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Grains de sel
bordeaux
23 janvier 2014

L’orgue de Dom Bedos en l’église Sainte-Croix… !

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(Eglise Sainte-Croix Bordeaux)

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Un premier orgue existait au XVIe siècle. Un second instrument plus modeste est construit à partir de 1661 par le facteur d’origine anglaise Jean Haon. En 1730 les moines de Sainte-Croix décident de doter l’église d’un nouvel orgue plus imposant. Leur souhait est réalisé quinze années plus tard avec l’arrivée à Bordeaux du frère bénédictin Dom François Bedos de Celles.

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En 3 années, il construit un orgue de 45 jeux répartis sur 5 claviers et un pédalier. Après la Révolution, l’orgue est remis en état. En avril 1811, l’archevêque décide de l’installer à la cathédrale Saint-André. Il va y rester jusqu’en 1970, année où est prise la décision de le reconstituer à Sainte-Croix dans son buffet qui est classé en 1974. L’instrument est démonté et entreposé.

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A partir de 1984, la restauration de la partie instrumentale de l’orgue est confiée au facteur Pascal Quoirin.

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Au début des années 1990, le buffet est débarrassé de la peinture brune qui le recouvrait et retrouve sa polychromie d’origine.

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L’orgue de Dom Bedos, considéré comme un chef d’œuvre dans le monde entier, remonté et restauré est inauguré les 23 et 25mai 1997.

 *J’ai eu la chance, de pouvoir écouter et filmer un titulaire d’orgue de passage à Bordeaux, avec cerise sur le gâteau être autorisé à monter dans le clocher voir la grosse cloche,

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et les cloches du carillon… !

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Je vous laisse regarder le nouveau montage vidéo (le titulaire ne souhaitant pas être reconnu) de ce bel orgue avec à la fin, une envolée du carillon et de la grosse cloche alors que je filmai

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les voussures du portail central.

* Ce billet est republié avec la nouvelle vidéo

 

 

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18 décembre 2012

Pierre Pincemaille à l'orgue de la cathédrale St André de Bordeaux.

 

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Lors du 30ème Festival d'Orgue de Bordeaux, j’ai eu le plaisir d’entendre (et voir) Pierre Pincemaille. Dans ce premier extrait du choral BWV 686 de Bach « Aus tiefer not schrei zu dir » il interprète le prélude.

 

 

 

Pierre Pincemaille est titulaire de l'orgue Cavaillé-Coll de la Basilique de Saint-Denis (Cathédrale depuis 1966).

 

Je remercie Pierre Pincemaille

 

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pour son autorisation de mise en ligne d’extraits de ce magnifique concert, terminé par des époustouflantes improvisations que je n’ai hélas pas enregistré.

9 décembre 2012

Les antiquités romaines du musée d’Aquitaine à Bordeaux (2)

 

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Dieu-fleuve.

La rame brandie par le dieu indiquerait plutôt Océan, à la gauche duquel semble se situer une nymphe accoudée à un empilement de rochers, derrière lequel apparaît l’avant-bras d’un troisième personnage.

 

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(Scène de sacrifice (suobole, ou sacrifice d’un cochon).

Ce relief pourrait s’expliquer de différentes façons, mais il apparaît le plus probable qu’il représente le sacrifice d’un cochon en présence de personnes notables, et d’une divinité ( ?), reconnaissable au fait qu’elles sont assises, à droite, tandis que les autres s’affairent à découper le cochon, en récupérer les morceaux, ou à les transporter dans des paniers.

 

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Statue de Jupiter

Jupiter, dieu romain assimilé à Zeus, apparaît comme le pouvoir suprême : il préside au conseil des dieux. Il est à l’origine la divinité du ciel qui provoque la pluie, lance foudre et éclairs, et celle qui maintient l’ordre et la justice dans le monde. C’est donc à ce titre qu’il a pour attributs le sceptre (qu’il tenait ici en main droite) et la foudre ailée (en main gauche). Il est le garant de la fidélité aux traités, et les officiels notamment (consuls et empereurs) se placent volontiers sous sa protection.

 

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La tête du dieu exprime ici la force de celui qui commande aux orages et la grandeur sereine de celui qui fait régner la justice sur la terre comme au ciel. Sa chevelure épaisse et abondante ceinte d’une bandelette s’échappe en boucles ondoyantes autour de son visage. Sa barbe opulente ajoute à la vigueur d’un menton volontaire. La stature en chiasme du dieu (déhanchement provoqué par l’appui sur une jambe), et l’apparence qui lui est conférée d’un homme dans la force de l’âge imposent le respect.

 

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« Le Jugement de Pâris »

Il ne subsiste de cette frise sculptée sur ses deux faces que deux blocs. Sur cette face sont figurées deux des trois déesses qui firent l’objet du jugement de Pâris, jeune prince troyen contraint par son père de devenir berger. Ce jugement très célèbre, destiné à déterminer la plus belle des déesses, fut la cause réelle de la Guerre de Troie.

A gauche se trouve Junon (Héra) voilée, avec son sceptre ; à droite, Minerve (Athéna) casquée avec lance et bouclier. Il manque un troisième bloc de pierre sculptée sur lequel devait figurer Vénus (Aphrodite).

 

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« Le jugement de Pâris »

Sue cette face figure Pâris, jeune troyen, qui tient le pedum, bâton recourbé propre à sa fonction de berger. Ce jugement très célèbre, destiné à déterminer la plus belle des déesses, montre à la rupture des deux blocs Mercure (Hermès), le messager des dieux. Il est reconnaissable au caducée qu’il tient du bras gauche, et aux ailettes à ses pieds. Avec un Amour ailé (Eros), il désigne l’heureuse élue, Vénus (Aphrodite), qui est ici exceptionnellement vêtue. L’Amour a le pied plaisamment appuyé sur la pomme de discorde. A côté de Vénus figure Junon (Héra), reconnaissable à son sceptre. Il manque cette fois la déesse Minerve (Athéna).

 

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(Autel à Mercure)

« Publius Geminus a honoré son vœu de son plein gré ».

 

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(Statue d’Hercule)

Lorsqu’elle fut découverte en 1832 dans un égout, la statue était en plus de vingt fragments. Elle fut reconstituée et fut exposée lors de l’exposition universelle de 1878 à Paris (Palais du Trocadéro. Ce n’est qu’en 1963 à la faveur d’une exposition sur l’Art dans l’Occident romain au Musée du Louvre qu’elle fut restaurée définitivement.

 

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Malgré les parties manquantes, Hercule est identifiable à la peau de lion enroulée autour de son avant-bras gauche, celle du lion de Némée qu’il parvint à terrasser au cours du premier des « Douze Travaux » qui lui furent imposés avant d’accéder à l’immortalité. On suppose aujourd’hui qu’il soutenait sa célèbre massue de la main gauche, tandis que, de la droite, il tendait la coupe d’ambroisie, breuvage des dieux et symbole de son immortalité.

Il est représenté dans la nudité héroïque, en appui sur la jambe droite, l’autre jambe un peu fléchie en arrière. Le mouvement du corps est habilement exprimé par le déhanchement en opposition avec la ligne des épaules, et souligné par la tête légèrement tournée vers la droite.

 

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Avec cette pose très en vogue dans la sculpture grecque classique, l’influence du célèbre sculpteur grec Lysippe se lit notamment dans les proportions du corps et la musculature puissamment rendue.

Le rapprochement avec certains portraits de l’empereur Septime Sévère conduit à voir peut-être dans la statue de bronze une représentation symbolique impériale.

 

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(Statues de Cautopatès et Cautès)

Cautopatès est, avec Cautès, l’un des deux compagnons de Mithra, dieu dont le culte, d’origine orientale, connut un essor considérable dans tout l’Empire romain à partir de la fin du II ème siècle et s’éteignit, concurrencé par le Christianisme, au cours du IVème siècle. Bien que tendant vers le monothéisme, ce culte à mystères pénétré d’astrologie comprend des rites d’initiation et une célébration-sacrifice du taureau et repas rituel-tout à fait particuliers. Il est honoré dans des grottes ou des sanctuaires enterrés, et seuls les hommes y sont apparemment admis. Il célèbre la lumière et la force, et prône des valeurs telles que fraternité, égalité et loyauté qui le firent particulièrement apprécier des soldats, mais aussi des commerçants et des voyageurs pénétrés de ces rites adoptés en Orient, des artisans, des affranchis, et des esclaves qui y retrouvaient en quelque sorte une famille.

 

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La statue de calcaire retrouvée en 1986 dans le temple (mithraeum) de Bordeaux présente Cautopatès selon l’usage : il est habillé à l’orientale comme le dieu Mithra lui-même, avec le bonnet phrygien et la cape colorés de rouge.

 

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Contrairement à son compère Cautès qui, debout, jambes croisées, tient sa torche levée et symbolise la lumière, le jour, le renouveau…, Cautopatès, torche baissée, représente en symétrie le crépuscule, l’automne, …la mort. Tout deux devaient encadrer l’illustration du sacrifice du taureau par Mithra (tauroctone). Des traces de fixation subsistent d’ailleurs au bras et à l’épaule de Cautopatès.

 

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Autel léoncéphale :

Mithra-Chronos à tête et « pieds » de lion

La très haute teneur symbolique du relief contraste fortement avec le cadre conventionnellement gréco-romain de l’autel à niche et pilastres sur les côtés, aiguière et patère à libation sur les faces latérales. Le léoncéphale présente, quand à lui, un certain nombre d’éléments originaux par rapport à ceux qui ont été retrouvés dans les autres mithrea (temples du dieu Mithra) du monde romain : il se tient déhanché, avec deux serpents à tête de dragon qui s’enroulent autour de ses jambes en une spire et demie chacun. La représentation de sa tête gueule grande ouverte découvrant des canines menaçantes était destinée à impressionner les fidèles. La représentation habituelle présente un seul serpent enroulé en trois ou six circonvolutions pour symboliser la course apparente du soleil d’un solstice à l’autre.

Le lion représente le quatrième des sept grades d’initiation aux mystères de la religion mithriaque, dont la clef permet d’ouvrir symboliquement les portes, notamment lors de la cérémonie commémorant la naissance de Mithra qui marque, comme pour Janus, le début de la nouvelle année. Les Grecs et les Romains à leur suite, assimilèrent ce dieu à Kronos ou Chronos par une mauvaise compréhension du nom oriental qui le désigne. Ils en firent donc un dieu du temps (« chronos » en grec). Son élément est le feu, ce qui implique l’utilisation du miel et non de l’eau pour la purification précédent la célébration. Des ailes peintes ont pu figurer au fond de la niche, puisque de nombreuses sculptures représentent le léoncéphale ailé.

 

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(Serpent)

Les sept spires du serpent (dont aujourd’hui il manque la tête) évoquaient les sept planètes dans le culte mithriaque (et les sept jours de la semaine).

 

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(Statue féminine, marbre des Pyrénées)

La statue renvoie à un modèle de représentation idéale mis au point dans l’Antiquité grecque classique : celui de la « Petite Herculanaise », légèrement déhanchée, en appui sur la jambe gauche, jambe droite à demi fléchie. Son bras droit est ramené vers l’épaule du côté opposé pour retenir le tissu du manteau fin (palla) avec lequel elle s’est voilée la tête comme pour procéder à une offrande ; même si sa tête n’est pas conservée, la sculpture l’indique à l’arrière au niveau de la brisure. Les plis contrariés et « mouillés » du vêtement qu’elle porte, animés par le mouvement esquissé avec élégance pour retenir un des pans de son manteau sont prétextes à mettre en valeur le modelé suave de son corps par contraste avec les plis serrés de sa robe (stola) .

La qualité de la représentation indique qu’il s’agit de l’effigie d’une personnalité importante. Peut-être la statue honorifique s’élevait-elle sur le forum romain de Bordeaux.

 

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(Autel taurobolique de Valeria Jullina et Julia Sancta)

Le texte s’inscrit au dessus de la représentation du taureau orné des bandelettes sacrées, le bélier étant situé sur la face gauche, (tous les deux animaux de sacrifice, le taureau prenant une place primordiale) alors que les instruments de culte, le bonnet phrygien (oriental), en référence ç Attis, et le poignard à crochet (harpé, arme orientale) sont figurés sur la face latérale droite.

« Aux forces de régénération, Valéria Jullina etJulia Sancta (ont élevé ce monument).

 

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(Stèle de Martinus)

« Aux dieux Mânes de Martinus dit Severus, Crescens, esclave de Flavinius, à son frère ».

 

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(Stèle de Grecinia Blanda)

La niche en cul-de-four est ornée d’un portrait de la défunte en buste. La partie inférieure est occupée par l’épitaphe inscrite dans un cartouche. Le fronton est orné d’un croissant de lune, lequel a été interprété comme uns subsistance de symboles religieux gaulois.

« Aux dieux Mânes et à la mémoire de Grecinia Blanda, morte à 31 ans, son mari à son épouse très chère a élevé (ce monument) ».

 

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(Stèle d’une femme, de son père et de sa fille)

 

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(Autel de l’affranchi Censorinus)

« Censorinus, affranchi de Tasgillus, qui est mort à 74 ans, Centurio, Fedelis, ses frères, affranchis par lui, à notre patron très bon ».

 

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(Relief orné de chevaux marins)

De qualité tout à fait exceptionnelle, ce panneau de calcaire sculpté représente deux chevaux marins surgissants des flots, attelés à un char guidé par le dieu Neptune ; il témoigne à la fois d’une parfaite maîtrise de la composition et d’une grande virtuosité de la part du sculpteur, qui a apporté le même soin à en rendre le relief que s’il avait travaillé dans le marbre. Le panneau est malheureusement incomplet, brisé aux deux extrémités, mais le thème représenté est bien connu par la mythologie : c’est celui du char de Neptune, dieu romain de la mer et des eaux, identifiable grâce aux monstres marins dont ici seul l’avant-train émerge de l’onde, leur queue disparaissant sous les vagues. On aperçoit les rênes ainsi que le timon du char entre les deux chevaux, mais rien n’indique si l’attelage comportait deux ou quatre chevaux.

Lorsque le panneau sculpté a été découvert, il avait été remployé aux IVe et Ve siècles dans la construction d’un des quais bordant la Devèze, petite rivière qui traversait Bordeaux d’ouest en est.

Le panneau devait par conséquent avoir appartenu à l’un des monuments qui ornaient la ville antérieurement, vraisemblablement d’après le décor, une fontaine ou un nymphée.

 

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(Personnage en toge)

 

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(Personnage en toge)

 

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(Personnage en toge)

 

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(Personnage en toge)

 

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Mosaïque, Ve ou VIe siècle, d'une maison d'habitation urbaine découverte en 1877 à Bordeaux.

 

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Les tesselles (fragments de pierre, de terre cuite, ou de marbre employées dans les mosaïques de pavement) sont en terre cuite, calcaire et marbre.

Source : descriptifs du musée-aquitaine de Bordeaux

En guise de révision, je vous invite à regarder le montage photos avant l’interrogation écrite.

 

5 décembre 2012

Les antiquités romaines du musée d’Aquitaine à Bordeaux (1)

 

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La salle sur les voies de communication et le commerce

 

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 fait percevoir la richesse de la ville qui s’est implantée à un carrefour à la fois maritime, fluvial et terrestre qui conduisit très tôt les populations à se tourner vers le négoce.

 

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 Les stèles (pierres tombales) d’étrangers ou d’artisans, les milliers de monnaies découvertes dans la Garonne, la vaisselle abondante, les outillages et les objets de la vie quotidienne attestent l’attractivité de la ville, devenue plaque-tournante d’un trafic redistribuant les marchandises de l’arrière-pays vers le reste de l’empire.

 

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Les espaces suivants présentent les divinités gauloises romanisées telles que des statues de Jupiter-Taranis ou Jupiter-Cernunos, et celles du panthéon romain classique telles que la grande statue de Jupiter

 

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découverte dans un sanctuaire à Mézin (Lot-et-Garonne), qui précède d’un siècle celle d’Hercule (IIe siècle), en bronze,

 

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de type grec classique et de qualité exceptionnelle, découverte anciennement à Bordeaux.

Les fouilles archéologiques plus récentes ont mis au jour l’un des plus grands mithraea de Gaule (temple consacré au culte à mystères du dieu Mithra) dont on peut voir les statues étonnantes. 

 

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Certaines des nombreuses stèles extraites de la base du rempart romain lors de sa démolition sont présentées dans l’espace sur les rites funéraires.

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 Elles avaient été extraites des nécropoles situées à l’extérieur de la ville, dont celle de « Terre-Nègre », très étendue au nord-ouest.

Lorsqu’au IIIe siècle la réforme de Dioclétien partage le territoire aquitain en rattachant les peuples du nord de la Garonne à l’Aquitaine Seconde, et ceux situés entre Garonne et Pyrénées à la Novempopulanie, la civilisation change.

 

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Stèle d’un Séquane Ier ou 2e siècle

Le sommet de cette stèle était orné d’acrotères, ornements situés à l’origine aux angles des toitures, dont ne subsiste que celui de droite. Selon l’usage romain, le buste du défunt s’inscrit dans une niche. L’épitaphe, gravée en dessous dans un cartouche, nous apprend que le défunt avait accédé au rang de citoyen romain, comme l’indiquent ses tria nomina : Lucius ( ?) Julius Mutacus, et qu’il était membre du peuple des Séquanes (dont la capitale était Vesontio, actuellement Besançon).

On remarque que le frère a adopté un cognomen (Sextus) déjà plus « romain » que celui du défunt (Mutacus), qui est encore de consonance celtique et devait être issu du sobriquet que portait leur père.

« Aux dieux Mânes de l(ucius ?) Julius Mutacus, Séquane, son frère Quintus Ignius Sextus ».

 

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Stèle du sculpteur Amabilis

L’épitaphe se développe sur le fronton et la base de la stèle. Le sculpteur Amabilis est figuré vêtu d’une tunique et la tête couverte d’une coiffe ; il est assis sur un banc au fond de la niche et sculpte l’un des chapiteaux. De sa main droite, il s’apprête à frapper avec un maillet le ciseau qu’il tient dans l’autre main.

« Aux dieux Mânes, Marcus Secundinius ( ?) Amabilis, sculpteur, Amandus son frère a pris soin (d’élever ce monument) »

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Stèle d’un artisan

Cette stèle présente, dans une niche rectangulaire un personnage barbu en buste. Il tient une ascia (asse) ou une doloire dans la main droite et une règle graduée dans la main gauche. Ces outils étaient employés par le charpentier comme par le sculpteur. L’ascia, également considérée comme un symbole funéraire, est représentée sur la face latérale gauche de la stèle.

« C( ?) 7 … de Caius, son affranchi ( ?) »

 

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Relief d’une boutique de drapier

Ce bloc sculpté représente vraisemblablement l’intérieur et l’extérieur d’une boutique. A droite, sous un édicule (petite construction) à fronton triangulaire, se distingue un personnage chargé d’un sac ou occupé au foulage. Dans la partie gauche, un homme vêtu d’une tunique longue au capuchon rabattu autour du cou se tient derrière un comptoir ; son bras gauche est  posé sur une pile d’objets (des draps ?). Les trois objets figurés dans la partie supérieure sont peut être des claies où sèchent et blanchissent les tissus.

 

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Stèle de Tarquinia Priscilla

Le fronton portant l’inscription surmonte la niche, laquelle contient la représentation en pied d’une jeune femme. Elle est vêtue d’une longue tunique et d’un manteau et se regarde dans un miroir qu’elle a saisi dans la main gauche, et tient un peigne dans la main droite.

« Aux fieux Mânes de Tarquinia Priscilla décédée à l’âge de 21 ans, fille de Perpetus, Calvisinus Serdus a fait faire (ce monument) à ses frais ».

 

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Stèle de l’épouse de Claudius Bassinus.

Le buste de femme s’inscrit dans une niche rectangulaire, à la mode romaine, et non plus en pied dans le goût hellénistique. C’est par la coiffure (postiche faite d’une frange de boucles et de nattes enroulées autour de la tête) que la stèle est datée, mais en tenant compte du décalage avec lequel les femmes des provinces adoptaient les coutumes impériales. La coiffure, déjà en usage sous Hadrien, fut en vogue à Rome sous Antonin. Le fronton de la stèle a dû être recoupé lorsque le bloc a été remployé pour la construction du rempart antique de Bordeaux.

« …Claudius Bassinus, à son épouse. »

 

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Stèle funéraire d’une fillette.

Sur cette stèle découverte en 1831, une fillette décédée prématurément est représentée de face et en pied (debout), selon le modèle grec adopté au début de l’époque romaine, mais dans une niche en cul-de-four, généralement utilisée par les Romains. L’usage étant de faire figurer aux côtés du défunt ce qui lui était particulièrement familier au cours de sa vie et représentatif de sa position dans la société, la fillette est accompagnée des animaux qu’elle chérissait. Le coq mordillant la queue du chien que l’enfant tient dans ses bras ajoute au pitoresque de la représentation une touche vivante assez émouvante.

 

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La coiffure, le vêtement, ainsi que les oreilles percées pour des boucles d’oreilles métalliques (aujourd’hui disparues) indiquent que l’enfant est une fillette. Elle est coiffée selon la mode de l’époque : elle a les cheveux courts, avec deux mèches bouclées sur les tempes. Un élégant manteau recouvre sa longue tunique aux plis fins, sous lesquels apparaissent les pies chaussés de l’enfant.

La stèle étant brisée sur un côté, la dédicace ne peut être entièrement restituée. Le prénom de la fillette, qui devait se situer juste après l’invocation aux dieux Mânes (D.M), demeure inconnu. Le suel nom inscrit, LAETVS, est probablement le prénom du père (PAT.)

« Aux dieux Mânes…Laetus…son père… ».

 

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Stèle funéraire d’une fillette.

La fillette présente un fruit sorti du panier plein qu’elle tient de l’autre main. La façon de traiter en détail  les plis du vêtement et les chaussures dénote un soin particulier apporté à la sculpture.

 

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Stèle de Domitia Peregrina

Le buste de la défunte, vêtue d’une tunique et d’un manteau, s’inscrit dans une niche à cul-de-four. Sa coiffure postiche est rès élaborée, constituée de fines ondulations et d’un ruban de nattes superposées. C’est elle qui date la stèle des règnes de Marc-Aurèle, Commode et Septime-Sévère.

« Aux dieux Mânes de Domitia Pergrina, Domitius Abascantusà sa mère très pieuse ».

 

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Stèle familiale de Cintugnatus

Cette stèle figure deux époux et leur enfant en pied. Ils sont vêtus d’une tunique longue et d’un manteau. L’homme et la femme se tiennent par la main droite (symbole d’union). L’homme, barbu, tient de la main gauche un coffret, signe de sa position sociale importante. La fillette porte en sa main droite une grappe de raisin.

« Aux dieux Mânes, à Lucius Sec(undus) Cintugnatus et Claudia Matua, son épouse, et à Senodonna leur fille ; Sec(undina) Urbana a élevé (ce monument) ».

 

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« Les amours de Jupiter »

Ce bloc sculpté sur trois faces illustre les « Amours de Jupiter ». Sur la face principale Jupiter est assis de trois quart sur un trône ;

 

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 il tient un sceptre de la main gauche et pose sa main droite sur l’épaule de l’échanson Ganymède, dont on distingue le manteau sur l’épaule droite. Entre les deux personnages, en haut, subsistent les traces de l’aigle divin, attribut de Jupiter.

 

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A droite, la fine silhouette de Junon, son épouse, tenant une lance, debout, les jambes croisées, appuyée sur un autel au pied duquel se trouve le paon, image immortalisée d’Argus aux multiples yeux, qu’elle avait chargée de surveiller Io, aimée de Jupiter.

 

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A gauche, Léda, femme de Tyndare, roi de Spart, est accompagnée du cygne sous l’apparence duquel Jupiter se présenta à elle pour la séduire. La draperie et le voile entourant Junon et Léda sont particulièrement bien traités, selon le canon classique gréco-romain.

A suivre...!

28 octobre 2012

Chris Paulson street music à Bordeaux… !

 

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Auteur, compositeur, interprète, Chris Paulson est originaire de San Francisco et se produit en Europe et dans le monde depuis 25 ans.

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Surfeur passionné, il passe ses étés dans le sud ouest, surfant le jour et donnant des concerts à la nuit tombée, dans les différentes villes touristiques de la côte.Chris Paulson vient tout juste de sortir son 9ème album « Sea of Love », et se produit en concert en alternant nouvelles compositions et chansons populaires enjouées souvent reprise en chœur par le public.

 

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8 octobre 2012

Je vous emmènerai sur mon joli bateau… !

 

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(Eugène Boudin-Le Port de Bordeaux)

« Sur les Quais, ports, docks et dockers, 1860-1940, cette exposition à la galerie des Beaux Arts de Bordeaux a réuni de mars à juin 2009, des ensembles exceptionnels d’œuvres du XIXe siècle

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(Pierre Lacour-Port de Bordeaux)

 

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(Détail)

 

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(Détail)

jusqu’à la veille de la seconde Guerre Mondiale.

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(Joseph Inguimberty-Le débarquement du plâtre)

 Peintures, sculptures, gravures, photographies ont offert un regard sur la transformation des représentations et des expressions tout au long de cette période à partir du seul motif du port.

 

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(Jules Noël-Le port de Brest)

Elément fondateur de l’identité de villes comme Bordeaux, Le Havre, Marseille, Londres ou Hambourg, le port, avec ses aménagements, a joué un rôle déterminant dans l’expansion industrielle et commerciale qui a permis d’établir leur richesse, leur puissance économique, leur rayonnement culturel.

 

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(Constantin Meunier-Le débardeur)

Lieu métaphorique du voyage, parfumé de fragrances marines, et de senteurs d’épices, il a nourri l’imagination poétique de plusieurs générations d’écrivains et d’artistes, avant que ceux-ci ne mettent au jour ses réalités plus prosaïques et laborieuses.

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(Jules Lefranc-Penhoët, "affiche de l'expo")

Le bruit des machines, l’odeur de la graisse, la rudesse du travail des hommes, le gigantisme des navires ont modifié l’aspect des paysages portuaires, animés par les silhouettes métalliques des ponts transbordeurs et des grues à vapeur ».

Source : Plaquette exposition

Après le « pinard » évaporé des superbes bouteilles de l’expo « Les Bordelaises XXL), je vous invite à regarder un montage vidéos-photos (tardif)  de cette exposition.

 

 

27 septembre 2012

L´ivresse sans le contenu...!

 

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L'expo XXL Les Bordelaises est une exposition artistique originale d'une quarantaine de bouteilles géantes en fibre de verre de 2,50

 

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et 4 mètres,

 

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décorées par des artistes français

 

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et chinois,

 

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en hommage à Hong Kong, la ville invitée d'honneur du millésime 2012 de Bordeaux Fête le Vin. Lancée le 28 juin sur les quais, elle s´est prolongée jusqu'au 19 aout dans le parc paysagé du Jardin Public.

 

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Perso, j´ai toujours préféré admirer la beauté du contenant, considérant le contenu comme un rouet imbuvable, au risque de me faire rendre l´âme...!

 

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(Eglise de Zittow et son cimetière)

Ne prenez pas la peine de me féliciter pour mes goûts hors du commun, il y a longtemps que je sais que je suis parfait (un vrai Dieu), la preuve:

 

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(Vous en doutiez...?)

Toutefois afin de faciliter le choix des vins pour le menu de mon retour et éviter un conflit entre Gilles et Elina, ce montage vidéo de l´exposition „Les Bordelaises XXL“

Nota Bene: pour moi ce sera un grand verre de menthe ou de grenadine...!

Toutes les photos sont personnelles.

 

5 septembre 2012

Et si on levait l’ancre… !

 

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Le Cuauhtémoc (« l'aigle qui descend sur sa proie » en nahuatl), du nom du dernier empereur aztèque, est un voilier de type trois-mâts barque battant pavillon mexicain.

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Son port d'attache est Acapulco.

Construit à Bilbao en 1982, il est propriété de la marine nationale mexicaine qui l'utilise comme navire-école.

 

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 Il est un symbole au Mexique car il illustre l'esprit de combativité et d'indépendance, par référence à l'empereur Cuauhtémoc.

 

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Ce dernier figure d'ailleurs sur la proue du bateau.

 

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 Avec ses 90m hors-tout, ce trois-mâts barque est l'un des plus beaux voiliers du monde.

 

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Il est temps d’embarquer, je viens d’entendre sonner la cloche ;

 

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Afin de convaincre ceux et celles qui n’ont pas le pied marin, une petite vidéo où j’ai conservé la musique d’ambiance qui si elle n’est pas parfaite a le mérite d’être couleur locale… !

 

2 septembre 2012

Tobeen, un poète du cubisme… !

 

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(Galerie des Beaux Arts de Bordeaux)

Né à Bordeaux en 1880, Félix-Elie Bonnet dit Tobeen s'établit à Paris en 1907 et fréquente les artistes regroupés à Montparnasse, à la Ruche, où il trouve un premier atelier.

 

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(L’écuyère)

Dès 1911, il expose à Paris au Salon des Indépendants dans la salle des cubistes puis au Salon d'Automne. Mais c'est en 1912 qu'il se fait remarquer, au Salon de la Section d'Or où il présente onze œuvres.

 

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(Femmes drapées-la danse)

En 1913, Tobeen est sélectionné avec trois œuvres à l'Armory Show de New York, Chicago et Boston.
De sa phase cubiste, Tobeen conservera une vision synthétique de la nature

 

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(Sentier dans les sous-bois)

qu'il appliquera aussi à la scène de genre

 

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(Les pelotaris)

Et aux portraits

 

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(Basquaise devant le port de Collioure)

Il ne se départira pas de cette vision de constructeur, qu'il adoucit d'une touche mouchetée,

 

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(La nageuse)

conférant à ses œuvres, notamment à ses bouquets,

 

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(Nature morte aux fleurs)

un aspect velouté captant la lumière dans une douce sensualité. Dans la tradition de la nature morte hollandaise du XVIIème siècle, Tobeen confère à certains bouquets de fleurs la valeur d’une vanitas.

 

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(Bouquet à l’éventail)

Ces natures mortes évoquaient, grâce à une symbolique définie, la précarité de l’existence, comme dans le tableau ci-dessous peut le suggérer l’orange entrouverte à demi pelée et déjà desséchée.

 

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(Nature morte aux fleurs et orange)

Cette exposition réunit une centaine d'œuvres, paysages, portraits, scènes de genre et natures mortes. L'œuvre de Tobeen est celle d'un peintre pétri de régionalisme qui enfourche les préceptes des avant-gardes.

Source : Plaquette Galerie des Beaux Arts Bordeaux.

Je vous invite à visionner le montage photo qui vous donnera un aperçu plus complet de cette exposition.

20 août 2012

La Route du Baroque Grand Théâtre de Bordeaux… !

 

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Imaginée par Giulio Achilli, l'exposition "La Route du Baroque"

 

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est une immersion complète dans cet univers fascinant.

 

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Chaque espace du grand Théâtre

 

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en retrace l'éclat au travers de maquettes rares,

 

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costumes somptueux,

 

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éléments de machineries anciennes,

 

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bijoux exceptionnels,

 

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témoignages de l'art de la perspective,

 

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animations et vidéos

Pour les vidéos, je vous invite à visionner mes deux montages vidéos qui je l’espère vous donneront un aperçu de cette magnifique exposition : le premier réalisé avec la fonction vidéo de mon APN.

La deuxième vidéo à partir de mon caméscope.

 

 

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