Une cravate vous habille!
“Elle est à la toilette ce que la truffe est au diner“ (H.Balzac)
De Croate, habitant de la Croatie, à l’origine vers 1650, cétait la bande de tissu portée autour du coup par des soldats de la cavalerie légère, originaire de ce pays.
Les Croates – on disait alors Cravates – constituèrent un régiment de l’armée de Louis XV. Leur innovation, qui à une longue postérité dans le costume civil, avait un but assez peu différent de celui de l’écharpe.
Crucial et subtil détail du costume, dominant tous les autres, appelant une technique raffinée (le nouement), seule partie sujette aux variations d’une mode un peu rapide, la cravate complète l’apparence et imprègne de son accent. Riche en métamorphoses , son histoire va prendre après la Révolution une intensité nouvelle. Si les sans-culottes remplacèrent un moment cet indice honni d’aristocratie par un foulard grossier, négligemment noué autour du cou, elle réapparut pourtant dès la Terreur sur le costume des “Muscadins“, puis , sous le Directoire, sur celui des “Incroyables“ qui l’affichèrent énorme et verte, manifestant par là leurs opinions royalistes.
Objet d’une attention passionnée chez les “Lions“ et les “Dandys“ qui firent de sa construction quotidienne une pratique rituelle engageant leur honneur, la cravate inspira toute une série de physiologies, mi-pratiques, mi-humoristiques, concernant ses variétés et son mode d’emploi. Et ce, tout au long d’une époque – de la Restauration à la Monarchie de Juillet – où jamais elle ne fut plus compliquèe d’aspect et de maniement.
Source: Les dessus et les dessous de la bourgeoisie. (P.Perrot)
Qui a dit que la cravate c´est pour les hommes; avec un peu de goût, elle habille d´un rien la femme!