Les dogmes du ciel...!
Avec le fondement dogmatique qui les caractérise, les trois grandes « religions du Livre » (judaïsme, christianisme, islam) ont inspiré (et inspirent encore) les violences qui résultent d’une volonté de s’imposer à tous les hommes, ce qui bien souvent a fait de chacune d’elle une victime là où elle était dominée, et une source d’oppression là où elle était dominante.
(caricature Fanch ar ruz)
L’histoire est heureusement là pour nous rappeler les exactions commises au nom de Dieu.
Gilbert Keith Chesterton, dans « Hérétiques » déclare :
« Le monde moderne est plein d'hommes qui s'en tiennent aux dogmes si fermement qu'ils ignorent même que ce sont des dogmes. »
Pour les culs bénis de toute confession, le dogme est vécu comme vérité incontestable, il ne peut être discuté. Partant de cette *acception, le dogme du voisin est forcément faux ! Il devient parole d’évangile, de Thora, de sourate et de ce fait c’est un propos indiscutable, vérité absolue, chose que l'on admet sans réserve.
Les religions ont toujours eu comme principe de dominer leurs fidèles, de les enfermer dans une utopie sournoise, je dirai diabolique, afin d’exercer un pouvoir incontesté et incontestable à travers des dogmes de croyances absurdes. On promet le paradis tout en menaçant de l’enfer ceux qui ne s’y soumettraient pas.
Henri Laborit dans « Eloge de la fuite » paru en 1976 déclare :
« Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution. C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. »
Charles Vaudet dans « Le Procès du Christianisme » paru en 1933 déclare :
« Les religions prétendues révélées exigent de leurs sectateurs la foi, c'est-à-dire la soumission absolue aux dogmes qui leurs sont enseignés; elles veulent que l'homme renonce à se servir de sa raison pour examiner ce qu'on lui ordonne de croire, et elles font de cette abdication servile, une vertu dite théologale, même quand il s'agit d'acquiescement à des dogmes absurdes. »
(Œuvre David Lachapelle)
Les religions, refusent d’évoluer en s’obstinant à toujours faire référence à des écrits apocryphes. Nous ne sommes plus au début du temps des cathédrales où le commun des mortels était analphabète et « gobait » tout et n’importe quoi. Dans notre société occidentale, la religion ne joue plus aucun rôle ou très peu, les gens ne sont plus religieux, ils ont besoin de s’élever par d’autres moyens. Il y a transfert d’une croyance venant de la désertification des églises vers un accès à la culture que nous offre Internet, les médias, l’édition, les musées, les expos. etc. Les gens ont besoin de s’élever hors des dogmes de la religion.
Alain Tête dans « Contre Dieu » paru en 1996 déclare :
« Il faut être un fieffé ignorant pour attendre du Vatican qu'il récupère son retard et comprenne "les aspirations du monde". C'est méconnaître cette évidence très constante du christianisme qu'il ne connaît qu'une histoire, celle de son propre dogme. Mais quand ce dogme n'est plus à même de générer des hérésies, il se fige dans la raideur de la mort et ses prédicateurs deviennent ses thuriféraires. »
Les dogmes religieux sont encore cités comme la nourriture céleste nécessaire au bien être de l’homme, à son plein épanouissement… ?
Il serait temps d’arrêter de noyer le poisson dans l’eau et de voir les choses en face :
Les prières ne nourrissent pas les estomacs… !
Et, comme l’a dit Mao Tsé-Toung :
« La bouse de la vache est plus utile que les dogmes : on peut en faire de l'engrais. »
Je citerai encore José Saint-Louis, Psychologue québécois :
Une seule maxime peut expliquer la rigidité et l'intolérance des dogmes religieux :
« Le premier jour, l'homme créa Dieu à son image. »
(Dessin Gü)
Il ne reste plus qu’aux gourous religieux à nous servir des « Hotdogmes », confectionnés avec du pain azyme, des saucisses hallal, et de l’eau bénite pour concurrencer la « malbouffe » par de la « malreligion »… !
*ACCEPTION1,
I. Sens variable, nuance sémantique d'un mot suivant ses conditions d'emploi ou d'interprétation :
1. Mais par l'habitude d'employer un mot dans un sens figuré, l'esprit finit par s'y arrêter uniquement, par faire abstraction du premier sens; et ce sens, d'abord figuré, devient peu à peu le sens ordinaire et propre du même mot. Les prêtres, qui conservèrent le premier langage allégorique, l'employèrent avec le peuple qui ne pouvait plus en saisir le véritable sens, et qui, accoutumé à prendre les mots dans une seule acceptation, devenue leur acception propre, entendait je ne sais quelles fables absurdes, lorsque les mêmes expressions ne présentaient à l'esprit des prêtres qu'une vérité très simple.
Propos indiscutable, vérité absolue, chose que l'on admet sans réserve, que l'on ne discute pas.
En conclusion de ce billet un peu indigeste, je l’avoue, je vous donne en guise de dessert cet article paru en 1906 dans la revue « Les corbeaux » sous la plume de D. Palma.
J’invite tous les coincés ne supportant pas que je critique les religions de bien vouloir utiliser le pot de vaseline ci-dessus (fabriqué à partir du dogme de l’immaculée conception) afin d’éviter les gerçures dans le cas (j’en doute) où ils arriveraient à sourire… !
Les Dogmes du Ciel… !
« Exploiteur de bêtise humaine,
En tout les temps, en tous les lieux,
Les prêtres à ronde bedaine
Firent les cultes et les dieux.
Ceux qui refusèrent de croire
Furent envoyés aux enfers ;
Les autres, moyennant pourboire,
Furent dorés de cieux divers.
Par exemple, les Scandinaves,
Peuple chasseur et belliqueux,
En eurent un d’or, où les braves
S’entr’égorgeaient à qui mieux mieux.
Puis autour de la table ronde,
En se gorgeant de venaison,
Ils vidaient la coupe profonde
D’hydromel, en toute saison.
Les Romains et les Grecs au contraire,
Peuples à l’esprit cultivé,
Voulaient avoir pour se distraire,
- Le jour de la mort arrivé-
Les plaisirs et les jeux champêtres
Les chants, les succulents festins,
Les arts, l’amour pour tous les êtres
Unis dans les mêmes destins.
Mahomet aux gens de sa race
En a promis jusques à sept
Qui s’échelonnent dans l’espace ;
Il fut généreux, Mahomet… !
En or, argent, pierres précieuses,
Les murs et les plafonds sont faits ;
Des milliers de femmes gracieuses
Y réalisent les souhaits…
Dans celui que les catholiques
Achètent à leurs ratichons,
Les élus chantent des cantiques
Qui ne sont guères folichons,
Tandis qu’ils contemplent sans cesse
L’Eternel dans sa majesté.
C’est comme qui dirait : la messe
Moi, je n’y serai point resté.
Le paradis du prolétaire,
C’est, je crois, de n’en point avoir.
Lui, doit toujours peiner sur terre
Dans la pratique du Devoir,
En attendant que la Justice,
Le Bonheur et l’Egalité,
Surgissent à l’heure propice,
Des débris de l’Autorité. »
(Caricature Sergio)
Sources :
Gooogle
Evene
Wikipedia
Le Corbeau