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Grains de sel

5 avril 2007

Histoire presque sans paroles… !

1Pause

Envie d’une pause… !

2t_alphabet

Je prends des lettres, je les triture, hélas… !

3mib_

(Dessin Mibé)

La page reste blanche… !

4toledano

(Photo Toledano)

Je n’ai pas trente six mains… !

5chats

Je vais rejoindre mes chats, pour un petit somme… !

6debout

J’ai programmé le réveil, pour quand ça ira mieux… !

7grain_de_folie

Mes graindesel ont droit à un grain de folie… !

8ane

P.S : Pégase m’a peut-être transformé en âne… ?

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4 avril 2007

Epître Dédicatoire

1parnasse

Dans mon billet précédant, je vous avais proposé dans l’attente de son épître dédicatoire un petit résumé sur la vie de Bruno Giordano.

Pour ceux que le sujet précédent n’a pas déclenché des migraines, je vous soumet comme promis, ce petit chef d’œuvre d’écriture… !

Espérant que vous y trouverez autant de plaisir que ce que j’en ai éprouvé à sa lecture.

Bon courage, le plaisir est au bout de cette épître… !

A propos de :

La cabale du cheval de Pégase.

« Voilà le premier enseignement de l’âne céleste : dans l’ordre productif de la nature, les hommes ne possèdent aucune supériorité intellectuelle sur les bêtes. L’âme appartient en effet à toutes les espèces vivantes, car tous les êtres vivants sont dotés d’intellect ».

Bruno affirme même :

2Fontana___Portrait_dAntonietta_Gonsalus

« Qu’il est possible que beaucoup d’animaux puissent avoir plus d’esprit et un intellect bien plus éclairés que l’homme ».

L’homme appartient ainsi à l’ordre de la nature, tant du point de la substance spirituelle que de la substance corporelle. De ce point de vue, il ne constitue pas une exception ontologique. Selon Bruno, en effet :

3oph_ser

« Si l’homme, avec son esprit, pouvait se métamorphoser en serpent, il deviendrait serpent à tous les effets. »

Saverio ANSALDI : Université de Montpellier III – Paul Valéry

Epître Dédicatoire

Sur  la  cabale  suivante

Au  Révérendissime  Seigneur

Don  Sapatino

Abbé  successeur  de  San  Quintino,

Evêque  de  Casamarciano

4Peter_Paul_Rubens_Perseus_and_Andromeda

Reverendissime in Christo Pater,

« Révérendissime Père dans le Christ ».

Parvenu au terme de son travail (non que la lumière ait  transmigré mais que le matériau expulsé lui fait défaut et lui manque) et tenant en main un peu de verre, et bois, de cire ou d’autre chose, le potier a souvent de reste un morceau sans qu’il sache et puisse se résoudre à son sujet, songeant à ce qu’il pourrait en faire, se devant de ne pas s’en débarrasser sans profit et voulant au mépris du monde qu’il serve à quelque chose ; et voilà qu’en fin de compte ce morceau s’avère prédestiné à devenir une troisième anse, un bord, un couvercle de cruche un renfort, un emplâtre ou quelque rapiéçage colmatant, bouchant ou recouvrant une fissure, un trou ou une lézarde. Voilà, comme au potier, ce qui m’est arrivé, après avoir donné libre cours non à toutes mes pensées, mais à une certaine liasse d’écrits seulement, si bien que, finalement, n’ayant rien d’autre à achever, plus par hasard qu’à dessein, j’ai porté mon regard vers un opuscule que j’avais auparavant méprisé et utilisé pour couvrir ces écrits : je trouvai qu’il contenait en partie ce que vous vous verrez présenté.

5_chevalier

Cet opuscule, je pensai d’abord le dédier à un chevalier ; ayant ouvert les yeux, celui-ci me dit qu’il n’avait pas assez étudié pour pouvoir comprendre les mystères et qu’il ne pouvait donc lui plaire. Je l’offris ensuite à un des ces ministri verbi Dei (1); il le déclara qu’il était ami de la lettre et qu’il ne se délectait point de semblables exposés propre à Origène (2), que les scholastiques et les autres ennemis de sa profession admettaient en leur esprit ? Je le proposai à une dame ; elle me dit qu’elle ne le trouvait pas à son gré, parce que cet opuscule n’était pas aussi long qu’il sied à un cheval et à un âne (3). Je l’offris à une autre qui, quoiqu’elle prît plaisir à y goûter, me dit, l’ayant fait, qu’elle voulait y réfléchir quelques jours. Je vis s’il pouvait encourager une bigote ; et elle me dit : « Je ne l’accepterais que s’il parle du rosaire, de la vertu des grains bénis et l’agnus-dei ».

Je l’approchais du nez d’un pédant qui ayant détourné le visage, me dit qu’il supprimait toute étude et toute matière à l’exception de quelques annotations, scolies et interprétations de Virgile, Térence et Marcus Tullius. J’entendis un versificateur dire qu’il n’en voulait pas à moins qu’il ne s’agît de la reproduction de quelques huitains ou sonnets. D’autres disaient que les meilleurs traités avaient été dédiés à des personnes qui n’étaient  pas meilleures qu’eux. D’autres encore, avançant d’autres arguments, me semblaient disposés à ne devoir m’en remercier que peu ou pas du tout, si je le leur avais dédié ; et ce non sans raison, car, à vrai dire, on ne saurait offrir, dispenser et proposer traités et considérations qu’à ceux qui en sont dignes par leur profession ou leur condition.

Me trouvant donc les yeux rivés sur la nature de la matière encyclopédique, je me souvins de votre esprit encyclopédique qui, non tant par sa fécondité et sa richesse que par quelque rare excellence, paraît embrasser le tout, paraît détenir le tout et mieux encore. Assurément, personne d’autre que vous ne pourra plus expressément comprendre le tout, puisque vous êtes hors du tout ; vous pouvez entrer partout, puisque rien ne vous enferme ; vous pouvez disposer du tout, puisqu’il n’est rien dont vous disposiez. (Je ne sais si je ne pourrai mieux décrire votre ineffable intellect). Quand à moi, j’ignore si vous êtes théologien ou philosophe ou cabaliste. Mais je sais bien que vous êtes les trois à la fois, sinon par essence, du moins par participation ; sinon en acte, du moins en puissance ; sinon de près, du moins de loin. De toute façon, je crois que vous êtes suffisamment l’un comme l’autre. Par conséquent, voici que s’offrent à vous cabale, théologie et philosophie : je veux dire une cabale de philosophie théologique, une philosophie de théologie cabalistique, une théologie de cabale philosophique, de sorte, d’ailleurs , que j’ignore si vous possédez ces trois domaines totalement, partiellement ou si vous ne les possédez nullement ; mais ce dont je suis bien  certain, c’est que vous possédez le tout du rien en partie, une partie du tout dans le rien et qu’en tout vous ne possédez rien de la partie.

6logo_comit_bruno

Maintenant, pour en venir à nous, vous me demanderez : qu’est-ce donc que cette chose que vous m’envoyez ? Quel est le sujet de ce livre ? De quel présent m’avez-vous rendu digne ? Et je vous répondrai que je vous fais don d’un âne, que s’offre ainsi à vous l’âne qui vous fera honneur, qui augmentera votre dignité et vous mettra dans le livre de l’éternité. Il ne vous en coûte rien pour l’obtenir de moi et l’avoir pour vôtre ; et il ne vous en coûtera pas plus pour vous en charger, car il ne mange pas, ne boit pas et ne salit pas la maison ; en outre, il sera éternellement vôtre et vous durera plus longtemps que vos mitre, crosse, chape, mule et vie, comme, sans discourir beaucoup, vous pouvez le comprendre vous-même ainsi que d’autres. Ici, je suis persuadé, monseigneur révérendissime, que le don de cet âne ne sera pas ingrat envers votre prudence et votre piété. Et ce n’est point l’usage d’offrir à de grands maîtres un diamant, un rubis, une perle, un cheval parfait, un vase remarquable, ou encore un perroquet, un singe, petit ou grand, voire un âne, non ce n’est pas cet usage qui me fait parler ainsi.

7pegasus_1994_DURAND_GALLERY

(Gallery Durand)

Car cet âne-ci, tout en étant nécessaire, est rare, doctrinal et il n’est pas comme les autres. L’âne indien est précieux et c’et un don papal à Rome ; l’âne d’Otrante est un don impérial à Constantinople (4) ; l’âne de Sardaigne est un don royal à Naples. Quant à l’âne cabalistique, qui est idéal et par conséquent céleste, voudriez-vous, vous, qu’il soit moins cher où que ce soit sur terre et à quelque important personnage que ce soit, alors que, par un certain effet de réciprocité bienveillante et supérieure, nous savons que ce qui est terrestre se trouve au ciel ? Je suis donc certain que vous l’accepterez avec le même esprit que celui avec lequel je vous en fais don.

12pegase

Tenez-le, ô mon père, s’il vous plaît, pour un, oiseau, car il est ailé, et c’est le plus gentil et le plus gai que l’on puisse garder dans une cage. Tenez-le, si vous le voulez, pour un fauve, car d’un côté il est unique, rare et parfait et, de l’autre, il n’est rien de plus vaillant que vous puissiez retenir dans un antre ou une caverne. Traitez-le, s’il vous plaît, en domestique, car il est obséquieux, affable et servile, et c’est le meilleur compagnon que vous puissiez avoir chez vous. Veillez à ce qu’il ne vous échappe pas des mains, car c’est le destrier le meilleur que vous puissiez nourrir ou, pour mieux dire, qui puisse se nourrir dans votre écurie ; c’est le meilleur camarade qui puisse vous tenir compagnie et vous divertir en chambre. Maniez-le comme un joyau et une chose précieuse, car vous ne sauriez avoir de trésors plus remarquables dans votre cachette. Touchez-le comme une chose sacrée et regardez-le comme une chose digne de haute considération ; car vous ne sauriez avoir de meilleur livre, de meilleure image ni de meilleur miroir dans votre cabinet. Tandem (5), si, malgré toutes ces raisons, il ne sied pas à votre appétit, vous pourrez le donner à quelqu’un d’autre qui ne devrait pas vous en être ingrat. Si vous le considérez comme un amusement, donnez-le à quelque bon chevalier qui le remettra entre les mains de ses pages, pour le garder soigneusement parmi les singes et les cercopithèques. Si vous le tenez pour une bête de trait, offrez-le à un paysan qui lui donnera asile entre son cheval et son bœuf. Si vous le considérez comme une bête sauvage, cédez-le à quelque Actéon qui le fera vagabonder entre les boucs et les cerfs. S’il vous paraît mignon, faites-en présent à quelque demoiselle pour laquelle il tiendra lieu de martre et de petite chienne. S’il vous semble finalement tenir du mathématicien, faites-en grâce à un cosmographe, pour qu’il aille ramper et sautiller entre les pôles arctique et antarctique de l’une de ces sphères armillaires, auxquelles il pourra donner le mouvement continu non moins avantageusement que le mercure épandu a pu le faire à celle d’Archimède, afin d’être plus efficacement le modèle du macrocosme, où la concordance et l’harmonie du mouvement rectiligne et circulaire dépendent de l’âme intrinsèque.

Mais si, comme je l’estime, vous êtes sage et si vous envisagez la question après mûre réflexion, vous le garderez par-devers vous, n’estimant pas que je vous aie offert une chose moins digne que celle que j’ai pu offrir au pape Pie V, à qui j’ai dédié L’Arche de Noé ; au roi Henri III de France, que j’immortalise avec Les Ombres des idées ; à son ambassadeur en Angleterre, à qui j’ai accordé Les Trente Sceaux(5) ; au Chevalier Sidney, auquel j’ai dédié La Bête triomphante.

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En effet, vous n’avez pas seulement ici la bête triomphante vivante, mais également les trente sceaux ouverts, la béatitude parfaite, les ombres éclaircies et l’arche gouvernée ; ici, l’âne (qui ne convoite ni la vie des roues du temps, ni l’ampleur de l’univers, ni la félicité de l’intelligence, ni la lumière du soleil, ni le baldaquin de Jupiter) est modérateur, annonciateur, consolateur, initiateur et président. Non, ce n’est en rien un âne d’écurie ou de troupeau, il fait partie de ceux qui peuvent paraître partout, aller partout, entrer partout, s’asseoir partout, communiquer, comprendre, conseiller, définir et faire tout. En effet, si je le vois piocher, arroser et irriguer, pourquoi ne voulez-vous pas que je le dise maraîcher ? S’il laboure, plante et sème, pourquoi ne sera-t-il pas agriculteur ? Pour quelle raison ne sera-t-il pas artisan, s’il est manœuvre, maître d’œuvre et architecte ? Qui m’empêchera de le dire artiste, s’il est inventif, actif et réparateur ? S’il est exquisément argumenteur, disserteur et apologétique, pourquoi ne vous plaira-t-il pas que je le dise scolastique ? Comme il est si excellemment formateur de coutumes, instituteur de doctrines et réformateur  de religions, qui se fera scrupule de le dire académicien et de l’estimer archimandrite de quelque archiacadémie (6) ?

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Pourquoi ne sera-t-il pas monastique, puisqu’il est choral, capitulaire et cellulaire ? S’il a fait vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, me blâmerez-vous, si je le dis conventuel ? M’empêcherez-vous de l’estimer digne du conclave, étant donné qu’il peut s’élever par voix active et passive dans la hiérarchie, par l’élection et jusqu’à la prélature ? Si c’est un docteur subtil, irréfragable et illuminé, de quelle conscience ferez-vous preuve si vous ne voulez pas que je l’estime digne conseiller et le tienne pour tel ? Me tiendrez-vous la langue, pour qu’elle ne puisse le déclarer domestique étant donné que toute la moralité politique et économique loge dans cette tête-là ? La puissance de l’autorité canonique pourra-t-elle faire en sorte que je ne le tienne pas pour un pilier ecclésiastique, s’il s’offre à ma vue si pieusement, dévotement et chastement ? Si je le vois si haut, si béat et si triomphant, le ciel et le monde entier pourront-ils faire en sorte que je ne le nomme pas divin, olympien et céleste ? En conclusion (pour ne plus me casser la tête, ni ne plus vous casser la vôtre), c’est, ce me semble, l’âme même du monde, le tout dans le tout, et le tout dans quelque partie que ce soit. Vous voyez donc maintenant de quelle qualité et combien grande est l’importance de ce vénérable objet, à propos duquel nous faisons ce discours et ces dialogues. S’il vous semble voir dans ceux-ci une grosse tête dépourvue de buste ou munie d’une toute petite queue, ne vous effarez pas, ne vous indignez pas et ne vous étonnez pas. On trouve en effet dans la nature beaucoup d’espèces animales qui n’ont pour membre que la tête, ou qui ne sont, semble-t-il, qu’une tête, celle-ci se révélant énorme et les autres parties comme imperceptibles ; et cependant, ces espèces n’en sont pas moins des plus parfaites en leur genre.

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Et si cette raison ne vous satisfait pas, vous devez considérer en outre que cet opuscule renferme une description, une peinture et que, dans les portraits, il suffit le plus souvent de représenter seulement la tête sans le reste. Sans compter que ne faire qu’une main, un pied une jambe, un œil, une oreille délicate, la moitié d’un visage se détachant de derrière un arbre, ou depuis le petit angle d’une fenêtre ou sculpté dans le ventre d’une tasse – que sa base soit une patte d’oie, d’aigle ou de quelque autre animal – peut parfois donner un excellent résultat, dont la facture, loin donc d’y perdre ou de se déprécier, en est d’autant mieux accueillie et appréciée. Voilà pourquoi je me persuade, je suis même certain que vous accepterez ce don comme celui d’une chose aussi parfaite que le cœur des plus parfaits avec lequel elle vous est offerte.

Vale. (7)

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1 – Ministres du verbe divin, c'est-à-dire les réformés.

2 – Cf . Giordano Bruno, (Des fureurs héroïques) : « Et parmi les théologiens, seul Origène comme tous les grands philosophes a osé dire, après les Sadduccéens et autre réprouvés, que la révolution est vicissitudinale et éternelle et que tout ce qui s’élève doit retomber, ainsi qu’on peut le voir en tous les éléments, en tous les objets qui existent à la surface, au sein et aux entrailles de la nature. » (éd. Paul Henri Michel, Les Classiques de L’Humanisme, Les Belles Lettres, 1984, p. 114).

3 – Allusion obscène.

4 – Probablement, Bruno évoque avec ironie la lutte de la Sainte Ligue chrétienne (Espagne, Venise, Saint-Siège) contre l’invasion ottomane, la ville d’Otrante faisant face en Italie à celle de Lépante en Grèce, au large de laquelle fut mise en déroute pour la première fois la flotte turque.

5 – Œuvre publiée dés son arrivée à Londres en 1583 et dédiée à Michel de Castelnau, ambassadeur de France auprès de la reine Elisabeth.

6 – Néologisme, à valeur ironique.

7 – Adieu.

Source : La Cabale du Cheval Pégase, éditions Michel de Maule

1 avril 2007

Verba et Exempla, devise de Giordano Bruno… !

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Dernièrement, j’ai mis la patte sur un livre à vous décoincer les neurones :

La cabale du cheval pégase de Giordano Bruno.

Bon, il est vrai que quelques pages peuvent avoir le même effet que trois gélules de tranxène 50 mg, mais personnellement je n’ai pas sombré dans les bras de Morphée et je m’en suis délecté.

J’en ai tout particulièrement apprécié son «Épître dédicatoire au Révérendissime Seigneur Don Spatino, abbé successeur de San Quintino, évêque de Casamarciano » qui fera l’objet d’un prochain billet.

En attendant, pour vous mettre dans l’ambiance et vous inciter à découvrir son livre ; une petite piqûre de rappel de « Bruno Giordano »… !

1bruno

Non, ne partez pas, juste une petite dose ; pour ceux qui en voudraient encore, je vous ais mis quelques liens en fin de ce billet.

En cas de migraines survenues après la lecture de ce qui va suivre, il ne sera admis aucune demande de dédommagement… !

Giordano Bruno, philosophe et théologien italien est né à Nola, à côté de Naples en janvier1548, mort à Rome en février 1600.

2Bruno

Se basant sur les travaux de Nicolas Copernic et Nicolas de Cuse, il démontre, de manière philosophique, la pertinence d'un Univers infini, peuplé d'une quantité innombrable de mondes identiques au nôtre.

Il fait des études à l'université publique de Naples, où il découvrira la mnémotechnique, l'art de la mémoire, qui constituera rapidement l'une de ses disciplines d'excellence.

Il prend aussi des cours particuliers, qui le mettent au cœur des débats philosophiques entre platoniciens et aristotéliciens.

3sandomhigh

En juin 1565, il entre chez les Frères prêcheurs de San Domenico Maggiore, prestigieux couvent dominicain réputé pour la qualité des titres qu'il attribue. Il est alors un dominicain modèle, vivant selon la devise :

«  verba et exempla »

(Par le verbe et par l'exemple)

Il est ordonné prêtre en 1573, devient Lecteur en Théologie en juillet 1575.

Finalement, en février 1576, il doit abandonner le froc dominicain et fuir, une instruction ayant été ouverte à son encontre qui doit le déclarer hérétique.

4BRUNO

De 1576 à 1592 s’ensuivra une période d’errance au cours de laquelle il changera fréquemment de villes. Son procès durera de 1592 à 1600.

5saintdominique

Sous la torture, il lui arrive de concéder un geste de rétractation, mais se reprend toujours. Le pape Clément VIII somme une dernière fois Bruno de se soumettre, mais il répond : « Je ne crains rien et je ne rétracte rien, il n’y a rien à rétracter et je ne sais pas ce que j’aurais à rétracter. »

6clementVIII

Le 20 janvier 1600, Clément VIII ordonne au tribunal de l’Inquisition de prononcer son jugement.

Bruno répond :

« Vous éprouvez sans doute plus de crainte à rendre cette sentence que moi à l’accepter. »

Il sera brûlé vif sur le bûcher de l’inquisition en février 1600.

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(Gallery Durand)

Pourquoi ont ils brûlé Bruno et non Galilée ?

« Pourquoi l’église s’est elle excusée, avec cinq siècle de retard, d’avoir intimidé Galilée mais n’a-t-elle jamais regretté d’avoir brûlé Bruno ? Derrière une analogie superficielle, leurs cas sont complètement différents.

8gali1633

Avant tout, Galilée, comme Copernic sont des savants, on dirait aujourd’hui des scientifiques. Ils ne se préoccupent pas de religion et si leurs découvertes peuvent contredire les convictions des représentants de l’église, ça n’est pas à dessin. Bruno, durant son procès, prétendra être dans le même cas. Mais ce n’est qu’un adroit système de défense. Giordano Bruno n’a jamais été un homme de science. Parmi les thèses qu’on lui reproche, la réincarnation, la non création du monde et la non virginité de Marie préoccupent certainement beaucoup plus ses accusateurs que les mouvements respectifs de la Terre et du soleil.

9ESPACE

C’est un prêtre défroqué, anarchiste avant l’heure, dégoutté de la religion et ennemi déclaré du christianisme, à travers le quel il perçoit hypocrisie, exploitation des masses, obscurantisme et persécution. Si ses ennemis finiront par lui donner raison, au moins sur ce dernier point, il y mettra du sien.

10infini

Car, c’est la seconde différence avec Galilée et les siens. Ils sont roseaux, il est chêne. Galilée, qui s’était déjà montré plus futé pour soutenir le principe d’inertie, a bien compris que « Et pourtant, elle tourne. » est une phrase qui ne se prononce qu’à voix basse. Bruno pendant sept ans, de 1593 jusqu’à la fin que l’on sait, va jouer avec ses tortionnaires un incroyable jeu de chat et de la souris. Il se rétracte… mais pas tout à fait. Il n’a jamais voulu dire que… mais il maintient que… Il abjure tout, mais à condition que le Pape lui donne raison !

200px_Clemente_VIII

Un jour, il n’a plus pour sortir qu’à signer une déclaration dont il a négocié chaque virgule et, tout à coup, un doute lui vient sur tel point de détail. Pendant tout ce temps, il est affamé, torturé et on a l’impression que c’est lui qui mène la danse. Il use ses bourreaux, il excède l’Inquisiteur Suprême, le Cardinal de Santaseverina, il tue à la tâche ses tortionnaires. »

Quelques uns de ses ouvrages :

La Cena de le Ceneri (Le banquet des cendres)   

De la causa, principio, et Uno (La cause, le principe et l’un)   

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De l’infinito universo et Mondi (De l’infini, l’univers et les mondes)

Où il expose sa vision cosmographique audacieuse et révolutionnaire. Il y reprend les thèses coperniciennes du monde, et les approfondissant en imaginant un univers peuplé d’une infinité de mondes.

Spaccio de la Bestia Trionfante (L’expulsion de la bête triomphante) s’attaque aux attitudes calvinistes et catholiques.   

De gl’ heroici furori (Les fureurs héroïques) élimine l’idée d’un monde centré, présente un univers où Dieu n’a plus de lieu.

Cabala del cavallo Pegaseo (La cabale du cheval de Pégase) opuscule satirique, qui démolit systématiquement la vénérable référence aristotélicienne ; son « Épître dédicatoire au Révérendissime Seigneur Don Spatino, abbé successeur de San Quintino, évêque de Casamarciano » fera l’objet d’un prochain billet.

12CantusDet

Sources :

http://www.bruno-giordano.net/fr/index.html

http://www.astrofiles.net/article54.html

http://anti-phoenix.org/PlaneTes.htm 

http://g.courtial.free.fr/bruno.htm

30 mars 2007

Quand l’homme fait corps avec la nature… !

penone_02

Giuseppe Penone, dans cette sculpture :

« Continuerà a crescere tranne che in quel punto »:

Il continuera à croître sauf en ce point, a fait un moulage en bronze de sa main tenant le tronc d'un jeune arbre et il l’a fixé sur l'arbre, puis le temps a fait leur œuvre commune. L'arbre a continué à grossir tout autour de la main en bronze, incluant et impliquant l'artiste dans son développement qui n'a pas été altéré par l'intervention de l'homme.

Apprenons à respecter la nature.

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(Photo Mth Peyrin)

La respecter, c’est vouloir faire corps avec elle.

Épouser sa façon de vivre.

Admettre sa spécificité.

La protéger.

L’aimer.

Et je le redis comme dans mon article du 28 août 2006 :

HAMADRYADE

« Devenons tous des Hamadryades ! »

Et toi, oui toi, que fais-tu ?

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Descend de ton petit nuage rose… !

29 mars 2007

D’étoile en étoile… !

Rubens___Creation_voie_lactee

Chris, tu as trouvé les mots qui m’incitent à reprendre mon chemin et petit à petit me dépouiller de cette honte… !

A ta demande, tout doucement, j’essaie de calmer cette tempête intérieure qui m’a provoqué du vague à l'âme… !

1temp_te

Je commence au loin à apercevoir les premiers rayons de soleil, l’horizon se dégage tout doucement, j’ai bon espoir d’apercevoir les premières étoiles scintiller dés la tombée de la nuit… !

2mon_chemin_compostelle

"Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes.

Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont des guides, pour d'autres elles ne sont rien que des petites lumières. Pour d'autres qui sont savants, elles sont des problèmes. Pour mon businessman, elles étaient de l'or.

4Voie_Lactee

Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a...Quand tu regarderas le Ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles.

Voie_Lactee_5

Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire..."

(Antoine de Saint-Exupéry)

Ce n’est pas encore la grande forme, mais même cahin caha, j’avancerai et j’adopterai l’attitude des canards… !

3canard

Tu vois, je t’ai écouté, j’ai repris ma pérégrination avec le sourire, il ne te reste plus qu’à venir me rejoindre… !

Chiche, je suis sûr qu’on va se marrer… !

pelerin

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28 mars 2007

J’ai eu honte… !

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Je me suis pris une claque de chez claque; elle ne m'a laissé aucune marque sur la joue, mais putain qu'elle m’a fait mal au cœur… !

Honte d’avoir lu ton billet et de m’être sauvé comme un péteux… !

Désolé, mais je n’ai pas réussi à trouver mes mots pour t’exprimer ce que j’ai ressenti à la lecture de ton billet.

J’ai tout de même pensé à la remarque très connue de d’Helen Keller :

Soulier

unijambiste

Et moi qui pensais que tout baignait, comment j’ai pu me fourvoyer dans cette fausse analyse ?

Je suis un Suricate râleur ; là rien de nouveau à t’apprendre, j’aime mettre ma patte là où ça dérange, mais je ronchonne aussi pour des petits bobos de gamins qui n’en valent pas la peine, ni provoquer de la part de mon entourage la moindre compassion… !

Il faudrait quand même que j’ouvre un peu plus les yeux (c’est quand même un comble pour un Suricate de se voiler la face… !) pour affronter la vie avec ses souffrances qui ne font pas de cadeaux et frappent aveuglément.

Je t’admire pour ton courage, comme quoi, nous ne sommes pas tous égaux… !

Tu vas me dire que j’ai beau jeu d’essayer de philosopher sur la souffrance des autres alors qu’on n’en ait au niveau de l’apprentissage avec la sienne… !

Putain que la vie est dure pour tous ceux qui souffrent, je pense notamment aux enfants, aux handicapés cloués toute une vie dans un fauteuil roulant… !

Quelle preuve de dépassement de soi-même pour accepter d’être différent des autres, de ceux qui extérieurement ne montrent aucun signe de ce calvaire qui leur sert de viatique pour une vie triste à pleurer… !

J’en ai bavé lors des derniers 200kms du chemin de Compostelle, mais avec le recul, je commence à réaliser que ce n’était qu’une simple égratignure vite cicatrisée… !

Je tiens à te dire que je suis du fond du cœur avec toi et, commençant tout doucement* à te connaître, tu trouveras la force intérieure à apprivoiser cette putain de merde de SEP**.

Bien amicalement

* C’est le moins que je puisse dire, je n’avais rien deviné, il faut dire que notre voie lactée est infinie… !

** Sclérose en plaques

Je vous invite à aller découvrir ou redécouvrir son blog.

Pour ceux qui sont pressés je reproduis in-extenso son billet.

L’original c’est ici :

http://www.lechemindesetoiles.org/article-6177148.html

Je peux pas être toujours léger...

"Et puis ça me sert pour mon essai sur la maladie, pourquoi on tombe malade et comment remonter la pente. Et elle est raide. Cet après-midi je vais voir l'assistante-sociale de l'hôpital parce que je ne sais plus comment faire pour m'en sortir avec ce que j'ai. Le travail normal m'est quasiment devenu impossible, même en me forçant comme une bête. Je touche du bois ça ne m'enlève aucune capacité à écrire. Peut-être de temps en temps des idées qui vont trop vite, mais j'en joue maintenant. Elle va me conseiller sur la meilleure façon d'aborder mon épisode handicapé sérieux à plus de 70% et ça grimpe. Peut-être qu'il faut aller tout en bas, en roulant, pour remonter plus vite ? Je n'en sais rien en tout cas je dégringole physiquement. Aller acheter du pain devient une torture pour laquelle je dois me motiver des heures durant. J'envisage toutes mes sorties avec difficulté, me faudra trouver un endroit où pisser, ça aussi c'est touché, y a des escaliers, j'suis si bien chez moi où tout est adapté, j'ai même parfois l'impression d'être normal entre mes quatre murs. Pourtant je ne le suis pas. Bien sûr l'activité d'écrivain est très solitaire et passive, sauf pour celui qui écrit, c'est donc normal que je reste enfermé clic-clac dans ma baraque où j'oublie souvent d'ouvrir les volets tant je veux me couper d'un monde dans lequel j'ai du mal à circuler. Mais je reste là surtout parce que je sais que je vais devoir prendre la voiture, peut-être encore une fois de plus louper l'embrayage, à espérer que ça freinera pas trop vite au cas où ma jambe ne suive pas l'ordre de mon cerveau, ce qui est le cas la plupart du temps. Y a comme un décalage, voire une rupture dans la chaine d'exécution. Pas marrant tout ça... Et me voilà réduit à aller écouter une assistante-sociale comme on consulte une astrologue. Où je vais ? Comment je vais faire ? Comment je vais bouffer ? Où je vais me retrouver si j'ai plus un rond ?... Au-secours ! ... J'peux plus travailler, on me dit que j'oublie des choses, j'peux plus faire mes cours debout, j'peux plus monter leurs escaliers, me tarde qu'une chose c'est que ça s'arrête, j'ai trop mal partout !... Déjà deux épisodes à l'hôpital, si ça continue je vais y passer ma vie... C'est infiniment difficile de se dire ça... J'peux plus... Terminé... Plus ça. D'ailleurs mon contrat finit en juin, ils me l'ont dit, c'était prévu comme ça. Je ne pourrai plus faire ça ni autre chose, je ne peux plus qu'écrire chez moi, en me faisant livrer les courses, je peux plus les faire non plus. La dernière fois j'ai voulu aller à Géant Casino, j'ai cru finir sur une civière. J'étais vidé au bout de la première allée, j'avais peur qu'on me bouscule, on m'a bousculé, j'ai du m'asseoir au rayon chaussures, y a des tabourets que là, j'ai bien cherché, et m'a fallu faire demi-tour parce que j'avais oublié le sucre de l'autre côté du magasin. J'ai cru que jamais je ne parviendrai à rentrer chez moi. Parce qu'après la douleur de l'imbécile épreuve que je m'étais juré de faire, fallait bien que je rentre en bagnole, avec les jambes coupées, obligé de soulever la droite pour qu'elle rentre dedans. Et après la route, pourvu que je n'ai pas besoin de mes réflexes, j'ai du la décharger... C'est ça ma vie aujourd'hui, et probablement celle de tous les handicapés qui perdent peu à peu toutes leurs capacités à évoluer dans un monde rapide et mouvant. ... Je respire... Ouais. Après l'assistante-sociale, j'ai pris rendez-vous avec la psychologue de Pacasep, réseau de malades qui organise tous les mois un groupe de paroles auquel je ne peux plus participer, c'est trop horrible :

- La Sep est une succession de deuils, elle m'a volé ma vie. J'en fais un constat décevant, mon corps est vieux, ma tête est jeune. Et mon corps n'écoute pas ce que je lui dis. J'ai fait le deuil de la danse, de la musique, de l'ébénisterie et celui de mon fils. Ma vie est un non-sens. N. pleure... Il n'y a aucun aboutissement... N. s'en va en pleurant, N. s'en va en boitant...

J'ai des fois l'air de rien comme ça, je suis souvent gai mais c'est toujours là, mon corps me le rappelle. Je suis un grand malade qui perd progressivement l'usage de ses jambes, petit à petit, comme une lente torture, une agonie terrible et interminable..."

Quelle leçon de courage… !

25 mars 2007

J’ai décidé de me mettre à poil… !

suricate_cc06

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous demander à quoi ou à qui ressemble ce SURICATE grincheux… ?

J’ai décidé de venir me présenter à vous afin de briguer un prochain mandat à la présidence des empêcheurs de tourner en rond (et dire qu’il y a de plus en plus de giratoires… !)

J’entends déjà s’élever des voix afin de me dire que j’ai tourné ma veste (normal, c’est le printemps, j’y laisse des poils… !)

Pourquoi me priver de l’adage bien connu : « Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’opinion… !).

suricate_02

Les deux vidéos qui suivent vous en diront plus sur mes occupations favorites et mon Suricatland d’où je guette d’un œil (enfin des deux, il n’y a pas de Suricate Lépenniste ici… !) les conneries de la gente humaine en pleine décadence (hélas sans Soccadance… !) afin de les dénoncer… !

22 mars 2007

La grève des électeurs… !

1mirbeau

« Une chose m'étonne prodigieusement, j'oserai dire qu'elle me stupéfie, c'est qu'à l'heure scientifique où j'écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu'un ou de quelque chose.

2nef_du_fou

Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n'est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ?
Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l'électeur moderne ?
Et le Charcot qui nous expliquera l'anatomie et les mentalités de cet incurable dément ?

3fou_inquisiteur

Nous l'attendons.

Je comprends qu'un escroc trouve toujours des actionnaires, la Censure des défenseurs, l'Opéra Comique des dilettanti, le Constitutionnel des abonnés, M. Carnot des peintres qui célèbrent sa triomphale et rigide entrée dans une cité languedocienne ; je comprends M. Chantavoine s'obstinant à chercher des rimes ; je comprends tout.

4ulysse

Mais qu'un député, ou un sénateur, ou un président de République, ou n'importe lequel parmi tous les étranges farceurs qui réclament une fonction élective, quelle qu'elle soit, trouve un électeur, c'est-à-dire l'être irrêvé, le martyr improbable, qui vous nourrit de son pain, vous vêt de sa laine, vous engraisse de sa chair, vous enrichit de son argent, avec la seule perspective de recevoir, en échange de ces prodigalités, des coups de trique sur la nuque, des coups de pied au derrière, quand ce n'est pas des coups de fusil dans la poitrine, en vérité, cela dépasse les notions déjà pas mal pessimistes que je m'étais faites jusqu'ici de la sottise humaine, en général, et de la sottise française en particulier, notre chère et immortelle sottise, â chauvin !

41fou

Il est bien entendu que je parle ici de l'électeur averti, convaincu, de l'électeur théoricien, de celui qui s'imagine, le pauvre diable, faire acte de citoyen libre, étaler sa souveraineté, exprimer ses opinions, imposer -folie admirable et déconcertante- des programmes politiques et des revendications sociales ; et non point de l'électeur "qui la connaît" et qui s'en moque, de celui qui ne voit dans " les résultats de sa toute-puissance" qu'une rigolade à la charcuterie monarchiste, ou une ribote au vin républicain.

  42roifou

Sa souveraineté à celui-là, c'est de se pocharder aux frais du suffrage universel.
Il est dans le vrai, car cela seul lui importe, et il n'a cure du reste. Il sait ce qu'il fait.

Mais les autres ?
Ah ! Oui, les autres !

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Les sérieux, les austères, les peuple souverain, ceux-là qui sentent une ivresse les gagner lorsqu'ils se regardent et se disent : " Je suis électeur! Rien ne se fait que par moi. Je suis la base de la société moderne. Par ma volonté, Floque fait des lois auxquelles sont astreints trente-six millions d'hommes, et Baudry d'Asson aussi, et Pierre Alype également."

6vote1VOIX

Comment y en a-t-il encore de cet acabit ? Comment, si entêtés, si orgueilleux, si paradoxaux qu'ils soient, n'ont-ils pas été, depuis longtemps, découragés et honteux de leur oeuvre ?
Comment peut-il arriver qu'il se rencontre quelque part, même dans le fond des landes perdues de la Bretagne, même dans les inaccessibles cavernes des Cévennes et des Pyrénées, un bonhomme assez stupide, assez déraisonnable, assez aveugle à ce qui se voit, assez sourd à ce qui se dit, pour voter bleu, blanc ou rouge, sans que rien l'y oblige, sans qu'on le paye ou sans qu'on le soûle ?
A quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d'une volonté, à ce qu'on prétend, et qui s'en va, fier de son droit, assuré qu'il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu'il ait écrit dessus ?...
Qu'est-ce qu'il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ?

7pyramide_vote
Qu'est-ce qu'il espère ?

Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l'assomment, il faut qu'il se dise et qu'il espère quelque chose d'extraordinaire que nous ne soupçonnons pas. Il faut que, par de puissantes déviations cérébrales, les idées de député correspondent en lui à des idées de science, de justice, de dévouement, de travail et de probité ; il faut que dans les noms seuls de Barbe et de Baihaut, non moins que dans ceux de Rouvier et de Wilson, il découvre une magie spéciale et qu'il voie, au travers d'un mirage, fleurir et s'épanouir dans Vergoin et dans Hubbard, des promesses de bonheur futur et de soulagement immédiat.

Et c'est cela qui est véritablement effrayant.

8monde

Rien ne lui sert de leçon, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies.
Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu'un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, I'écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu'il n'a qu'une raison d'être historique, c'est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent point.
Que lui importe que ce soit Pierre ou jean qui lui demande son argent et qui lui prenne la vie, puisqu'il est obligé de se dépouiller de l'un, et de donner l'autre ? Eh bien ! Non. Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces.

9vote

Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours.

Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien.
Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois.

10electeurmod

Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. O bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t'arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles.

  15election

Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d'avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d'humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l'envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n'as rien à y voir, toi dont le compte est réglé Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels.

11eclipse_lune

C'est bon de rêver, et cela calme la souffrance.

Mais ne mêle jamais l'homme à ton rêve, car là où est l'homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l'homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu'en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu'il ne te donnera pas et qu'il n'est pas d'ailleurs, en son pouvoir de te donner. L'homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens.
Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t'imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd'hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera.

12oppression

Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c'est-à-dire qu'ils ne valent rien.
Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n'as rien à y perdre, je t'en réponds ; et cela pourra t'amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d'aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.
Et s'il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t'aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n'accordes jamais qu'à l'audace cynique, à l'insulte et au mensonge.

14schneckebrust

Je te l'ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève. »

mirbeau_vallotton

Octave Mirbeau : 28 novembre 1888

15scoubidou

Après les pommes et les poires, je n’avais pas l’intention de vous servir des scoubidous, car si les fruits précédents pouvaient être indigestes pour certains, essayer de vous faire avaler un de ces serpentins en guise de couleuvre risquait de vous faire fuir avant mon petit mot de conclusion de cette trilogie électorale.

A vous d’abattre les bonnes cartes pour faire votre choix en votre âme et conscience… !

Joker pour les introvertis, excuse pour les timides, couleur pour d’autres, le panel est suffisamment large pour essayer de gagner la partie.

16mascarade_0

Personnellement, je persiste et signe, toute cette mascarade fébrile servie par nos « Faux-Culs » ça me fend le cœur… !

17madmeg

A vous ça ne vous fend rien… ?

19 mars 2007

Vous n'Êtes que des Poires… !

1poire

Dans mon précédent billet, je vous avais promis de vous livrer des poires.

Chose promise, chose due… !

En guise de poire pour la soif, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager la suivante que j’ai dégustée. Malgré les ans, elle s’est bien conservée et n’est pas flétrie… !

Citoyens,

On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d'imbéciles et de filous, ne représentait pas la majorité des électeurs. C'est faux.

Une chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente, au contraire, à merveille les électeurs que vous êtes. Ne protestez pas: une nation a les délégués qu'elle mérite.

2fallieres_gouvernement_01

Pourquoi les avez-vous nommés ?

Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change, et plus c'est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu'à leurs intérêts, à la gloriole ou à l'argent.

3fallieres_gouvernement

Pourquoi les renommez-vous demain'?

Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.

Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n'est pour les Comités d'électeurs que l'on paye ainsi ?

Les entraîneurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau.

4daumier

La Chambre représente l'ensemble.

Il faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaire pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés.

5fallieres_impots

Et ça, c'est vous !

On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c'est tout.

6visage_poire

Vous n'êtes que des fruits… des Poires.

On vous trompe encore. On vous dit que la France est toujours la France. Ce n'est pas vrai.

La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde, toute signification libérale. Ce n'est plus le peuple hardi, coureur de risques, semeur d'idées, briseur de culte. C'est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C'est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu'en Allemagne : une tonsure sous le képi.

7visage_poire_02

On vous trompe, on vous trompe sans cesse.

On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière.

On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré à vous qui ne possédez rien.

On vous parle de probité; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maîtres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l'honneur national.

Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres de régimes anciens.

8contremaitre

On vit sous l'oeil des contremaîtres.

Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l'os sans moelle qu'on leur a jeté, l'os du suffrage universel. Et c'est pour des boniments, des discussions électorales qu'ils remuent encore la mâchoire, la mâchoire qui ne sait plus mordre.

Quand parfois des enfants du peuple secouent leur torpeur, ils se trouvent, comme à Fourmies, en face de notre vaillante armée... Et le raisonnement des lebels leur met du plomb dans lit tête.

9daumier

La Justice est égale pour tous.

Les honorables chéquards du Panama roulent carrosse et ne connaissent pas le cabriolet. Mais les menottes serrent les poignets des vieux ouvriers que l'on arrête comme vagabonds !

  20fallieres_programme_

L'ignominie de l'heure présente est telle qu'aucun candidat n'ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez, républicains, vous crient qu'en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose :

10fallieres_gouvernement

Donnez vos voix, Citoyens !

Les mendigots, les candidats, les tire-laines, les soutire voix ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public.

Ecoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti: ils veulent conquérir les pouvoirs... afin de les mieux supprimer.

D'autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais les électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l'action virile.

11le_dictateur_

Charlot s'amuse à voter…

Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu'attendre ensuite et qu'espérer de la foule que nous voyons grouiller : la foule lâche et sans pensée.

16installation_elysee

Allez ! Allez, gens de la foule ! Allez, électeurs ! Aux urnes… Et ne vous plaignez plus. C'est assez. N'essayez pas d'apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N'insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez.

12fallieres_decorations_

Ces Maîtres vous valent, s'ils vous volent. Ils valent sans doute davantage : ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c'est très bien:

L'Electeur n'est qu'un Candidat raté.

15fallieres_programme

Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestique, il faut un Parlement médiocre qui monnaie et qui synthétise toute la vilenie nationale.

  17visage_poire_

Votez, électeurs ! Votez ! Les parlements émanent de vous. Une chose est parce quelle doit être, parce qu'elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image.

13visage_poire_

Le chien retourne à son vomissement.

— retournez à vos députés…

  zo4

Zo D'Axa

J’espère que cette poire vous ne l’avez pas prise en pleine poire, et quelle ne vous restera pas sur l’estomac…. !

Avouez quelle était plus facile à avaler qu’une couleuvre… !

15 mars 2007

Qui n’a pas eu à râler contre un maire… ?

1maire

Je ne vais pas vous parler d’élection présidentielle, mais vous faire penser qu’en 2008, vous allez élire votre futur maire (enfin la liste)… !

Votre SURICATE grincheux pour ne pas faillir à sa réputation y est allé de sa bafouille au maire de son village ; n’ayant pas de réponses, il s’est déplacé pour solliciter un rendez-vous… !

Voilà ce que j’aurais pu dire ou écrire ; je rassure mes amis (ies) blogueurs, ce qui va suivre n’est pas de moi… !

  • A cet endroit, la rue devient une avenue qui se transforme tout de suite en boulevard.

  • A la mairie vous êtes des moins que rien pour ne pas dire plus !

  • A la mairie, vous êtes tous comme Chirac à rien fiche de la journée.

  • A la mairie, vous me prenez pour un imbécile parce que je suis pauvre, mais les gens riches ne sont pas plus intelligents que moi. Regardez les politiciens.

squelettes

  • A quoi ça sert de faire encore des tralala pour le 11 novembre puisque tous les vieux qui avaient fait la guerre se 14 ils regardent vos cérémonies depuis le cimetière ?

  • Après 3 heures d’attente, le maire a regardé sa montre et a constaté que les mariés étaient en retard.

  • Au lieu de vous intéresser aux morts qui sont marqués sur le monument, vous feriez mieux de faire attention à tous les vieux qui attendent de mourir pour que vous vous intéressiez à eux !

echarpemaire

  • A part porter votre écharpe bleu blanc rouge, qu’est-ce que vous avez fait depuis l’élection ?

  • C’est une grande place carrée toute en longueur et pas très large.

  • C’était une cabine de téléphone où il fallait mettre une carte et toutes les pièces que j’ai voulu mettre ne rentraient pas.

vieux

  • Ca sert à rien de faire des activités pour les vieux puisqu’ils sont inactifs.

  • De quoi vous discutez aux réunions du conseil municipal ? De mes intérêts ou de conneries comme de refaire la route qui est encore très bien ?

  • Depuis que vous avez été élu, la cabine téléphonique tombe toujours en panne.

computer

  • Depuis que vous avez un ordinateur à la mairie, y a plus moyen de trafiquer les papiers comme vous faisiez avant.

  • Est-ce qu’on pourrait pas déplacer le bal du 14 juillet au 15 août ?

  • Être élu à la mairie, c’est facile pour vous parce que vous êtes pas mal foutu et que vous embrassez toutes les femmes sur le marché !

Ane1

  • J’ai bien reçu votre bulletin de la mairie et je vous pose la question : c’est avec notre argent que vous écrivez des âneries comme ça ?

  • J’ai dit à votre secrétaire de mairie : ou c’est comme ça ou c’est pas autrement !

  • J’ai reçu vos publicités pour l’élection municipale et j’ai bien l’honneur de vous dire que c’est pas une tête de con de Parisien qui va venir faire la loi chez-nous à la campagne !

ELU

  • J’ai toujours voté comme il fallait, c'est-à-dire pour celui qui a été élu.

  • J’ai toujours voté pour le général De Gaule et je continue encore aujourd’hui, et c’est pour ça que je ne veux plus de vous à la mairie !

  • J’écris pour vous annoncer qu’il faut changer l’état civil car mon fils ne s’appelle plus Manuel comme vous l’avez écrit à la mairie mais Martine.

agriculteur

  • J’en ai marre de voter pour des agriculteurs qui ne pensent qu’à se renvoyer la balle pour la pollution !

  • J’habite dans le même village que tous les Français.

  • Je n’ai pas fait l’ENA moi, monsieur, et pourtant mon intelligence n’est pas la moitié d’un con !

  • Je ne suis pas d’accord avec ma femme qui pense que vous êtes un incapable et moi aussi.

  • Je ne veux pas vous embêter encore avec mes histoires de poubelle, mais avouez quand même que c’est pas normal que la mairie ne ramasse pas des ordures comme mon voisin !

  • Je préfère voir un truand à la mairie qu’un voleur.

communiste

  • Je suis sûr que le maire se touche les dessous de table.

  • Je vous fait remarquer que ce croisement est très dangereux vu qu’il y a deux routes qui se coupent juste à cette place-là.

  • Je vous prie donc, monsieur le Maire, de faire annuler ce mariage honteux puisque ma fille a épousé ce Noir sans nous en parler.

  • L’adjoint au maire a tellement d’orgueil que sa tête est enflée comme un concombre.

panne

  • L’E.D.F a coupé des branches et m’a débranché.

  • La responsabilité de tous les accidents que j’ai eu n’est pas pour moi mais pour les routes où je circule et qui ne sont pas en état de conduire !

  • Le chemin qui mène à la ferme est plein de nids de poule.

DSCN4071

  • Le cimetière est dans un état pas possible et tous ceux qui y habitent pensent comme moi !

  • Le maire a refusé de prendre la parole pour un discours qui a duré près d’une heure.

  • Le maire est une vraie mafia à lui tout seul !

  • Le toit de l’église fuit depuis deux ans et la vierge est toujours mouillée ; Faites quelque chose pour elle s’il vous plaît, monsieur le maire !

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  • Les ralentisseurs que vous avez mis devant l’école sont trop hauts et ma femme se fait sauter 4 fois par jour.

  • Mes impôts pour la commune j’aimerai bien les voir dans les trous de la route et pas dans votre poche !

  • Mes taxes elles servent qu’à vous payer des feux d’artifice au 14 juillet !

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  • Moi à votre place, si j’étais maire je m’occuperais un peu plus gentiment de toutes les femmes de la commune qui n’ont pas d’homme à se mettre sous la main.

  • Nous sommes la commune française où il y a le plus de chômage dans le monde !

  • On vous demande pas grand-chose, juste d’en faire beaucoup.

chien1

  • Oui, monsieur le maire, vous êtes responsable des cacas de chien dans les rues, même si ce n’est pas vous qui le faites personnellement.

  • Parce que vous avez fait la route pas assez large, mon voisin est obligé de faire plein de manœuvres difficiles avec sa voiture pour rentrer dans son garage qui est contre le notre. Alors ce qui devait arriver est arrivé ; un matin où il était sûrement bourré, il a fini par réussir à rentrer dans ma femme. Faut le faire !

  • Quand je serai maire à votre place, on verra le changement à l’œil nu.

  • S’il faut gueuler pour qu’on m’entende, alors attention parce que je vais parler plus fort !

date

  • Si les morts votaient, c’est sûr que vous serez battu à force de vous foutre du cimetière.

  • Si c’est pas le maire qui est chargé d’enlever les ordures, que voulez-vous que je fasse avec ma femme ?

  • Si on n’a plus le droit de faire des feux d’artifice à Noël, c’est pas la peine de donner des jours de congé pour les fêtes !

m_re

  • Sur le drapeau français que vous mettez sur la mairie, les couleurs ont viré puisque le bleu est noir, le blanc est vert et le rouge est marron; une mère n'y reconnaîtrait pas son enfant!
  • Vos promesses de marchand de soupe qui mange à tous les râteliers, j’en ai entendu depuis des années !

  • Votre cantonnier, à part discuter le coup avec des verres de vin rouge il a rien d’autre à foutre ?

  • Votre discours était creux comme un manche de pelle.

  • Votre monument aux morts ne parle que de décédés !

  • Vous êtes le maire, c’est-à-dire comme le président de la république de la commune.

  • Vous me dites qu’il faut un certificat de naissance pur s’inscrire, mais je n’en ai pas besoin puisque c’est vous qui m’avez accouchée quand je suis née, vous vous rappelez bien puisqu’à l’époque vous n’étiez pas encore le maire mais le médecin.

soleilsucre

Alors vivement la fête des mères, au moins on connaît le programme… !

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