Je m’en nourris et je l’éteins) avec une salamandre entourée de flammes. Cette sorte de lézard inoffensif avait, croyait-on, la faculté de vivre dans le feu. C’était un thème obsessionnel de François Ier depuis l’âge de dix ans. Chambord en contient, dit-n, plus de 4ooo représentations.

Henri_II

Henri II : Donec totum impleat orbem (Jusqu’à ce qu’il remplisse l’univers), avec un croissant de lune ; allusion, semble-t-il, à la passion du roi pour Diane de Poitiers don t le prénom désignait la déesse lune.

Henri_III

Henri III : Manet ultima caelo (La dernière m’attend au ciel), avec deux couronnes à terre, celles de Pologne et de France, et une troisième en l’air.

Henri_IV

Henri IV : Invia virtuti nulla est via (A la vertu, point d’obstacle), avec Hercule domptant l’hydre, allusion aux guerres de religion.

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Louis XIII : Erit haec quoque cognita monstris (Celle-ci aussi sera connue des monstres), avec Hercule et massue.

Louis_XIV

Louis XIV : Nec pluribus impar, avec un soleil rayonnant sur une mappemonde. Latin alambiqué, difficile à traduire : Non inférieur à plusieurs, que l’on peut interpréter : Je peux tous les battre (les autres Etats) ou : Je suis plus fort que tous mes ennemis réunis.

Là s’arrêta l’usage monarchique des devises, mais l’Etat royal adopta : Dieu protège la France, qui, malgré divers aléas, subsista sur la monnaie jusqu’au XXeme siècle.

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Les souverains européens eurent leurs devises.

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Charles Quint : Plus ultra (Plus outre), c'est-à-dire (Toujours plus avant).

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Henri VIII arbora une grille de prison avec : Securitas altera (Une autre sécurité).

4 novembre 2006

Je vous abandonne !

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Le suricate, va négliger son blog jusqu’au 26 novembre pour rejoindre la région de Lamalou les Bains où il va aller se refaire une santé en cure thermale.

Quelques articles seront publiés pendant mon absence.

Lors de mes ballades dans le massif du Caroux,

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je penserai à vous tous qui venez régulièrement me témoigner votre fidélité.

A bientôt, au plaisir de vous retrouver !

10 novembre 2006

Lorsqu’on a une idée, il faut l’exécuter sur le champ !

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Un samouraï, en train d’apprendre à tirer à l’arc,

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se mit devant le but avec deux flèches dans la main gauche. Son instructeur lui dit : « Les débutants ne doivent pas avoir deux flèches : comptant sur la seconde, ils négligent la première, chaque fois pensez que vous n’avez qu’une seule flèche. »

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Yoshida Kennekô, 1283 – 1350 (Variétés des moments d’ennui).

Ce conseil s’étend à dix mille choses. Ceux qui étudient comptent la veille sur le lendemain, le matin sur le soir ; ils remettent la chose qu’ils doivent apprendre, mais pendant ce temps-là, leur négligence existe.

22 novembre 2006

Les trois Grâces !

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Le vieux mot latin gratia se rattache à une racine indo iranienne à valeur religieuse, d’où le sanskrit gir, « chant de louange », et le grec charisma. Il désignait à la fois le don des dieux, leur faveur pour les créatures et la reconnaissance des hommes pour cette faveur. D’où une évolution complexe, dont témoignent d’autres mots : congratuler, gratuit, gracieux. La notion de bonté divine s’est estompée au profit de celle de pardon et de reconnaissance, puis de charme physique.

Les trois Grâces (en grec, les Charites). Divinités antiques de la nature, elles avaient un don de plaire communicatif. Chez les grecs, le culte d’Aglaé l’éclatante, Euphrosyne la joyeuse, Thalie la florissante comportait des concours de poèmes et de musique. Assistantes d’Aphrodite, déesse de l’Amour, elles ont été beaucoup célébrées par les poètes, comme Pindare leur disant :

« Avec vous, tout devient charmant et doux. Par vous l’homme est sage, l’homme est charmant ».

A l’époque archaïque, elles sont toujours représentées vêtues. Plus tard, notamment à l’époque hellénistique (IIIe siècle av. J .C) et romaine, le motif le plus répété et fréquemment reproduit à la Renaissance et dans les temps modernes est celui de la ronde des Grâces nues, peut-être sous l’influence iconographique du jugement de Pâris.

CatherineMedicis1

La reine Catherine de Médicis eut la singulière idée de demander au sculpteur Germain Pilon de réaliser le groupe des trois Grâces, très légèrement vêtues, pour servi r de piédestal à l’urne contenant le cœur de feu Henri II, son époux. L’artiste, dit-on statufia ainsi la reine elle-même et deux de ses amies : la duchesse d’Etampes et Mme de Villeroi.

LesTroisGraces

L’urne a disparu, mais on peut admirer au Louvre ce chef-d’œuvre de la Renaissance

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