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Grains de sel
29 janvier 2014

Poussin et Moïse, du dessin à la tapisserie… !

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L'exposition Poussin et Moïse, (du dessin à la tapisserie) à la Galerie du Musée des Beaux Arts de Bordeaux,  a présenté pour la première fois en France la tenture complète de L'Histoire de Moïse, d'après Nicolas Poussin (1594-1665) et Charles Le Brun (1619-1690). Les tapisseries sont de grandes dimensions (environ 4m sur 6) et sont en laine et soie rehaussées d'or. Dès 1683, les ateliers royaux de la manufacture des Gobelins entreprennent la réalisation de la nouvelle tapisserie sur l'histoire de Moïse à partir de huit tableaux de Nicolas Poussin,

 

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alors considéré comme le plus grand peintre français et de deux de Charles Le Brun,Premier peintre du Roi : Le Buisson ardent et Le Serpent d’airain.

 

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Le serpent d’airain est peint par Charles Le Brun entre 1649 et 1650, pour son ami le collectionneur Le Noir,  il est conservé à Bristol. Les dix tapisseries, de cette prestigieuse commande royale ont été prêtées par le Mobilier National et représentent :

Moïse exposé sur les eaux - Moïse sauvé des eaux - Moïse enfant foulant aux pieds la couronne de Pharaon - Le Buisson ardent - Moïse changeant en serpent la verge d’Aaron - Le Passage de la mer Rouge - La Manne dans le désert - Le Frappement du rocher - L’Adoration du veau d’or et Le Serpent d’airain .

La tapisserie intitulée Moïse changeant la verge d’Aaron en serpent a été confectionnée à la manufacture des Gobelins dans l’atelier de Jean Lefebvre en 1685.

 

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Elle est tissée en haute-lisse, de laine et soie rehaussée d’or. Elle a pour modèle une huile sur toile de Nicolas Poussin, peinte après 1645 et conservée au musée du Louvre.

 

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Dans ce passage du livre de l’Exode, Moïse veut convaincre Pharaon de laisser sortir son peuple d'Égypte. Pour prouver que cette requête provient de Dieu, il change en serpent le bâton de son frère Aaron devant Pharaon et ses prêtres.

 

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Ceux-ci parviennent à faire la même chose grâce à la magie, mais leurs serpents sont aussitôt dévorés par celui de Moïse. Dans le tableau de Poussin, l’affrontement entre puissance divine et croyances païennes est traduit visuellement par une composition symétrique claire et rigoureuse.
Pharaon se tient à gauche, assis sur un trône et entouré de sa cour. Au centre, les serpents des prêtres sont dévorés par celui de Moïse.

 

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Tout à droite, face à Pharaon, Moïse et Aaron désignent les serpents tout en levant un doigt vers le ciel, pour expliquer que ceci est l’œuvre de Dieu.
Les gestes et les expressions sont extrêmement lisibles, traduisant ainsi la surprise ou l’indignation des magiciens, et l’assurance de Moïse et Aaron. Cette œuvre témoigne également d’un goût prononcé pour la reconstitution historique :

 

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le grand bâton tenu par un des prêtres est par exemple un "tau "surmonté d’un ibis noir et blanc égyptien. En un curieux mélange, l’imposante architecture du fond, le mobilier et les vêtements sont au contraire d’inspiration grecque et romaine.

 

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(Moïse enfant foulant aux pieds la couronne de Pharaon)

La tapisserie reproduit le thème du tableau de Nicolas Poussin peint en 1647,

 

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a été tissée à la manufacture des Gobelins par l’atelier de Jean Jans fils en 1685.
D’après le texte de l’historien Flavius Josèphe, Moïse est sauvé des eaux par la fille du Pharaon. Un jour, elle amène Moïse, alors tout jeune enfant, à son père. Elle annonce à ce dernier qu’elle songe à faire de Moïse son fils et l’héritier du royaume.

 

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Elle met l’enfant entre les bras de Pharaon, qui pose son diadème sur la tête de Moïse,  mais Moïse jette le diadème à terre et le piétine. A ce spectacle, le Grand prêtre reconnaît l’enfant qui entraînera l’abaissement de la puissance égyptienne et il se précipite pour le tuer.
Poussin place cette scène dans la pénombre du palais, devant d’imposantes tentures.

 

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Un groupe d’hommes, à droite, se tient derrière Pharaon étendu sur un lit. À gauche, des demoiselles de compagnie entourent la fille de Pharaon, assise face à son père. C’est au centre que se déroule l’action : le prêtre, poignard levé, est sur le point de frapper Moïse.

 

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Deux femmes sauvent l’enfant in extremis, l’une en retenant l’homme enragé, l’autre en s’emparant de l’enfant.
Les différences de traitement entre tableau et tapisserie se perçoivent facilement.

 

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Un paysage est créé dans la partie supérieure gauche de la tapisserie tandis que la scène se déroule en huis clos dans le tableau. De même, le drapé jaune du fond, intraduisible dans la tapisserie, est devenu un rideau aux plis lourds, au dessin ornemental complexe et aux nombreuses variations de couleurs. Il n’est plus une paroi de fond, mais un élément bien présent de la composition.

 

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(Le serpent d’airain)

Il s’agit de la deuxième tapisserie tissée d’après Charles Le Brun sur les 10 qui composent la tenture complète. La composition en est simple. Le peuple juif est harassé, décimé, apeuré.

 

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Massés sur la droite, des hommes et des femmes supplient Moïse.

 

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Bras levé dans sa toge rouge, en haut à gauche, celui-ci désigne un long serpent de bronze enroulé autour d’un arbre, destiné à sauver les siens.

Sources: Galerie Musée des Beaux Arts de Bordeaux.

De peur que ce billet par trop de détails devienne indigeste et encourage certains à fuir comme ils le font pour mes billets sur l’art contemporain, j’arrête là les explications en invitant les plus courageux ou curieux à visionner le montage vidéo photos. Afin de ne point altérer les coloris des tentures, l’éclairage était réduit et l’utilisation de flashs interdit, ce qui ne m'a pas  facilité les prises de vues et peut expliquer la qualité médiocre des vidéos.

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23 janvier 2014

L’orgue de Dom Bedos en l’église Sainte-Croix… !

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(Eglise Sainte-Croix Bordeaux)

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Un premier orgue existait au XVIe siècle. Un second instrument plus modeste est construit à partir de 1661 par le facteur d’origine anglaise Jean Haon. En 1730 les moines de Sainte-Croix décident de doter l’église d’un nouvel orgue plus imposant. Leur souhait est réalisé quinze années plus tard avec l’arrivée à Bordeaux du frère bénédictin Dom François Bedos de Celles.

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En 3 années, il construit un orgue de 45 jeux répartis sur 5 claviers et un pédalier. Après la Révolution, l’orgue est remis en état. En avril 1811, l’archevêque décide de l’installer à la cathédrale Saint-André. Il va y rester jusqu’en 1970, année où est prise la décision de le reconstituer à Sainte-Croix dans son buffet qui est classé en 1974. L’instrument est démonté et entreposé.

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A partir de 1984, la restauration de la partie instrumentale de l’orgue est confiée au facteur Pascal Quoirin.

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Au début des années 1990, le buffet est débarrassé de la peinture brune qui le recouvrait et retrouve sa polychromie d’origine.

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L’orgue de Dom Bedos, considéré comme un chef d’œuvre dans le monde entier, remonté et restauré est inauguré les 23 et 25mai 1997.

 *J’ai eu la chance, de pouvoir écouter et filmer un titulaire d’orgue de passage à Bordeaux, avec cerise sur le gâteau être autorisé à monter dans le clocher voir la grosse cloche,

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et les cloches du carillon… !

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Je vous laisse regarder le nouveau montage vidéo (le titulaire ne souhaitant pas être reconnu) de ce bel orgue avec à la fin, une envolée du carillon et de la grosse cloche alors que je filmai

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les voussures du portail central.

* Ce billet est republié avec la nouvelle vidéo

 

 

15 janvier 2014

Les arts asiatiques du musée Guimet de Paris 2ème partie… !

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(Shiva et la danse cosmique)

Une forme particulière de représentation de Shiva est Naṭarāja (le danseur cosmique, seigneur de la danse, de naṭa, danse et rāja, roi). Il est le plus souvent inscrit dans un cercle de flammes (prabhāmaṇḍala) signifiant qu'il consume les désirs dans le feu. Dans cette forme, il possède quatre bras tels que la main supérieure droite porte un tambour (ḍamaru) symbolisant la pulsion rythmique de l'univers, la main inférieure droite fait le geste de protection (abhayamudrā), la main supérieure gauche tient la flamme de la connaissance, l'inférieure gauche montre le sol.

 

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 (Buste féminin adossé à un rinceau Inde, Madhya Pradesh ou Râjasthân Epoque médiévale, Xe-XIe siècle de notre ère)

Depuis la plus haute antiquité, L’Inde a voué à la femme une dévotion particulière. Des figurines de la vallée de l’Indus aux déesses de la fertilité, en passant par les déesses protectrices sculptées à l’époque Gupta à l’entrée des lieux saints. A l’époque médiévale, la femme demeure un thème de prédilection pour les sculpteurs, qu’ils soient bouddhiques ou brahmaniques. Elle apparaît, comme ici, sous un aspect traditionnel qu’elle conserve à travers les siècles : sensuelle. Cette femme à l’arbre appuyée à un fragment de rinceau, et dont seul le buste subsiste, présente une poitrine généreuse, sa tête légèrement penchée vers la droite ainsi que la torsion du buste restituent peut-être la position d’origine en tribangha ou « triple flexion » caractéristique de la sculpture indienne. Les nombreux ornements qui la parent (boucles d’oreilles, long collier perlé) illustrent le goût passionné des femmes indiennes, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, pour les éléments de parure. Le traitement naturaliste du corps, la rondeur des formes, la pureté et la grâce font de cette sculpture, une oeuvre pleine de charme qui était destinée à orner les parois des sanctuaires couvertes d’une multitude de déesses secondaires : les devatâ qui charment les dieux par leur présence, et de « femmes à l’arbre » : les shâlabhanjikâ, symbole de fécondité.

 

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(Avalokiteshvara / Guanyin)

En Chine, Bouddha Sakiamuni est rarement représenté. Il apparaît plutôt sous la forme du plus célèbre des bodhisattva : Avalokiteshvara, appelé Guanyin en Chine.

 

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 Il peut être représenté sous une forme humaine habituelle ou avec mille bras équipés de leurs attributs et onze têtes selon la légende.

 

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(Aspara/Devata)

Dans le Sanātana Dharma (Hindouisme), les Apsara sont des nymphes célestes d'une grande beauté, sorties des flots lors du barattage de la mer de lait. Ce sont les compagnes des Deva (entités bienfaisantes) autant que des Asura (démons). Elles symbolisent le plaisir des sens et de l'esprit. On dit qu'elles connaissent 64 manières d'éveiller les sens. Lorsqu'un ascète acquiert trop de pouvoirs, le dieu Indra lui envoie quelques Apsara, auxquelles il ne peut que succomber et en perdre ses pouvoirs. Elles sont généralement représentées comme de belles jeunes filles aux courbes sensuelles, légèrement vêtues et aux seins nus. On a pris pour mauvaise habitude de désigner les divinités représentées en bas-relief sur les murs des temples khmers par le nom d'apsara mais s’appelant en réalité Devata. Ces superbes créatures sont des êtres célestes d’une grande beauté, voués à la danse. Elles s’offrent en récompense aux guerriers valeureux morts au combat (dans l’hindouisme khmer uniquement).

 

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C'est dans les tombes de l'aristocratie Shang et Zhou que sont retrouvées des milliers de bronzes. Dans celle de l'épouse du roi Wuding des Shang, Fuhao, prêtresse et général en chef des armées. Des centaines d'objets en bronze, deux mille pièces de mobilier funéraire et une gigantesque cloche ont été exhumés en 1976. Plus de 30 000 fragments de modèles et moules en terre cuite sont sortis de la fouille de la fonderie de Houma au Shanxi. Le bronze est un alliage de cuivre et d'étain. Sa couleur dépend du pourcentage d'étain dans l'alliage. Les nuances varient du rougeâtre, au blanc argenté en passant par le jaune orangé au gris. Les inscriptions sur les objets racontent l'investiture d'un fief, l'attribution d'un titre ou la célébration d'un exploit militaire.

 

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Dans la société ritualiste de la Chine antique, le bronze était principalement employé pour fondre la vaisselle cérémonielle que l'on utilisait dans les sacrifices dédiés aux dieux du ciel, de la terre, des montagnes et des rivières. Cette vaisselle était également utilisée dans les banquets, offerte en récompense, et servait dans les funérailles pour la noblesse.

 

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Comme le bronze est un matériau durable et résistant, il était utilisé par les rois pour couler des vases en l'honneur des ancêtres des ducs, princes et ministres qui avaient apporté une grande contribution au pays ou au souverain, afin d'établir un modèle ou un souvenir pour les générations futures.

Sources : Documentations musée Guimet, Google.

Musique de la vidéo : Toujours les :

Mantra de Avalokiteshvara, chants des moines bouddhistes

En août 2013, j’avais consacré un billet, passé inaperçu (sauf par Nouratin), sur une exposition (au musée Guimet) consacrée aux bronzes rituels de la Chine ancienne, avec un montage photo. Pour ceux et celles qui souhaiteraient utiliser un de ces beaux vases pour y faire infuser un thé, je remets la vidéo.

12 janvier 2014

Les arts asiatiques du musée Guimet de Paris 1ère partie… !

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Avant de vous remettre un billet sur mes pérégrinations en Allemagne,

 

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ou, à la demande générale un billet sur l’art contemporain.

 

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J’ai décidé de changer de continent et de vous emmener voir les arts asiatiques. Pas besoin de prendre l’avion, le Musée Guimet de Paris nous offre de vrais chefs d’œuvres. Loin des foules du Louvre on peut déambuler dans les salles rénovées ;

 

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 là pas besoin d’attendre de longues minutes pour éviter d’immortaliser une visiteuse à la place de Shiva, ou un beau mâle se prenant pour bouddha.

 

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(Masque de Bhairava Népal, vallée de Katmandou Fin XVIe, début XVIIe siècle)

« Ce visage, encadré d’une coiffure radiante, dégage une force expressive que renforce le traitement chantourné et déchiqueté des sourcils, de la moustache et de la barbe, selon un mode typique du début du XVIIe siècle. Le troisième œil frontal permet d’identifier cette figure de Bhairava comme la manifestation farouche de Shiva. Sa coiffure est scandée de fleurons rehaussés de médaillons de pierres bleues et ses oreilles aux lobes percés devaient probablement supporter une parure de matière précieuse. Par son ornementation chargée, délicate et raffinée, cette pièce est caractéristique de l’art de la population Neware (communauté de la vallée de Katmandou)».

 

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 (Roue de la Loi « dharmacakra » Thaïlande)

« Cette roue de la Loi, caractéristique de l’art bouddhique pré-thaï dit de Dvâravatî, est ornée de motifs floraux et végétaux de même que de petites flammes figurant sur la tranche. Bien qu’une datation du VIIIe siècle soit retenue, la tête de lion (simhamukha) située en partie inférieure de l’oeuvre, ainsi que la luxuriance du décor, indiquerait davantage une datation du IXe siècle. Très importantes dans l’art ancien de l’Inde, les roues de la Loi en ronde-bosse sont nombreuses dans l’art du royaume de Dvâravatî à partir du VIIe siècle. Une telle pièce renvoie à la première prédiction du Buddha dans le Parc aux gazelles de Sârnâth, près de Bénarès. Ces dernières étaient en général placées sur une base au sommet d’un pilier représentant symboliquement le mont Meru, axe du monde couronné par le palais d’Indra, le roi de tous les dieux».

 

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 (Tambour du Sông Dà dit «tambour Moulié », du nom de son propriétaire)

"Ce tambour est composé d’un plateau sonore, reposant sur un tore évasé, d’une caisse cylindrique et d’un pied tronconique. Quatre anses, doubles, relient la partie supérieure au corps central. L’ensemble a reçu un décor en méplat dans lequel des motifs géométriques alternent avec des représentations figurées, stylisées. Le plateau est orné au centre d’une étoile ( ?) autour de laquelle s’organisent, en registres concentriques, diverses scènes sans doute liées à des rites de fécondité aujourd’hui perdus. Des guerriers parés de plumes y sont représentés défilant vers la demeure du défunt, une maison à pilotis dont la plate-forme supporte des tambours recevant les grains de riz que pilent d’autres personnages. Emportant des Guerriers-esprits, les « barques de morts » ornées de têtes et de queues d’oiseaux évoluent sur la caisse. Quant au corps vertical de l’instrument, de semblables guerriers-esprits s’alternent avec des motifs géométriques".

 

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 (Fronton- Cambodge)

"Ce haut-relief présente une scène narrative encadrée par un rampant polylobé surmonté de feuilles dressées, et terminé par des nâga polycéphales. Il s’agit d’un épisode du Mahâbhârata, la grande épopée indienne, dont Visnu sous les traits de Krisna, est l’un des héros. De part et d’autre d’un arbre de forme ogivale, les deux asura (démons) Sunda et Upasunda se disputent la possession de l’apsaras Tilottamâ, créée par les dieux pour engendrer la guerre entre les deux frères et rétablir la paix sur terre. Ce conflit se déroule sous le regard d’ascètes. Les images en relief, très vivantes s’opposent dans l’art khmer aux statues de culte plus hiératiques et impersonnelles. L’exactitude dans le rendu de la nature, la perfection de l’exécution, l’imagination, mêlant de gracieuses figures aux décors végétaux luxuriants, définissent le style de Banteay Srei".

 

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 (Bodhisattva Avalokiteshvara Viêt-nam, région de Hanoi XVIIe siècle)

"Cette œuvre nous présente une image particulière du bodhisattva Avalokiteshvara, sous sa forme féminine de Quan Âm (Guanyin). Cet aspect, très populaire en Chine voisine, est particulièrement vénéré dans le nord du Viêt-Nam d’où provient cette figure. On reconnaît ce bodhisattva au costume, un ample vêtement noué sur le ventre, un manteau enveloppant les épaules et un voile sur la tête. La richesse de son ornementation constituée de rinceaux dans la coiffure, et de colliers de perles, est également héritée de la tradition chinoise. La divinité est assise avec une jambe repliée, sur un rocher aux formes déchiquetées. Les plis du tissu, les détails de son ornementation, la plénitude des formes, et le sens de l’élégance emprunt d’une grande majesté, sont caractéristiques de l’apogée de l’art bouddhique, au XVIIe siècle, dans la région de Hanoï. Cette œuvre est exceptionnelle par la qualité de son exécution, De plus, une inscription en Chinois, rarement présente sur ce type de sculpture, accompagne cette image : « la sainte et vertueuse Quan Âm au vêtement blanc »".

 

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 (Statue du luohan Tâmrabhadra, Chine septentrionale, Dynasties Liao-Jin (Xe-XIIIe siècle)

"Le terme luohan (sanskrit arhat) qualifie les disciples directs du Buddha, parvenus en Nirvâna, et l’idéal de la quête bouddhique. Cette statue du méditant hiératique au chapelet d’une rare qualité, traduit la quiétude particulière de la concentration, faite de vigilance et de détermination. Par la monumentalité et l’équilibre de la figure, la vérité plastique du corps et du *kâsâya qui le drape, l’expressivité caractéristique de la période Liao-Jin (Xe-XIIIe siècle) dans le portrait hautement individualisé, cette œuvre manifeste d’une filiation avec la tradition réaliste de l’époque Tang (618-907). L’œuvre résulte du syncrétisme entre l’art des sculptures en terre séchée réservées aux statues de culte aux époques précédentes, et l’art de la céramique, utilisant la glaçure des « trois couleurs », dans la tradition chinoise des substituts funéraires".

*   On dit du kasâya qu'il comprend trois robes. Ce sont la robe de cinq bandes, la robe de sept bandes, et la grande robe de neuf ou plus bandes. Les excellents pratiquants ne reçoivent que ces trois robes, et n'en gardent pas d'autres.

Sources : Documentations musée Guimet, Google.

Musique de la vidéo :

Mantra de Avalokiteshvara, chants des moines bouddhistes

9 janvier 2014

Les antiquités égyptiennes au musée du Louvre… !

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(Cuve du sarcophage de Ramsès III)

Le décor gravé sur la paroi de granite poli était peint de couleur bleue, aujourd'hui très effacée. Du côté des pieds, une déesse assise étend des ailes protectrices : c'est Isis. Sa soeur Nephthys accomplit le même geste à la tête. Ainsi protégé par les deux déesses, Ramsès III partage le destin d'Osiris.

 

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(Couvercle du cercueil d'Imeneminet)

Le cercueil en " cartonnage ", ou tissus stuqués, est entièrement peint. Sur tout le devant du corps se dresse le célèbre reliquaire d'Abydos, encadré de divinités ailées.

 

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(Singes de la base de l'obélisque de Louxor)

Les quatre cynocéphales en granite rose appartenaient au piédestal de l'obélisque de Louxor qui faisait pendant à celle de la place de la Concorde. Les singes dressés sur leurs pattes arrières adorent le soleil, les bras levés au ciel. Ils sont orientés face à l'astre, à l'est et à l'ouest, pour accompagner son lever et son coucher

 

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(Six sphinx qui bordaient l'allée menant au Sérapéum de Saqqarah)

La rangée de sphinx a été réalisée en calcaire sous le règne de Nectanébo Ier (378-361 avant Jésus-Christ) de la 30ème et ultime dynastie indigène. Les statues avaient été recouvertes d'une peinture ocre rouge pour imiter la roche dure et les yeux étaient incrustés.

 

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(Sphinx)

De taille colossale et en granite rose, le Sphinx situé à l'entrée de la salle rappelle, de part sa position frontale, le plus célèbre des sphinx d'Egypte, celui qui longe la voie d'accès à la pyramide de Khephren sur le plateau de Giza. Celui-ci provient de Tanis dans le Delta et a son pendant conservé au musée du Caire. Composé d'une tête humaine reposant sur un corps de lion, le sphinx représente l'image divine du pharaon. Le terme de sphinx provient de l'expression égyptienne chesep-ankh qui signifie image vivante, expression qui sera traduite sphinx en grec. Le sphinx est coiffé du némès et porte la barbe. Daté de la fin du Moyen Empire, de la 13ème dynastie, il porte les noms de Ramsès II et de son fils Mérenptah qui ont été apposés par les intéressés cinq siècles plus tard au cours de la 19ème dynastie

 

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(Tête d'une statue colossale d'Aménophis III)

Cette tête représente Aménophis III en roi de Haute Egypte. Elle appartenait à l'un des colosses de granite érigés par le roi dans son temple de Kom el-Hettan dont l'entrée était marquée par les colosses de Memnon.

 

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(Cartonnage doré de la dame Tachéretpaânkh)

La dame Tachéretpaânkh n'était sûrement pas la première venue : sa momie était couverte d'une protection entièrement dorée à la feuille, "cartonnage" constitué de plusieurs épaisseurs de toile stuquée. C'est un bel exemple d'équipement funéraire d'époque grecque. Il est décoré en relief de scènes religieuses et d'inscriptions rituelles et biographiques.

 

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(*Chaouabti d'Aménophis III, à droite,)

A l’image du dieu Osiris, le "*chaouabti" est vêtu du linceul et tient de ses mains croisées les sceptres du dieu des morts. Puisqu’il s’agit d’une statue du roi Aménophis III, il porte la couronne blanche. Ces statues déposées dans la tombe étaient faites en série. Aménophis III créa des séries de très grandes tailles et inaugura une formule personnelle.

*Le Chaouabti est une statue funéraire déposée dans la tombe à l’effigie du défunt. Façonnées en séries, ces statues passent « pour exécuter le travail dans le monde des morts ».

 

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(Couple en bois, de la fin de la Préhistoire à la fin du Moyen Empire « vers 3800 - 1710 av. J.-C ».)

Malgré de nombreuses mutilations, cette statue d'un couple saisi dans l'attitude de la marche est l'un des fleurons de la statuaire privée en bois de l'Ancien Empire. Les deux personnages sont debout, côte à côte, la femme à la droite de l'homme. Beaucoup plus petite que lui, selon les conventions de l'art égyptien, la femme se tient légèrement en retrait et enlace tendrement son époux par la taille.

 

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(Sculpture en schiste vernissé présentant Tiyi et son époux dont il ne reste que le bras)

 

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(Scribe accroupi trouvé à Saqqara - 4e ou 5e dynastie- « 2600 - 2350 avant J.-C »)

Cette  statue de calcaire étant « la Joconde » du département des antiquités égyptiennes, Je ne vous ferai pas l’affront, de vous en donner sa description complète.

 

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 Je signalerai simplement ses yeux, particulièrement admirables, incrustés dans les orbites et se composant de magnésite blanche et de cristal de roche, conférant une grande présence au regard.

Place au Louvre

 

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Afin de ne point faire la queue, je vous invite à me suivre. Assez de baratins, je vous laisse (pour ceux ou celles qui le souhaitent) le soin de regarder le montage vidéo-photos.

Sources: Documents du Louvre.

La musique de la vidéo : extraits de « La Flute enchantée de Mozart ». Kurt Moll (basse) chante « O Isis und Osiris ». La marche des prêtres, 2ème partie du montage.

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27 décembre 2013

Église du St Esprit (Heiligen Geist Kirche) de Wismar… !

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En cette période de Noël, je vais continuer avec mes visites d'église, je vous rassure, je suis toujours un mécréant convaincu. L’hospice du Saint Esprit a été construit en 1250, il faisait office d’hôtel-Dieu. Il est un des rares hospices du Moyen Age du nord de l’Allemagne à avoir été préservé dans son intégralité presque parfaite. En 1255, on y rajouta un cimetière et, ayant eu l’autorisation d’y célébrer des offices religieux, on construisit une première église. Cette église était au Moyen-âge autant un lieu de prière qu’hôpital et gîte pour les pèlerins.

 

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Dans la deuxième moitié de XVI ème siècle, l’église arrêta sa fonction de gîte. On y changea radicalement son intérieur, on l’équipa de bancs et on y installa une chaire à prêcher.

 

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Cette chaire datant de 1585 est l’une des plus belles chaires renaissance de la région Mecklembourg Poméranie.

 

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On peut y voir les effigies de Moïse et d’Aaron, prophètes de l’ancien testament et des quatre évangélistes. Les malades furent transférés dans le couvent des dominicains qui, à cause de la Réformation ; n’avait plus son usage initial. Le mouroir « Lange Haus » (Maison longue) construit en 1411, avait  à l’origine une ouverture vers l’église pour que les malades puissent assister aux offices religieux, fut transformé en en petites cellules.

 

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La voute de l’église était en ce temps-là arrondie, ou en berceau à laquelle se joignaient les pièces de charpente peintes que l’on appelait tirants. Le plafond actuel en bois a été réalisé en 1699, après l’explosion de la poudrière située à 250 mètres de l’église.

 

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Ce plafond baroque, est fait de planches peintes à partir d’illustrations de la Bible de Matthäus Merian le Vieux (décédé en 1650). L’histoire  du premier livre de la Bible est représentée dans 26 médaillons entourés de feuilles d’acanthe et d’angelots. On y trouve en partant près de l’autel et en se dirigeant vers le fond de l’église (détails sur la vidéo): L’histoire de la création (1à7), le péché originel et le renvoi du paradis(8à10), Caïn tuant son frère Abel(11), le déluge et l’arche de Noé(12à14), la construction de la tour de Babel (15), l’histoire d’Abraham(16à22), l histoire de Jacob(23à26).

Voici quelques médaillons :

 

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(Le renvoi du paradis)

 

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(Caïn tuant son frère Abel)

 

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(Le déluge)

 

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(L’arche de Noé)

 

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(La construction de la tour de Babel)

 

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Cette église renferme des trésors, tels que le maître d'autel gothique avec un triptyque provenant de l'église St Georges. On peut y voir les scènes suivantes :

 

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(La naissance de Jésus),

L’adoration des mages, la circoncision,

 

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(Le baptême de Jésus),

La sainte cène, la crucifixion, la descente de croix (qui est une copie de celle de Rembrandt), la résurrection.

Autre trésor provenant de l’église St Georges, datant de la première moitié du XVème siècle :

 

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(L’adoration des Rois mages, plus de détails avec la vidéo).

La corporation des porteurs de lanternes a fait la donation de deux lanternes de procession,

 

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datant d’avant la réformation

 

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Une croix, faisant partie d’une poutre de gloire,

 

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qui se trouvait à l’origine sur le jubé (Tribune située en hauteur, entre la nef et le chœur de l’église), aujourd’hui disparu.

Musique, « Hallelujah du Messie de Haendel)

25 décembre 2013

L'église Saint-Nicolas (Sankt Nikolaikirche) de Wismar…!

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Je ne vais pas vous raconter une histoire sur le Père Noël, vu qu’il y a 9 mois, l’archange Gabriel  par l’opération du Saint Esprit, il a laissé une trace de son passage sur terre.

 

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En cette veille de Noël, je n’allais pas vous mettre un billet sur une expo d’art contemporain, ou pour vous faire partager la joie que me procure les seuls amis de la nature, nos braves saigneurs de chasseurs, chaque chose en son temps, je ne les oublie pas… ! L'église Saint-Nicolas (St.-Nikolai-Kirche) est une église gothique d’Allemagne du nord. Chef-d’œuvre du gothique tardif du nord de l'Europe, elle a été bâtie de 1381 à 1487.

 

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Elle est placée sous le vocable de saint Nicolas, patron des pêcheurs et des marins. Saint-Nicolas est une église luthérienne-évangélique inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2002. Le matériau de construction le plus répandu dans cette région est la brique cuite, qui a permis d'y développer la technique caractéristique du « gothique brique » typique des pays de la mer du Nord et de la Baltique. L'église de St-Nicolas est une des plus belles et plus hautes réalisées en brique d'Europe.

 

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Dans les élévations principales, les briques pouvaient être moulées selon différentes formes décoratives, permettant ainsi de réaliser des architectures extrêmement élaborées.

 

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Elle renferme de remarquables trésors :

 

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L’orgue, (die Orgel) de Johann Gottlob Mende (1787-1850), la chaire 1708,(die Kanzel) de Johannes von Rehn.

 

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Une croix de triomphe environ 1430,

 

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(Triumphkreuz), provenant de l’église St Georges.

 

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Un très beau maître-autel (der Hochaltar) et d’autres tout autant remarquables que je vous laisse découvrir dans le montage vidéo-photo. J’ai eu la chance d’être invité à suivre un responsable de l’accueil dans les combles, ce qui m’a fait voir la nef sous un autre angle, et cerise sur le gâteau, il m’a ouvert une chapelle latérale,

 

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ce qui m’a permis de photographier de superbes panneaux d’armoiries.

Assez de charabia, vous mettre toutes les photos, serait trop long, vous les découvrirez si vous prenez le temps de visionner la vidéo. Même si je suis un salopiot d’athée, je souhaite à tous mes amis, amies et mes visiteurs un Noyeux Joël… ! Ce billet avait initialement été publié hier, mais suite à des problèmes d'affichage de la fonction "Commentaires", je l'ai republié après annulation du premier.

Un conseil, visionner la vidéo en mode "plein écran"

Musique: And the Glory of the Lord, du Messie de George Frederic Handel.

18 décembre 2013

L’église romane de St Pierre de Rhédes à Lamalou les Bains… !

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Cette église romane, la plus ancienne de la vallée de L’Orb repose sur les fondations d’un antique sanctuaire chrétien installé à la fin du IV ème siècle dans le site gallo-romain de Rhèdes, lui-même construit sur le site d’un temple païen. St Pierre de Rhèdes fut, dès l’origine, une église paroissiale. La première mention attestant d’une église en ce lieu date du Xème siècle (« Castrum quem vocant Mercariolo… cumipsa ecclèsia Sti-Petri » extrait du testament de Guillaume, vicomte de Béziers en 990).

 

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Son territoire comprenait les actuelles communes d’Hérépian, les Aires, Lamalou les Bains, le Poujol sur Orb et Combes .L’appellation de l’église va sans cesse évoluer (Sti-Petri ad Rodas : 990, Sti-Petri de Reddes : 1182, Reddes : 1209, Redesio : 1323, Reddis : 1351). L’origine du nom paraît être gallo-romaine mais on peut émettre une origine wisigothe, rhedde désignant les chariots de voyage utilisés par les Wisigoths. En 1182, St Pierre de Rhèdes va appartenir sans contestation à l’abbaye de Villemagne

 

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qui va y établir un prieuré et ce, jusqu’à la révolution.

Lors des guerres de religion (XVI ème, XVII ème siècles) l’église sortira ruinée. Le pillage et la destruction sont à mettre au crédit des Huguenots. Lors de sa visite pastorale en 1636, l’évêque de Béziers constata la destruction de St Pierre, il ordonna sa restauration, mais ce n’est qu’en 1659, plus de vingt ans après, que la voûte du chœur et de la nef furent reconstruites. Par contre le cloître ne sera jamais reconstruit. L’église, sans habitations nombreuses aux environs est le chef lieu d’une paroisse très dispersée ; les habitants de Villecelle, berceau de Lamalou, obtiennent en 1740 le droit d’avoir une chapelle paroissiale. Dés lors St Pierre isolée, semblera veiller sur le cimetière.

 

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Pour la construction de l’édifice, le bâtisseur a utilisé les matériaux qu’il a trouvés sur place : du gré rose friable pour les murs, de la lauze pour le toit,

 

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et du basalte (pierre volcanique de couleur noire) pour la décoration extérieure ; mais il a également réemployé des éléments hérités de l’Antiquité. La façade Sud, est variée dans son rythme du fait des ouvertures et décors. Corniche ornée de rangs de billettes. Archivoltes des fenêtres décorées d’un demi-cercle de basalte. Chapelle funéraire d’une riche famille désireuse de trouver protection en ce temps difficile (XVII ème siècle) faisant saillie sur l’édifice. Le portail Sud avec deux colonnes de marbre antiques réemployées provenant d’un temple païen.

 

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Leurs chapiteaux sont surmontés de tailloirs romans décorés de billettes et ponctués de trous de trépan. Un tympan décoré d’incrustations de basalte qui dessine un arc de cercle constitué de dents de scie.

 

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Ce cadre entoure une croix pattée, elle même inscrite dans un double cercle de marqueterie. Cette croix symbolise les saisons, les quatre points cardinaux et les éléments qui constituent la vie : eau, terre, feu et air. Un linteau en un seul bloc, qui a reçu un décor défini comme étant la reproduction stylisée de deux caractères de l’alphabet arabe : l’Alef (a) et le Lom (b). La façade Est : l’abside ; bandes typiques du premier art roman. -Arcs géminés ornés de sculptures animales. Lésènes (piliers en reliefs) peu épaisses (décor architectural). Fenêtre en relief à gauche de l’Orant, rare dans la région, (personnage représentant à la fois St Pierre et St Jacques de Compostelle.

 

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Il tient d’une main le bâton du pèlerin et de l’autre la crosse et la bible. La façade Ouest : Ressaut prenant appui sur des modillons sculptés (gargouilles) représentants des formes géométriques et figuratives.

 

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Massif du clocher arcade remanié.  La plus grande partie des incrustations de basalte. La façade Nord. Cette dernière reste très simple car autrefois s’érigeait ici les bâtiments claustraux.

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A remarquer le rang de billettes sur le haut de la façade (entre les feuilles). La petite porte centrale se nommait « la porte des morts »

 

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(Petite porte, visible entre les arbres)

car autrefois les corps ne franchissaient pas le seuil de la porte principale, ouverte sur le cimetière, sans être bénis.

 

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La nef est simple et homogène. Sa particularité est d’être séparée en cinq travées par des colonnes jumelles. Elle se prolonge par une travée de chœur précédant elle-même l’abside semi-circulaire ; qui se caractérise par trois absidioles creusées dans l’épaisseur des murs, ébauche d’un transept à faible saillie à l’extérieur. Dans la nef : fragments d’autels de chaque côté de l’entrée, dont un date de l’époque gothique.  Bénitier simple du XIIème siècle taillé dans une pierre tendre. Présence de deux bancs de pierre le long des murs. Notre Dame de Capimont,

 

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devant « la porte des morts » plâtre d’une statue du XIIème dont l’original se trouve dans l’église de Clairac (vierge récupérée par les habitants lors des guerres de religions). La vierge tient l’enfant de face sur ses genoux et non dans ses bras, et ce dernier tient une colombe dans les mains. Chapiteaux ornés de sculptures animales pour la première et dernière travée,

 

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(lions, tête de bélier) et végétales pour celles du milieu (fougères, et acanthes). Dans l’abside : Trois absidioles, qui ont chacune une particularité. Absidiole Sud : un ancien autel postérieur à la construction de l’édifice, un tabernacle en bois doré qui daterait du XVIème siècle. En haut de la colonne on aperçoit un orant. Présence d’un sarcophage datant de l’époque Mérovingienne (VIIème siècle),

 

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découvert en 1888 lors de travaux de restauration. Absidiole Est : « La tête du christ en gloire » moulage en plâtre,

 

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l’original du XIIème siècle est à la Société archéologique de Béziers. Absidiole Nord - Bas relief de St Pierre, ce marbre blanc, très patiné date de la fin du XIIème siècle en raison de la forme des vêtements.

J'espère que vous apprécierez plus ce témoignage magnifique de l'art roman et que le montage vidéo-photo suivant ne vous déroutera pas comme l'a fait mon billet précédent sur l'art comtemporain...!

Musique : Laudate Dominum Vesperae solennes de confessore-  K. 339 de Mozart

17 septembre 2013

Exposition « Traits très particuliers » au Prieuré de Manthes… !

 

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Chaque année en septembre, une exposition réunissant une dizaine d’artistes (peintres, sculpteurs, céramistes) est organisée par l’association des amis du prieuré de Manthes, dans la Drôme des collines.

 

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Intitulée "Traits, très particuliers", elle a eu pour invités:

Jean-Pierre BLANPAIN (Peintre)

 

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Martine CHANTEREAU   (Peintre)

 

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Patrice COLLECINI  (Peintre)

 

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Pierre PELLET (Peintre)

 

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(Photo site les amis du prieuré)

 

Jacques PEIZERAT (Peintre)

 

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Anne REVOL    (Peintre)

 

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Fernand GRECO  (Sculpteur)

 

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Richard GROSS   (Sculpteur)

 

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Mathias SOUVERBIE (Sculpteur)

 

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 Alexandrine GUERIN  (Céramiste d’art)

 

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Je vous invite à visionner le montage vidéo qui vous donnera un aperçu plus complet de cette exposition dans le cadre superbe de ce prieuré (Je renouvelle mon conseil, à regarder sur YouTube en grand écran).

21 août 2013

Les étés de Marnans, exposition picturale...!

 

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Isolée dans une combe verdoyante au cœur du pays de chambaran, l'église Saint Pierre de Marnans, classée Monument Historique depuis 1854, est une des plus remarquables églises romanes du Dauphiné. Chaque été des expositions et des concerts y sont organisés.

 

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C'est sans doute au XIIème siècle que fut construite l'église actuelle, qui est en fait le seul édifice conservé d'un prieuré. Ce dernier, qui comportait à l'origine, appuyé sur le flanc nord de l'édifice, un cloître et des bâtiments conventuels, ne se releva jamais des dévastations commises par les troupes protestantes, dans les années 1560. 

 

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La simplicité des lignes, la sobriété élégante du décor et le grand dépouillement de l'édifice ne sont pas sans évoquer l'art cistercien dont l'église Saint Pierre de Marnans, sans avoir appartenu à l'ordre, nous offre un beau reflet. Source: Plaquette accueil

 

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Chaque année, dans le cadre des «  Etés de Marnans » une exposition picturale est organisée en l’église St Pierre.  Cette année, du 01/07/2013 au 30/08/2013 des œuvres de  Reza SARRAFI, Jean GUERRERO, J.Paul MESSINA, Alain Noel MARY, Daniel BERANGER et Salvator GRECO y sont présentées.

 

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Le peintre Reza Sarrafi a peint une série de toiles qui racontent l'histoire d'une poire qui s'appelle Ève. Souvent en couple... cela n’empêche pas Ève de regarder la pomme qui a en commun une tache rougeâtre... "Le réalisme pour moi c'est le côté pied sur terre….

 

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 Lorsque je peins les objets, j'ai l'impression que je les caresse…Beaucoup de peintres ne savent plus quoi peindre… J'aime l'Hyperréalisme !  À un moment donné, lorsque je peins, lorsque que je suis dans un détail profond, ma main n'est plus que le prolongement de mon cerveau ».

 

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Sa signature est toujours accompagnée d'une coccinelle découverte dans les Hautes-Alpes lors d'une ballade. 

 

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Joseph Paul Messina, grand dessinateur, cet artiste de talent utilise un modeste crayon. Il projette son imaginaire, avec cette mine de graphite dont le noir profond lui permet d’exprimer toute sa sensibilité, avec toutes les subtilités des gris à travers des objets qui bercèrent son enfance.

 

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Il  travaille uniquement le noir et le blanc. Il s’attache à rendre la matière des objets du quotidien : la transparence des bouteilles de cristal, le froissé du papier, le satiné du cuir, le grain de la paille, le poli de l’aluminium, le rugueux de la corde, etc.

 

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Salvatore Greco, séduit par la modernité de Cézanne et curieux de la palette de Nicolas de Staël, il promène ses œuvres entre académisme et modernisme.

 

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Son inspiration il la puise à l’extérieur, dans la nature. Sa palette s’harmonise autour du rouge, du vert et du bleu, trois notes de peintures, gaies, pures et fortes qui animent sa toile et donnent vie à son œuvre.

 

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Alain-Noël MARY qui vit aux portes de la Provence et qu'il traduit dans une ivresse colorée par une peinture figurative moderne.

 

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"Une peinture lumineuse qui explose en couleurs et répond d'un sourire complice au sourire des Ciels de Provence."

 

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 Jean Guerrero, d'origine espagnole, Jean Guerrero, est un artiste peintre, habitant à Varces.
Ses œuvres sont pleines de vitalité comme ses superbes chevaux

 

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ou ses musiciens de Jazz.

 

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Daniel Beranger , avec ses peintures fantastiques en trompe l'œil,  nous projette dans son imaginaire. Faisant preuve d’une originalité hors du commun, cet artiste nous émerveille, en ne nous laissant pas indifférent.

 

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Du rêve à la réalité, là est la question… ?

Merci à tous les artistes, pour ce pur moment d'émerveillement devant tant de talents.

Je vous invite à regarder un montage vidéo photos de cette exposition.

 

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