Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Grains de sel
1 novembre 2006

Per Aspera ad Astra !

Wappen_Mecklenburg_Schwerin

Per Aspera ad Astra (Par des sentiers ardus jusqu' aux étoiles) est la devise figurant sur les armoiries de la ville de Schwerin.

La devise est une sentence accompagnant généralement les armoiries ou l’emblème d’un personnage, d’une famille, d’une ville, d’une région, d’un Etat, la devise a constitué pendant des siècles un genre littéraire, mais aussi social et politique, très pratiqué et très varié.

Elle dut d’abord être mot de passe ou cri de ralliement. Elle devint tout aussi bien maxime, morale, calembour, énigme, commémoration, acte de foi politique ou religieuse.

Devise

Elle s’exprima en latin, en grec rarement, en français, dans un dialecte breton ou provençal, dans une langue étrangère. Elle eut un rapport avec le motif graphique et symbolique qu’elle accompagnait. Mais ces principes généraux ont comportés beaucoup d’exceptions  surtout au XVIIe siècle, âge d’or, mais aussi crépuscule, de la devise, d’autant que certains « objets » importants : drapeaux, épées,

Sans_titre

cadrans solaires, médailles et monnaies, ont pu avoir leur devise propre et qu’un personnage ou une dynastie purent avoir plusieurs devises.

Le premier usage des devises en Occident paraît remonter au cri de ralliement des croisés, ainsi que l’attestent les choix de plusieurs familles !

Jérusalem ! Blondel d’Aubert

Dieu le veut ! Godefroy de Bouillon

Sine Cruce, mors ! (Sans la croix, la mort !) Blondy de La Croix

Saladin ! Anglure

Mais si l’on excepte le cri de ralliement : Montjoie ! Saint-Denis ! les rois de France n’ont commencé à utiliser continuellement les devises que lorsque l’usage de celles-ci s’est généralisé à la fin du XVe siècle, même s’ils eurent auparavant des couleurs, des armes (blasons), des surnoms propres à chacun d’eux.

louisxi

Louis XI : Qui s’y frotte s’y pique, avec pour emblème un fagot d’épines, mais aussi : Qui ne sait dissimiler ne sait régner.

annebeaujeu

Sa fille la régente Anne de Beaujeu : Espérance, avec un cerf-volant. 

charlesVIII

Charles VIII : Los (Gloire) en croissant.

LouisXII

Louis XII : Cominus et enimus (De près et de loin) avec un porc-épic qui, croyait-on, pouvait lancer ses épines comme des flèches.

fran_ois1er

François Ier : Nutrisco et extinguo (Je m’en nourris et je l’éteins) avec une salamandre entourée de flammes. Cette sorte de lézard inoffensif avait, croyait-on, la faculté de vivre dans le feu. C’était un thème obsessionnel de François Ier depuis l’âge de dix ans. Chambord en contient, dit-n, plus de 4ooo représentations.

Henri_II

Henri II : Donec totum impleat orbem (Jusqu’à ce qu’il remplisse l’univers), avec un croissant de lune ; allusion, semble-t-il, à la passion du roi pour Diane de Poitiers don t le prénom désignait la déesse lune.

Henri_III

Henri III : Manet ultima caelo (La dernière m’attend au ciel), avec deux couronnes à terre, celles de Pologne et de France, et une troisième en l’air.

Henri_IV

Henri IV : Invia virtuti nulla est via (A la vertu, point d’obstacle), avec Hercule domptant l’hydre, allusion aux guerres de religion.

Loui_XIII

Louis XIII : Erit haec quoque cognita monstris (Celle-ci aussi sera connue des monstres), avec Hercule et massue.

Louis_XIV

Louis XIV : Nec pluribus impar, avec un soleil rayonnant sur une mappemonde. Latin alambiqué, difficile à traduire : Non inférieur à plusieurs, que l’on peut interpréter : Je peux tous les battre (les autres Etats) ou : Je suis plus fort que tous mes ennemis réunis.

Là s’arrêta l’usage monarchique des devises, mais l’Etat royal adopta : Dieu protège la France, qui, malgré divers aléas, subsista sur la monnaie jusqu’au XXeme siècle.

image4

Les souverains européens eurent leurs devises.

Charles_quint

Charles Quint : Plus ultra (Plus outre), c'est-à-dire (Toujours plus avant).

henryVIII

Henri VIII arbora une grille de prison avec : Securitas altera (Une autre sécurité).

Publicité
Publicité
19 octobre 2006

Vous avez dit: Mystère!

sev1

Mme de Sévigné, nous donne l´envie de partager ce mystère.

“Je m´en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu´aujourd´hui, la plus brillant, la plus digne d´envie: enfin une chose dont on ne trouve qu´un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n´est-il pas juste; une chose que l´on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon?); une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde; une chose qui comble de joie Mme de Rohan

unbenannt

et Mme d´Hauterive; une chose enfin, qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue, une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi“.

La suite de cette lettre écrite le 15 décembre 1670 à Mme de Coulanges à Lyon finit par dévoiler la chose: le mariage du turbulent Lauzun (37 ans) avec la Grande Mademoiselle (43 ans), cousine germaine du roi. Ce mariage auquel s´opposait Lois XIV eut lieu secrètement...onze ans plus tard, en 1681, et fut loin d´être une réussite.

On prêta á Lauzun ce mot: “Fille de Saint Louis, tire moi mes bottes!“

brandonmarriage2

La chose du passé á laquelle il est fait référence ici est probablement le remariage de Marie d´Angleterre, soeur de d´Henri VIII, d´abord mariée á Louis XII, couronnée reine de France á 17 ans, le 5 novembre 1514, veuve le 1er janvier 1515, épouse, le 31 mars, de Charles de Brandon, duc de Suffolk.

26 septembre 2006

Culture ou inculture!

connaissa

Connaissez-vous Mr ou Mme Jesaistout ?

J’ai imaginé que quelques penseurs connus, avaient croisé leur chemin.

Ce qui a donné les citations suivantes :

Albert Camus:

« Il y a quelque chose de vulgaire chez ceux qui disent tout savoir.»

Voltaire:

« Cet imbécile, il a réponse à tout ! … Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne. »

Montaigne:

« Que sais-je ? »

Socrate:

« Je sais que je ne sais pas. »

intelligencemap

Jean d’Ormesson:

« Plus on sait de choses plus on en ignore.»

Louis Guilloux:

« Un homme cultivé c’est souvent un homme qui a appris l’art de se dissimuler à lui-même et de dissimuler aux autres ses ignorances. »

savoir_faire2

Edouard Herriot:

« La culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié. »

Françoise Sagan:

« La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale. »

J’arrête là ; j’ai l’impression de me reconnaître et de me sentir visé.

Pourtant je m’appelle (enfin, je viens tout seul) : « Grainsdesel ! »

En conclusion :

recherche

« Il est immoral d'être prétentieux, ou d'essayer d'impressionner (...) en étalant votre savoir. Car vous êtes ignorants. Nous pouvons être différents les uns des autres dans le peu de choses que nous connaissons, mais, face à notre ignorance infinie, nous sommes tous égaux. »

Karl R. POPPER

20 septembre 2006

Le « Lit de justice »

litjustice

Nous avons tous appris que, Saint Louis qui mourut en 1270, sous les remparts de Tunis, rendait la justice sous un chêne.

Louis_IX_ou_Saint_Louis

Un siècle plus tard qu’en était-il ?

On appelait lit de justice dans l’ancienne monarchie une séance solennelle du parlement où le roi siégeait sur une pile de coussins, entouré des grands du royaume et des ducs et pairs.

On fait remonter le premier usage des lits de justice à Charles V qui en 1369 tint une séance solennelle du parlement pour juger le prince de Galles, duc de Guyenne, accusé de félonie. Cependant il est déjà question du lit sur lequel le roi siégeait au parlement dans une ordonnance de Philippe de Valois du 11 mars 1345. Il y est dit (art.15) : « Que nul ne doit venir siéger auprès du lit du roi, les chambellans exceptés. »

charles_20V_20died_201558

Le cérémonial des lits de justice était rigoureusement déterminé. Le grand maître des cérémonies avertissait le parlement quand le roi était à la Sainte-Chapelle. Aussitôt quatre présidents à mortier avec six conseillers laïques et deux conseillers clercs allaient le recevoir et le saluer au nom du parlement. Ils le conduisait en la grand’chambre, les présidents marchant aux côtés du roi, les conseillers derrière lui et le premier huissier entre les deux massiers du roi. Les trompettes sonnaient et les tambours battaient jusque dans la grand’chambre. Aux pieds du roi, le grand chambellan ; à droite, sur un tabouret, le grand écuyer ; à gauche, sur un banc au dessous des pairs ecclésiastiques, les quatre capitaines des gardes du corps et le commandant des cent suisses ; plus bas, sur un petit degré, par lequel on descendait dans le parquet, le prévôt de Paris un bâton blanc à la main. Le chancelier était assis dans l’angle de la chambre où s’élevait le lit de justice. Il avait une chaire à bras couvert de tapis de velours violet semé de fleurs de lis qui servait de drap de pied au roi. Sur les hauts sièges à la droite du roi prenaient place les princes du sang et les pairs laïques ; à gauche, les pairs ecclésiastiques et les maréchaux de France venus avec le roi. Le banc ordinaire des présidents à mortier était occupé par le premier président et les présidents à mortier, en robes rouges, et revêtus de leur épitoge. Sur les autre bancs siégeaient les conseillers d’honneur, les quatre maîtres des requêtes qui avaient séance au parlement, les conseillers du parlement, tous en robes rouges. Le grand maître et le maître des cérémonies étaient placés sur des tabourets devant la chaire du chancelier ; dans le même parquet, à genoux devant le roi tenant leur masse d’argent doré et six hérauts d’armes. Il y avait aussi les bancs réservés pour les conseillers d’Etat et les maîtres des requêtes que le chancelier amenait à sa suite et qui étaient revêtus de robes de satin noir, ainsi que pour les quatre secrétaires d’Etat, les chevaliers des ordres du roi, les gouverneurs et lieutenants généraux des provinces, les baillis d’épée, etc.

Lorsque le roi était assis et couvert et que toute l’assemblée avait pris place, le roi ôtant et remettant son chapeau donnait la parole au chancelier pour exposer l’objet de la séance. Le chancelier montait alors vers le roi, s’agenouillait devant lui, et, après avoir pris ses ordres, retournait à sa place, où assis et couvert il prononçait une harangue d’apparat. Son discours fini, le premier président et les présidents se levaient, mettaient un genou en terre devant le roi, et, après qu’ils s’étaient relevés, le premier président, debout et découvert, ainsi que tous les présidents, prononçait un discours qui renfermait presque toujours l’éloge du roi. Le chancelier montait ensuite vers le roi, prenait ses ordres le genou en terre, et revenu à sa place disait que la volonté du roi était qu’on donnât lecture des édits. Le chancelier appelait ensuite les gens du roi pour qu’ils donnassent leurs conclusions. Le procureur général ou l’un des avocats généraux prononçait un discours pour motiver des conclusions qui allaient toujours à l’enregistrement des édits. Cependant quelques avocats généraux, parmi lesquels on remarque Omer Talon,

omer_talon

profitèrent de ces occasions solennelles pour adresser au souverain d’utiles remontrances.

Les harangues terminées, le chancelier recueillait les voix, mais seulement pour la forme. Il montait pour la  troisième fois vers le roi et un genou en terre lui demandait son avis ; il s’adressait ensuite aux princes, pairs laïques et ecclésiastiques, maréchaux de France, président des requêtes, conseillers au parlement, qui tous opinaient à voix basse et pour la forme . A près avoir pris les voix, il allait pour la quatrième fois demander les ordres du roi, et, de retour à sa place, il prononçait la formule d’enregistrement : « Le roi séant en son lit de justice a ordonné et ordonne que les présents édits seront enregistrés,… » et à la fin de l’arrêté, on ajoutait : « Fait en parlement, le roi y séant en son lit de justice. » Le roi sortait ensuite avec les mêmes cérémonies qui avaient accompagné son entrée au parlement. Ces lits de justice étaient regardés comme des espèces de coup d’Etat qui violaient les droits des parlements. L’assemblée se réunissait quelquefois le lendemain pour protester contre un enregistrement forcé ; il en résultait des conflits et des troubles.

Ce fut, en 1648, l’occasion de la Fronde.

Un siècle et demi plus tard, la révolution était passée par là, annulant toute forme de pouvoir royal en matière de justice.

napoleon

Napoléon paracheva le changement en nous léguant le « Code Napoléon ». L’appellation « Code Napoléon » désigne notre Code Civil et ses 2281 articles d’origine, au regard de son Histoire. Il est rédigé sous l’impulsion de Napoléon et est promulgué le 21 mars 1804 (30 ventôse an XII).

L’expression « Code Napoléon » désigne aujourd’hui ce qui, dans notre Code, n’a pas été modifié depuis l’adoption de ce Code.

19 septembre 2006

La zigouillette de homard !

Arcimboldo_Water

Il y a trente ans, on pouvait se promener le soir dans Paris, les mains dans les poches, claquer la portière de sa voiture sans la fermer à clé, et s’endormir, à la campagne, les fenêtres ouvertes. Il y avait certes des assassinats et des cambriolages, le Français n’était pas tout bon, mais la France, dans ses frontières hexagonales, était plutôt tranquille.

Dans les grands restaurants, les maîtres d’hôtel, raides dans leur tenue de pingouin, servaient et desservaient en silence et le sommelier, consultant votre commande, disait sobrement : « Je vous recommande ce meursault, ensuite un domaine de chevalier. Ce sera parfait » et s’en allait vers la table voisine.

Aujourd’hui, on tire le sac des vieilles dames dans les beaux quartiers, on dote sa voiture d’une sirène qui se met à hurler au passage du moindre moineau et, chez soi, on se barricade pour la nuit, comme à Fort Alamo.

Mais alors, au restaurant ! C’est petit doigt en l’air et bouche en cul de poule, pommade et frisettes. Jamais les Français n’ont été entourés d’autant de courbettes et de ronds de jambe. On ne va plus au restaurant pour manger, mais se restaurer dans le tourbillon du grand ballet initiatique dont on vous force à être le Mamamouchi.

Imaginez que vous ayez invité, ce soir-là, dans un restaurant qui se « prétend », une dame devant qui vous avez décidé de déballer vos tendres sentiments. Cela donne à peu près ceci :

« Enfin, nous sommes là, vous et moi…Chère Amandine, il faut que je vous dise quelque chose… »

Interruption du sommelier :

sommelier

« Si je peux me permettre de faire une suggestion à ces messieurs dames, nous avons pour l’apéritif un champagne rosé brut dont je tiens à signaler qu’il est obtenu par vinification directe des grands crus pinot noir de la montagne de Reims. Sinon, je puis vous proposer un rarissime muscat de l’île de Xylophène, de vendanges tardives évidemment, dont les vibrations aromatiques très prolongées n’altèrent en rien une fraîcheur en bouche tout à fait étonnante pour un vin aussi mûr. »

Amandine : »Je prendrai un Schweppes avec une rondelle de citron… »

Vous : « Nous disions donc… »

Le maître d’hôtel, de retour avec deux cartes : « Je vous laisse consulter la carte, mais je vous signale que ce soir le chef a préparé quelque chose de spécial que je me permets de vous recommander. Il s’agit d’une émiettée de bar de petit bateau, qu’il fait venir en direct de l’île de Houat d’où il est transporté par avion jusqu’au continent. Emietté à la main, il est saisi à la  poêle et servi avec de jeunes poireaux dans une réduction à l’abricot d’Arménie, fleur de genet, graines de pavot, sel de Guérande et poivre de Sichuan. Vous verrez, c’est tout simple et c’est très léger. »

Arcimboldo_Rodolfo_2

Vous : « Voyez-vous, ma chère Amandine, depuis que j’ai le bonheur de vous connaître, je ne cesse de me dire… »

Amandine : « Vous me raconterez cela tout à l’heure, mais faisons d’abord notre choix. »

Quelques instants plus tard, le maître d’hôtel.

« Bien, maintenant, je vais pouvoir prendre les commandes…Ce qu’est la bistouquette ? Eh bien, c’est une bistouquette d’huîtres à la pomme de terre en bouillon léger d’épinoches et de radis noirs. Madame préfère la Zigouillette de homard aux herbes de l’océan ? Parfait.

Et monsieur, pour commencer ? J’attire son attention sur la petite salade de saint-jacques. Les saint-jacques sont saisies à l’unilatérale et servies avec une vinaigrette tiède de pomponnette aux graines d’hépatite des bois, sur quelques feuilles vertes, parsemées de fleurs de bamboula. Oh ! Oui, monsieur, c’est très léger. Bien…Ensuite ? L’émiettée de bar ? Non ? Alors, que diriez-vous d’un arlequin des prés ? C’est une superbe et toute récente création du chef. Elle est composée de pattes de poularde de Bresse, de tétines de vaches de Bazas et d’oreilles d’agneau d’écurie de Pauillac. Elle est préparée en dodine, accompagnée d’une mousseline de haricots rouges et d’une confiture de figues à la lie de vin du Médoc. Je vous le recommande tout particulièrement. Un peu lourd ? Oh ! Madame…Vous verrez, c’est très léger. Bien…Donc, je récapitule. Pour madame, la zigouillette de homard aux herbes de l’océan. Pour monsieur, les saint-jacques à la vinaigrette de pomponnette. Ensuite, deux arlequins des prés. Pour les desserts, nous verrons plus tard. A moins que ces messieurs dames ne soient tentés par un dessert chaud. Il y a notamment un soufflé à la rhubarbe, pépins de raisins confits, poudre de violette et noix de coco safranée, qui est la grande spécialité de la maison et que je vous recommande tout particulièrement. Bien, bien, nous verrons donc plus tard … »

Arcimboldo_Summer_1

Vous : « Oui, Amandine, je ne cesse de me dire… »

Interruption du jeune commis. « Le chef a préparé pour vous une petite mise en bouche. Je vous conseille de déguster, à partir du haut, dans le sens des aiguilles d’une montre, d’abord, la tartinette de purée d’olivettes à la joue de hareng, fumé artisanalement en Bretagne par le beau-père du chef et légèrement frotté d’huile de sésame et d’hélianthe tubéreux. »

Amandine : « C’est quoi l’hélianthe tubéreux ? »

Le commis : « Excusez-moi, je vais demander. »

Retour du commis : « C’est des rutabagas. Donc, je reprends. Ici, vous avez un beignet d’anguille dégraissée des marais sud poitevins, parsemée de copeaux et noisettes du Piémont. Ensuite, une tranchette de saumon mariné de la Laponie finlandaise sur une fine couche de lentilles vertes des Podots. »

Vous : « Qu’est-ce que c’est les Podots ? »

Le commis : « Je reviens dans un instant. »

Le même, de retour : « Ce sont les habitants du Puy, monsieur. Je reprends : les lentilles vertes à la mode des Podots, arrosées d’un filet de balsamico nourri pendant quinze ans en fût de chêne des Abruzzes. Enfin en haut, à gauche, vous avez un mini cornichon des Carpates tartiné au cabecou frais de la Montagne Noire, légèrement parfumé à l’essence de griotte. Je vous souhaite un bon appétit, messieurs dames ! »

Arcimboldo_Spring

Vous : « Depuis le temps, Amandine. Je me demande si vous… »

Interruption du chef sommelier, jeune homme tiré à quatre épingles et, visiblement sûr de lui : « Parlons, maintenant, de choses sérieuses. Résumons-nous : une zigouillette de homard et des saint jacques à la vinaigrette de pomponnette. Un vin blanc…C’est bien sûr ce qui vient immédiatement à l’esprit. Je pourrais par exemple vous proposer un château-poteux, dans une année jeune qui a un beau nez floral et est tendre sans être trop moelleux. Il conviendrait très bien aux deux plats. Mais non ! Je vais vous surprendre…Nous allons conclure un mariage audacieux mais parfait avec un rouge, château-la-nouillette, tout en dentelle, aux flaveurs de myosotis et d’acacia sur un fond, très léger, de cuir de Russie et même, imperceptible, de selle de chameau. Ensuite, nous enchaînerons sur un bourgogne, charpenté et puissant mais qui n’écrasera pas l’arlequin des prés. Je pense à un clos-des-cuites 1981. Une vigne très rare qui pousse sur un sol de diluvium alpin. Vendanges manuelles bien sûr…Fermentation à basse température…Vinification six mois dans un fût en chêne de la forêt de Tronçais, puis en cuve autopigeante et thermo régulée. Un très beau travail. Et, si vous le permettez, je vous le servirai en carafe, afin qu’il dégage au maximum ses flaveurs de pissenlit poivré et…mais juste un brin…de poil de souris. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un excellent dîner. »

Vous : « Le moment est venu, chère Amandine… »

Retour du jeune commis : « Les mise en bouche vous ont convenu ? »

waiter

Il dessert la table, revient avec des assiettes, et arrivent deux autres commis, portant des cloches en métal argenté. Sur un signe imperceptible du maître d’hôtel, les deux jeunes gens lèvent leurs cloches qui se heurtent dans un fracas épouvantable.

« Oh ! s’écrie le maître d’hôtel. Je suis vraiment désolé. » Puis se tournant vers les commis, leur lance un regard noir et dit d’un ton sec : « On recommence. »

La cérémonie, cette fois, se déroule, sans accrocs.

« Donc, pour madame, dit-il, voici la zigouillette de homard aux herbes de l’océan en soupe de crustacés aux pétales de fleurs de sel avec sa petite quenelle en robe de polenta. Et pour monsieur, la salade de saint jacques à l’unilatéral avec sa vinaigrette de pomponnette aux graines d’hépatite des bois, sur quelques feuilles vertes aux fleurs de bamboula. Je vous souhaite un excellent appétit et une très bonne soirée en notre compagnie. »

Amandine, se levant de sa chaise : « Désolée, mais ça sera sans moi. Je me tire. »

Soit vous partez avec elle et la conduisez vers la pizzeria la plus proche, soit vous restez et alors, il faut vous attendre à ce que le maître d’hôtel vous demande après chaque plat : « Vous avez aimé ? », une phrase toujours agréable à entendre quand on vient d’être plaqué par une dame. Enfin, avec un peu de chance, le chef viendra en majesté à votre table et vous posera, à son tour, la même question, avec, cette possible variante : « Est-ce que ça vous a plu ? »

Arcimboldo_Grotesque_Head

Hélas ! Non je ne suis pas l’auteur de cette « Zigouillette », pourtant comme j’aurais aimé l’avoir écrit.

J’espère que comme moi, vous l’avez savouré, dégusté et que l’eau vous étant venu à la bouche, vous allez vous précipiter chez votre libraire pour acheter « Les Fous du Palais » et vous offrir un menu Pantagruélique, à apprécier comme un mille-feuille, page après page.

« Christian Millau, le célèbre critique gastronomique français, a publie chez Laffont un livre de souvenirs sous le titre "Les Fous du Palais" (Drôle de voyage au pays des gourmands).

C'est un ouvrage amusant, savoureux en diable, truffé d'anecdotes contées dans un style alerte et vivant, et l'humour est présent à toutes les pages.

L'avantage d'être un gastronome qui écrit, c'est qu'il peut faire partager ses découvertes et ses moments de bonheur à un grand nombre de lecteurs et que, naturellement, beaucoup de portes obstinément closes pour d'autres lui sont ouvertes à deux battants. Christian Millau décrit dans ce livre des personnages étonnants, comme Charles Ritz, grand seigneur, amateur de havanes, qui le fit pénétrer un jour dans ses appartements au "Ritz" : une chambre de bonne, un lit de fer, et une armoire dont chaque planche était pourvue d'un pot à confiture rempli d'eau, le meilleur humidificateur pour sa collection de cigares digne d'un milliardaire.

L'auteur nous entraîne aussi en Irlande, avec de solides buveurs de whisky, ou chez Maïté Saucourt, qui avait élevé un cochon et le pleurait à chaudes larmes en se régalant d'un solide coup de fourchette de son boudin tout frais. Un petit chef-d'oeuvre dans le genre souriant et quelques bonnes recettes en plus. »

Arcimboldo_Autumn

Source : Europeangastronomy

Publicité
Publicité
10 août 2006

Gommeux, chronique de 1873.

dandy

Gommeux, voilà encore un mot qui n’est plus usité de nos jours.

Pour l'étymologie de gommeux, l'on prétend que c'est l'appellation de mépris que les femmes donnent, dans les cabarets de barrière, à ceux qui mettent de la gomme dans leur absinthe, à ceux qui ne sont pas de vrais hommes.

Ou, celle d’un jeune élégant du XIXe siècle, désœuvré et vaniteux.

Synonyme : dandy, gandin, petit crevé.

« Un gommeux, épaules et vêtements étroits; col très haut; bottines à pointes aiguës et relevées (...) marche en fauchant, les bras écartés du corps avec affectation » (GYP, Grande Vie, 1891, p. 143)

J’ai trouvé cet article paru dans le petit journal du rire de 1873, qui dépeint le mode de vie de ces « Gommeux » !

« Il y a six mois que ce mot a été créé.

Gommeux, cela signifie qui porte des cols de chemise empesés en partie avec l’amidon, partie avec la gomme.

Mais on n’est pas gommeux seulement parce qu’on porte un col gommé.

En réalité, les gommeux d’aujourd’hui sont les petits crevés d’avant-hier et les cocodès* d’hier.

Il fallait bien rajeunir leur étiquette.

Mais voilà que les jeunes gens de notre brillante aristocratie crient à la contrefaçon.

A les entendre, on fait des gommeux avec la première chose venue, et ce serait là un abus cruel.

Gommeux, le fils d’un tapissier de l’Opéra qui a fait fortune.

Gommeux, le jeune peintre qui, à force de recommandations, est parvenu à vendre deux ou trois plats d’épinards décorés du titre de paysages.

Gommeux, un chef de rayon de la maison du coin de rue.

Gommeux, un perruquier coiffeur, pourvu qu’il sache s’habiller à la mode des vrais gommeux, ce qui n’est pas difficile.

La vérité est que le grand monde s’en va à grande vitesse.

Nous n’avons plus d’élégants.

La jeunesse d’aujourd’hui, quand elle ne songe pas à jouer à la Bourse ou à cultiver le cathare d’un vieil oncle, fait du luxe misérable et s’arrange pour n’avoir qu’un ou deux vices à la fois.

- Est-ce donc pour rien que Dieu nous a donné les sept péchés capitaux ? disait le marquis de Lauragais.

Il n’y a plus de fortune en France qui puisse nourrir plusieurs vices, surtout celui de l’élégance.

C’est  ce qui explique la grande quantité de gommeux qui sont sur le grand échiquier du pavé de Paris.

En Angleterre, on ne pourrait pas singer ainsi les gens de bon ton.

Voilà lord Bentinck qui a fait acheter vingt mille francs de tan pour couvrir un hippodrome sur lequel pendant les froids les plus rigoureux du dernier hiver, il a pu faire entraîner ses chevaux de course.

Avec vingt mille francs par an, un jeune Parisien de nos jours tient état de maison.

Il s’achète quatre paletots** par an.

Il dîne dans un cabaret à la mode, à dix francs par tête.

Il use une douzaine de paires de gants.

Il fume, au plus, six cents cigares de cinq sous.

Il paye par moment un bock aux drôlesses de chez Mabille.

Il va applaudir les opérettes d’Offenbach.

Il achète, le soir, moyennant quinze centimes, le journal à cancans.

Il parie de temps en temps trois louis aux courses de la Marche.

Il va, l’été, à Chatou, disant partout qu’il part pour Biarritz.

Il a un groom qui est un peu mieux habillé que lui-même.

Il porte un bouquet de violettes (cinq centimes) à la boutonnière.

Il a un lorgnon pour avoir l’air de regarder.

Il fait ressemeler ses vieilles bottes.

Il achète, par-ci par-là, quelque vieille aquarelle démodée chez les marchands de bric-à-brac.

Il a des faux-cols, de fausses manchettes et de faux devants de chemise.

Il loue un cabriolet aux Champs Elysées, la plus folle des dépenses.

Il se fait faire des cartes de visite sur lesquelles il se donne le titre de comte.

Tous les gommeux sont comtes ; est-ce que tous les comtes deviennent gommeux ? »

Daniel O’Méara

*Cocodès : Dandy parisien fat et ridicule de la fin du dix-neuvième siècle, aux manières et à la toilette excentriques : « des cocodès, des crevés, des gommeux, des copurchics », que suivaient des « dégrafées », des « frôleuses » et des péripatéticiennes telles qu'une Yolande de la Bégude ou une Marcelle de Saint-Figne, toujours ravissantes, stupides...

FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, p. 166.)

**Paletot : Vêtement d'homme, moins souvent de femme ou d'enfant, boutonné par devant, à poches plaquées, généralement assez court, que l'on porte sur les autres vêtements.

9 août 2006

Fendre l’oreille – Dégommer

dubout_rond_de_cuir

Le Courrier de Vaugelas (journal semi mensuel 1868-1881), consacré à la propagation universelle de la langue française se demande d’où vient l’expression : « fendre l’oreille », appliquée à un fonctionnaire qu’on met à la retraite, et celle de « dégommer », employée dans le sens de destituer, et il répond :

« Son origine est fort irrespectueuse pour les fonctionnaires blanchis sous le harnais administratif, judiciaire et même militaire.

dubout

On peut en juger en pensant qu’elle est une allusion à l’opération qu’on fait subir aux vieux chevaux de l’armée mis à la réforme et auxquels on fend l’oreille pour les reconnaître, au cas où les marchands de chevaux les proposeraient de nouveau pour la remonte.

presentation

Malgré tout, les fonctionnaires atteints par la limite d’âge se laissent dire, sans se formaliser, qu’on leur a fendu l’oreille ;  bien plus, ils le disent eux-mêmes.

Quant à dégommer, son origine est fort curieuse.

Autrefois, les Francs décomaient leurs rois, quand ils voulaient les déposer, c'est-à-dire qu’ils tondaient leur chevelure (coma).

Par suite, on dit d’un fonctionnaire qu’on a destitué ou déposé qu’on l’a dégommé. S’il était nécessaire d’opérer sur les fonctionnaires comme sur les rois chevelus on serait fort empêché de procéder à leur destitution, car l’administration que l’Europe nous envie brille la plupart du temps par le crâne ».

4 août 2006

Vous empiétez sur mon eau !

013_Plitvice

En cette période de sécheresse où l’on nous demande d’économiser l’eau, les Grecs en faisaient un autre usage !

avocat

Gens pratiques et avisés, ils avaient établi dans leurs tribunaux la coutume de mesurer également le temps donné aux avocats pour leurs plaidoiries. Une horloge d’eau ou clepsydre* remplissait l’office d’indicateur.

clepsydre

Chaque plaideur avait droit à l’écoulement de la clepsydre.

Un officier spécial surveillait le fonctionnement de cet appareil. Aussi au vu des limites rigoureusement prescrites à ses périodes, l’avocat se plaignait-il quand l’adversaire ou les juges, l’interrompant, lui enlevaient le bénéfice de quelques instants : « Vous empiétez sur mon eau », lisons nous notamment dans un discours de Démosthène, s’adressant à l’avocat, qui doit plaider contre lui, et qui vient de lui couper la parole pour une objection.

Demosthene

*Le mot clepsydre provient du grec « klecædra » (klepsudra) et repris par le latin « clepsydra .

Ce nom fut formé à partir de kl¡ptein (kleptein), qui signifie dérober, et de tò ìdvr, ìdatow (hudôr, hudatos), qui signifie eau. (Source Wikipedia)

La clepsydre, horloge à eau, garde-temps indépendant de la rotation de la Terre, à défaut d'être très fidèle ; c'est un simple seau percé tout en bas d'un petit trou laissant fuir l'eau.

A l'intérieur, un ensemble de cercles gravés permettent de connaître le temps écoulé en fonction du niveau de l'eau restant dans le récipient. Pour que la baisse du niveau soit plus régulière, on a donné à ce seau une forme conique.

Les clepsydres avaient beaucoup de défauts : l'eau s'évaporait, gelait, attaquait ou entartrait le récipient. Elles ont été utilisées comme garde-temps jusqu'à la fin du XVIIe siècle, en parallèle avec un instrument dérivé bien connu : le sablier.

sabli

En Europe, pendant tout le Moyen Age, dans chaque monastère, une clepsydre surveillée par un moinillon rythmait la vie de la communauté, comme celle des villages alentour après la généralisation des cloches au VIIe siècle (l'obligation de sonner les heures est une décision de Charlemagne, comme celle du repos dominical).

monastere

31 juillet 2006

31: travailler pour le roi de Prusse!

Le 31, jour sans pain, misère en Prusse.

Travailler pour le roide Prusse.

L’origine de ces deux proverbes a toujours été commentée diversement.

Dans tous les cas, ces deux locutions proverbiales ne peuvent être très anciennes ; la Prusse n’étant érigée en royaume que depuis 1701 ; ces proverbes ne peuvent remonter au-delà.

C’est Frédéric II, l’ami de Voltaire lui-même qui en serait l’auteur.

Fr_d_ric

Rien n’est plus admissible. On n’ignore pas que l’auteur du « Dictionnaire philosophique », sollicité par le roi de Prusse, se rendit à la cour de Berlin en 1750. L’amitié du roi fut de courte durée. En 1753, Voltaire quitta la capitale de la Prusse, complètement brouillé avec le souverain. Arrivé à Paris, l’ex favori ne se gêna pas pour dire à tous, qu’il avait perdu son temps et sa peine « on travaillait pour le roi de Prusse ». L’expression, fit fortune et devint  proverbe. Entre autre méchancetés, voici ce que racontait Voltaire.

Le roi avait promis au philosophe des appointements de ministre, un appartement au château, la table, le chauffage, deux bougies par jour (au siècle des lumières, il fallait bien s’éclairer !), du sucre, du thé, du café, du chocolat à discrétion. Mais il arriva ceci ; le thé et le chocolat étaient de qualité inférieure, le café était avarié ; quand au sucre, on n’en fournissait qu’une quantité dérisoire, et l’éclairage des bougies était tout à fait insuffisant. Voltaire se plaignit. Frédéric répondit que cela lui causait une peine infinie et qu’il chasserait ces canailles de valets qui n’exécutaient pas ses ordres. Rien ne fut changé pourtant l’hôte de Frédéric renouvela ses plaintes.

Frédéric lui répondit : «  Comment, mon cher monsieur de Voltaire, est-il possible que vous vous laissiez distraire de vos idées poétiques par de pareilles misères…. ? Ah ! Je vous en prie, n’employons pas à ces simples bagatelles les moments que nous pouvons donner aux muses et à l’amitié ! Voyons, n’en parlons plus… »

C’est ainsi que Frédéric apaisa les réclamations du poète qui n’oublia pas, à son retour à Paris, de révéler la parcimonie de son royal ami.

Du reste, les économies du roi de Prusse ne se bornaient pas à des bouts de chandelle. Il avait inventé un moyen plus rémunérateur en décidant que la solde ne serait pas payée aux troupes le 31 du mois. Il y avait sept jours de l’année pendant lesquels l’armée prussienne tout entière travaillait pou le roi de Prusse.

Ce qui  fit dire : le 31 du mois, misère Prusse.

voltaire

J'écris pour agir

29 juillet 2006

Jeu cabalistique: Louis XVI et 21

louis_16

Pour Louis XVI, le chiffre fatidique a été :   3 fois 7 au lieu de : 2 fois 7 pour Henri IV (voir post du 05 juillet).

21 se rencontre obstinément dans sa vie.

21 avril 1770, son  mariage à Vienne.

21 juin 1770, les accidents de la fête du mariage à Paris.

21 janvier 1781, grande fête donnée par Paris pour la naissance du Dauphin Louis XVII *

21 juin 1791, fuite de Varennes.

03_20Louis_2016_20a_20Varennes_20p_20012

21novembre 1792, abolition de la royauté.

Les rapports de la commission dite des Vingt et un l’envoient à l’échafaud, le          21 janvier 1793.

jan21_1793

(Et c’est le 21 janvier qu’il avait adopté la guillotine **, comme moyen plus humain d’exécuter, moyen dont il a tristement bénéficié à l’anniversaire).

* LOUIS XVII

louis_XVII

(Né le 27 mars 1785, mort le 8 juin 1795 date controversée)

Roi de France (considéré alors comme tel aux yeux des royalistes, de l'Europe et des Etats-Unis d'Amérique).

** LES SURNOMS DE LA GUILLOTINE

LOUISETTE : surnom donné sous la Révolution (dérivé d'Antoine Louis).

LOUISON : surnom donné sous la Révolution (dérivé d'Antoine Louis).

MIRABELLE : surnom donné sous la Révolution (dérivé de Mirabeau).

MONTE À REGRET (LA) : surnom donné sous la Révolution.

RASOIR NATIONAL (LE) : surnom donné sous la Révolution.

VASISTAS (LE) : surnom donné sous la Révolution.

VEUVE (LA) : surnom donné sous la Révolution.

LUCARNE (LA) : surnom donné au XIXème siècle.

MASSICOT (LE) : surnom donné au XXème siècle.

BÉCANE (LA) : surnom donné au XXème siècle.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Grains de sel
Publicité
Grains de sel
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 059 352
Publicité