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Grains de sel
7 juin 2011

Paris-Delhi-Bombay au Centre Pompidou...!

 DSC08662

(Œuvre de Ravinder Reddy)

Je me suis rendu à l’exposition « Paris-Delhi-Bombay » du Centre Pompidou.

Une cinquantaine d’artistes indiens et français ont exposé leurs œuvres pour nous présenter l’Inde contemporaine à travers six grandes thématiques.

La politique

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N.S Harsha, y critique les effets pervers de la politique sur les citoyens à partir de son œuvre : « Why we don’t know why we are stitchings plants (Nous ne savons pas pourquoi nous cousons des plantes) ».

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Quand à Sunil Gwade, ses guirlandes de fleurs rouges sont en fait des lames de rasoir, le but étant de faire référence aux assassinats successifs de personnalités.

L’urbanisme et l’environnement

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Hema Upadhyay, à travers ses murs reproduisant le bidonville de Dharavi à Bombay ( l’un des plus vastes au monde) nous oblige à prendre conscience que si l’Inde fait partie des pays soit disant émergeants, la misère y est très présente.

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Jitish Kallat, a choisi la carcasse d’un animal pour en faire un véhicule hybride, ( à noter le clin d’œil à la vache, animal sacré) une manière pour dénoncer l’enfer de la circulation dans les grandes villes de l’Inde.

La religion

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Riyas Komu, à travers son installation nous propose de regarder le sport à l’aune de la religion ; une critique du football, une pratique sportive qui commence à gagner du terrain en Inde, symptomatique de l’émergence de nouveaux canons du corps favorisée par la mondialisation.

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Gilles Barbier, dans son œuvre, déconcertante pour ma part, (difficile de suivre son cheminement sans avoir visionné ses explications dans la vidéo suivante) :

 http://www.dailymotion.com/video/xj1mxa_paris-delhi-bombay-gilles-barbier_creation

part du principe que toutes les croyances semblent pouvoir trouver une matérialisation.

Est-ce ce trait que l’œuvre de l’artiste met en lumière à travers des modalités de jeu qui permettent « la suspension du choix », moment de prédilection où toutes les solutions apparaissent simultanément possibles.

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Philippe Ramette, revisite la statuaire publique indienne à travers une sculpture en bronze représentant une petite fille qui gravit un socle sur une place publique.

 DSC08348

(Photo indépendante de l’expo)

Un clin d’œil à ceux qui sont un peu perdu dans mes explications, le tout étant de trouver chaussure à son pied… ! N’hésitez pas à faire une pause avant de redémarrer.

Le foyer

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Subodh Gupta, reconstitue en une gigantesque installation rutilante (véritable caverne d’Ali Baba) un magasin de vaisselle inox comme il s’en trouve partout de nombreux en Inde.

L’identité

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Tejal Shah, s’empare du thème des hijras, créatures du troisième sexe censées jouer un rôle de bon augure dans les fêtes et cérémonies en Inde.

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Bharti Kher, fait du bindi, petite marque ronde sur le front des Hindous, en particulier sur celui des femmes mariées, l’élément structurant d’une série de miroirs brisés ; collées à leur surface, ces bindis paraissent panser une plaie.

L’artisanat

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Sakshi Gupta, a réalisé un tapis richement orné (j’ai beaucoup aimé) mais entièrement constitué de pièces métalliques d’automobiles.

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Jean-Michel Othoniel, a imaginé sa première sculpture instrument, faite de verre coloré.

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Avant de vous inviter a visionner la vidéo, une œuvre qui m’a beaucoup interpellé et reflète parfaitement l’image de notre société de consommation,

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le mur de déchets informatiques de Krishnaraj Chonat, placé avant d’accéder à l’espace documentaire introductif sur la société contemporaine indienne, qui provoque une prise de conscience des questions soulevées par l’essor économique de l’Inde à l’heure de la mondialisation.

Il est à noter le Draps-peaux hybridés, d’Orlan,

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qui mêle en un motif coloré et mouvant les drapeaux français et indien ; œuvre située avant d’entrer dans l’expo.

N’hésitez pas à cliquer sur les photos (toutes personnelles) pour les agrandir.

Références :

Plaquette de l’expo du Centre Pompidou

Google

Dailymotion

Pour la video, j’ai volontairement laissé le son sur les différentes oeuvres, même s’il est parfois agressif, ce qui permet de se rendre compte de l’ambiance.

Pour la partie diapo des photos, j’ai mis en fond musical Paban Das Baul,

 DSCN7571

artiste originaire du Bengale, que j’ai découvert lors d’une manifestation en 2007 « + si affinité », réunissant des artistes contemporains à Fiac, village du Tarn.

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Commentaires
G
Le peu que j'y ai vu (en attendant de revenir plus longuement) m'a permis de constater que je ne suis encore qu'au niveau de la maternelle comparé à vos billets.<br /> Merci pour cette info.
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G
Notamment de ne point avoir un pied à terre à Paris; voilà des années que je m'efforce de gagner à l'Euromillion pour combler cette lacune.<br /> Perso, je passerai mes journées au Louvre ou à courir les expositions et à musarder dans les rues, ce qui permet de découvrir plein de trésors cachés.<br /> En attendant chaque année je m'offre une escapade culturelle (sans le Moulin Rouge)...!
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V
Vous pouvez trouver un article sur l'exposition Paris Delhi Bombay au centre Pompidou sur http://blog.paris3e.fr/post/2011/06/10/Paris-Delhi-Bombay-Centre-pompidou-beaubourg
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M
Je n'ai qu'un regret en voyant toutes ces photos c'est de ne pas habiter Paris ou de ne pas y être en séjour touristique. Mais c'est bien sympa de s'y trouver un peu grâce à vos images. Excellent tout ça... la moto vache, le mur bidonville, le tapis mécanique le mur de déchets électronique trop bon etc etc....
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G
Pour ta proposition d’écouter de la musique dodécaphonique, je te remercie car Schoenberg, son inventeur (malgré quelques disques dans ma discothèque) ne fait pas partie de mes compositeurs adulés. Je me souviens avoir écouté une création de Manzoni « Masse » dédiée à Maurizio Pollini (que j’ai eu le plaisir d’entendre à la Philharmonie de Berlin dans l’interprétation de trois concertos de Mozart dont les 20 et 21, un pur plaisir) je t’avouerai qu’il m’a fallu me faire violence pour écouter jusqu’au bout. L’idée de base de « Masse » est précisément la « matière sonore », comprise comme cette perception authentique de la réalité musicale au-delà de l’inertie d’une forme de communication considérée comme dépassée. Autre œuvre dans le même style, le marteau sans maître de Pierre Boulez… !<br /> Conclusion j’en reste aux classiques dans le domaine musical, tant la musique dite « moderne » me paraît très difficile à aborder afin d’oser espérer en comprendre tous les messages cachés ; alors que je n’ai pas la même sensation avec la découverte de l’art contemporain.<br /> Bisous martelés à la masse… !<br /> P.S : Si tu ne comprends rien à mon com, je te rasure, ich auch (moi, non plus).<br /> Référence du disque vinyl « Masse » : Deutsche Grammophon 2532 023
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