Et si demain le soleil était vert…!
Thorn, détective privilégié, partage un minuscule appartement délabré avec Sol Roth, un vieillard ex-bibliothécaire.
Amené à enquêter sur la mort d’un dirigeant de la société " Soylent Green " qui fabrique de la nourriture à base de plancton, destinée à la classe aisée, il sera amené à faire une découverte incroyable sur le procédé de fabrication du « soleil vert ».
(Tableau Jennifer Moreau)
Découverte, faisant suite aux derniers instants de vie de son compagnon, qui malheureusement trop vieux, fatigué de la vie et impotent, a été conduit dans le "foyer", un centre d'euthanasie où l'on aide les gens à mourir dans la dignité en leur faisant visionner des images d'animaux, de forêts et de paysages idylliques qui ne sont qu’un lointain souvenir pour les plus âgés. Scène culte du film avec la musique du 3ème mouvement de la Pastorale de Beethoven « éveil d’impressions agréables en arrivant à la campagne).
Thorn avait tenté une dernière fois de l'en dissuader mais sans réussite, le cadavre de son ami disparaît dans un corridor, intrigué, il décide de suivre discrètement le même le chemin qui lui fera découvrir l'atroce vérité, la Soylent Company se cache derrière le foyer. Comme il y a bien longtemps qu'il n'y a plus de plancton dans les mers, le Soleil vert est fabriqué à partir de cadavres humains… !
Ce film nous montre une société à deux vitesses, d’un côté les riches confortablement installés et protégés, de l’autre, sous contrôle,
« What a good time… ! »
(Tableau de J.F Heurtaux)
les exclus du système, assemblés en essaim, parqués comme du bétail, croupissant dans les rues. Ne faut-il pas y voir une annonce prémonitoire, alors que la bêtise humaine aura détruit les ressources naturelles de notre planète.
Nous sommes hélas engagés sur le mauvais chemin parsemé de calvaires … !
Je fais encore référence à la scène où Sol, les yeux exorbités revoit les images d’un monde où la nature verdoyante, les rivières et les animaux composaient un univers paradisiaque où il a suffit que l’homme y mette les pieds pour le détruire.
Je vous invite à visionner deux extraits, le premier concerne le générique du film :
Nous sommes à New York au mois d'Août 2022 ; la population de la mégalopole compte 40 millions d'habitants et souffre de surpopulation et de pollution.
SOLEIL VERT
envoyé par GENERIKE
Le second, se passe au foyer avec la scène des derniers instants de vie de Sol Roth… !
Je me suis prépare à cette éventualité et fait don de mon corps à cette société de consommation, si le cœur vous en dit et que la dinde, le foie gras, les huîtres et le champagne vous ont laissé un petit creux… !
Dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde… !
(Photo Hartsell Ryan)
Bon appétit… !