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Grains de sel

2 septembre 2006

Que du Bonheur !

matador_infilzato

(Photo non contractuelle)

Hier, pour la lecture de mon premier blog, « on m’offre des fleurs ! » ; ce matin je vous fais partager la bonne nouvelle que je viens d’apprendre sur le Blog :( Le carnet taurin d'Olivier Deck ).

Bayonne, feria de l'Atlantique, 1er septembre. "On annonçait Denis Loré comme le meilleur lidiador français. Le premier Fraile n’a fait qu’une bouchée de notre orgueil national. 25 et 15 centimètres dans la cuisse. Le toro n’a pas attendu longtemps pour user du scalpel. Après un début de faena assez brusque, en lidiador puissant, Loré se plante et propose la main droite. Quatre passes et le voici acculé, bousculé, renversé, vilainement encorné. La cuisse est béante."

J’assume cette joie et tant pis pour sa famille ; j’en ai rien à f….e !

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1 septembre 2006

Quand passent les cigognes !

DSCN6300

Hier au soir, je me suis revu en Espagne où les cigognes ont jalonné une bonne partie de mon parcours vers Compostelle.

Une bonne trentaine d’entre-elles avaient décidé de faire une courte halte dans les environs.

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J’ai de suite pensé au film de Mikhail Kalatozov : « Quand passent les cigognes » qui, en 1958, a remporté la consécration suprême, la Palme d’Or.

Les photos ne sont pas terribles, mon appareil numérique n’ayant pas la possibilité de faire un super zoom, et vu l’heure avancée !

Bon voyage et revenez-nous vite : ça sent l’hiver et confidence pour confidence,

_t_

j’aime mieux 40° à l’ombre

hiver

que – 10 dans trois mois !

30 août 2006

Chemin faisant, clopin-clopant vers Compostelle !

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Le 06 avril, je tournais le dos à la Porte d’Espagne et je laissais derrière moi l’enceinte fortifiée de Saint-Jean-Pied-de-Port.

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Pourquoi j’étais là, avec dés les premiers hectomètres effectués, la rude montée vers Honto et le franchissement des Pyrénées ?

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Le déclic, avec la petite graine qui doucement avait germée, avait eu lieu trois années plus tôt.

Au cours de l’été 2003, je m’étais rendu à Compostelle (en voiture), par le Camino del Norte, suivi d’un retour par le Camino Frances.

Ce voyage n’avait pas été planifié et je m’étais retrouvé à Compostelle sans but précis.

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Tout le long de l’itinéraire, j’avais aperçu de nombreux marcheurs, qui au fil des rencontres étaient devenus des pèlerins.

Je m’étais dit : «ce doit être super de partir avec un sac pour viatique,

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et de prendre le temps d’admirer la nature, tout en visitant les nombreuses églises ou monuments jalonnant le chemin ».

« Il n’y a que le premier pas qui coûte ». Ce vieux dicton, pour le randonneur au départ d’une pérégrination de plusieurs semaines, sur des chemins inconnus allait m’en révéler sa signification profonde.

Je n’arrivais pas encore à savoir quels avaient été, le ou les motifs déclenchants. Un challenge ?

Soif d’aventure, tentation de se surpasser, goût du risque, volonté de se prouver quelque chose, besoin de s’éloigner du quotidien, recherche de solitude, occasion de réfléchir, de se pencher sur le passé, de méditer, découverte de la richesse culturelle ?

Un seul dont j’étais sûr, le côté spirituel et religieux n’en faisait pas partie.

Le 1er Mai, après 800 Kms, j’étais à nouveau à Compostelle, avec pleins de souvenirs.

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Cette pérégrination m’a permis de :

- Jouir de paysages superbes.

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- Visiter de nombreuses églises et monuments (mon regard toujours aux aguets de « Suricate » a été comblé bien au-delà de ce que je pouvais espérer).

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- Rencontrer des pèlerins de toutes origines et nationalité.

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- Trouver un esprit d’entraide hors du commun. Nous étions sans provisions à Santibanez de Valdeiglesias, petit village où le seul petit café restaurant était fermé. Je pense à cette famille qui n’a pas hésité une seconde à nous ouvrir sa porte pour nous offrir du pain et des petits gâteaux « confectionnés en notre honneur », après nous avoir convié à leur cuisson.

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Merci mille fois Madame Castrillo ; un de mes meilleurs souvenirs !

- Être pris pour un touriste « Américain », ce fut le cas dans cette épicerie d’Azofra où l’épicière m’a fait payer deux fois plus cher des barres de céréales.

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J’en ai eu confirmation par la fille de l’hospitalero de l’albergo. En Espagne les prix ne sont pas toujours affichés !

- Se surprendre ; n’est-ce pas Loïc, « Calzadilla de la Cueza  Reliegos : 56 Kms !

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- Ne pas renoncer à 250 Kms du but malgré les débuts des petits bobos !

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Mes doigts de pieds s’en souviennent !

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Pour au bout, la récompense.

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Je vous invite à aller regarder les photos (à ce jour jusqu’à Fromista) de ma pérégrination dans les albums : « Compostelle ».

P.S : Suite des photos dans les jours à venir.

28 août 2006

Devenons tous des *Hamadryades !

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Dans le monde entier, de nombreuses espèces animales et végétales sont en voie de disparition.

Loups, éléphants, tigres, pandas, ours, orangs-outans, gorilles, baleines... les plus grandes espèces de mammifères sont les symboles du phénomène de disparition des espèces.

Régulièrement, les médias viennent nous alarmer sur l'état de leurs populations.

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Ces espèces sont certes pour une bonne part à la source de la prise de conscience écologique ; mais elles ne doivent pas faire oublier que c'est l'ensemble de la biodiversité spécifique qui est menacé.

Ce phénomène est dû a beaucoup de causes différentes. Certaines espèces disparaissent d’elles-mêmes, d’autres à cause d’autres animaux. Mais la plupart s’éteignent à cause du prédateur le plus redoutable : l’Homme.

En effet, la déforestation, le réchauffement de la planète, la surexploitation,

mine

la chasse excessive,

phoque

et enfin la pollution émise par les humains sont les causes principales de ce désastre.

dechets

Que faisons-nous pour en enrayer le phénomène ?

L’ours brun d’Europe a disparu des Pyrénées, et on essaye de le réintroduire à partir d’individus vivants plus à l’Est, en Slovénie. Néanmoins le projet n’a pas abouti une première fois, car des chasseurs ont tué toutes les femelles. Une autre tentative est en cours, avec déjà une première victime découverte ces jours-ci ; il semblerait que les chasseurs n’y soient pour rien !

panda

Le grand panda d’Asie est un cas encore plus préoccupant, car il ne se reproduit pratiquement pas en captivité ; il est devenu l’emblème de la lutte pour la préservation de telles espèces.

Nous aurions tord de penser que la France est peu concernée par le sujet.

Le saumon sauvage, l’esturgeon, le grand dauphin, le mérou, la tortue d’Hermann, la vipère d’Orsini, l’aigle de Bonelli, l’hirondelle, le faucon crécerelle, la cigogne, les flamants roses, la loutre, le loup, le lynx et bien d’autres, pourraient en être les prochaines victimes.

Une piste envisagée, depuis la découverte d’un mammouth congelé dans les glaces de Sibérie : congeler des animaux en voie de disparition pour en préserver leur ADN.

Je pourrai dresser un tableau tout autant préoccupant avec les espèces végétales !

yeux_mouche

Ouvrons grandement les yeux, afin d’essayer d’imiter la mouche qui réagit au moindre signe de danger.

Il est encore temps d’imiter les Hamadryades!

En complément de l’article du 25 août : « Qui de l’Homme ou de la Nature aura le dernier mot », et de celui-ci ; une autre analyse d’André Brincourt sur la cohabitation de l’Homme et de la Nature.

« Fâcheuse manie des philosophes de ne dialoguer qu’entre eux ! Les savants (et c’est même ce qui caractérise les plus grands) ne questionnent pas seulement la science »…

                                                           

« Mais puisqu’on ne fait que le rabâcher vertement, que la science, nom de Dieu ! se donne enfin une  conscience ! La morale est protectrice. Se protéger c’est aussi respecter la Nature, encore qu’il soit préférable de la contrôler à notre profit, ce qui veut dire : la sauvegarder. « Respect » est un terme suspect pour l’homme « au naturel violeur ». La nature, comme la science, mérite surtout d’être tenue à l’œil. N’oublions pas que l’homme n’est devenu ce qu’il est qu’en échappant depuis cent mille ans à ses monstrueux caprices. La nature n’a pas de morale. Mais elle a ses règles »...

« Il a certes fallu bien du courage au bipède pour continuer à se tenir debout ! La chère nature ne lui a pas fait de cadeau. Il y a cent quinze mille ans, alors qu’il s’apprêtait tout juste à mériter son nom, les bouleversements écologiques ont failli l’emporter avec l’extinction de plus de la moitié des espèces animales .Pauvres de nous ! Et encore quarante mille ans d’apocalypse avant que la couverture glacière se stabilise, bravo ! Bonne capacité d’adaptation. Remercions Noé, en passant. Il nous a appris à flotter. La nature est coléreuse, mais l’homme assez fou ou assez sage pour refuser de subir sa loi. On verra bien où tout cela nous mène.

Pour l’instant, le soleil se lève chaque matin. Souhaitons-lui bon anniversaire. Il est au juste milieu de sa course. Né, il y a cinq milliards d’années. Cela nous laisse un peu de temps. Pas si sûr, cependant. La calotte glacière recommence à fondre, le niveau de la mer monte et menace. Allons-nous nous remettre à flotter dans l’Arche ?

Qui est coupable

le temps qu’il fait

le temps qu’il faut

ou moi qui marche dans le sable

ou toi qui sais marcher sur l’eau ?

Les poètes posent les bonnes questions ». 

André Brincourt

*Hamadryade (Mythologie) Nymphe des bois qui naissait et mourait avec l’arbre dont la garde lui était confiée, et qui ne pouvait jamais le quitter sous peine de mourir.   

26 août 2006

Sous le charme de Balzac et La Petite Tailleuse Chinoise!

affiche

Après « SAMSARA » (article du 25 juin); « Balzac et la petite tailleuse chinoise », film auquel j’ai pensé, en rédigeant mon article d’hier sur les rapports de l’Homme avec la Nature. Ce film a été tourné dans la province de Hunan où la nature est encore préservée.

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Dans la Chine de Mao, tout le monde vit toujours sous le joug de la Révolution Culturelle.  Savoir lire, c’est déjà faire partie des intellectuels avec qui le gouvernement ne plaisante pas. Il faut tous les rééduquer, en les envoyant dans les campagnes travailler chez les paysans, dans les rizières ou dans les mines pour les mettre en contact avec la dure réalité, telle était alors la politique de Mao.  Deux jeunes adolescents, Luo et Dai, fils d’intellectuels appartenants au milieu médical et scientifique, et à ce titre considérés par l’appareil du parti comme des “ennemis notoires du peuple”, sont envoyés en rééducation dans une région perdue de l’Empire du Milieu.

Aux confins du Tibet, la Montagne du Phénix du Ciel porte bien son nom ; décor sauvage de pics aigus, escalier de pierre qui se perd dans les nuages.

balzac

Là-haut, une minuscule vallée perdue, un lac ; là est le village et ses habitants rustres, frustes, illettrés, à l’image de leur chef. Dai et Luo s’installent dans leur nouvelle vie de rééduqués ; corvées avilissantes, travail épuisant dans les rizières, extraction à mains nues du minerai. Pour se maintenir le moral, il leur reste quelques histoires, quelques films à se raconter; et le violon de Dai,

Dai

sauvé de la destruction en rebaptisant une sonate de Mozart, au profit de la gloire de Mao. Mais finalement cela fait bien peu, face à la dure réalité de leur nouvelle vie.

Ils font la connaissance du vieux tailleur, possesseur d’une inestimable machine à coudre d’un autre âge, mais incontestable symbole de modernité, loin de la civilisation occidentale et de Su, sa ravissante petite-fille.

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Un jour, les deux jeunes découvrent un roman de Balzac, petit livre tellement dangereux, mais tellement magique, qu’ils le lisent en cachette. Ils vont pouvoir s’évader mentalement. Balzac changera le cours de leur vie, en leur ouvrant la porte de la petite-fille du tailleur et en leur permettant de rendre possible ce qui ne l’aurait peut-être jamais été.

idylle

« Balzac et la petite tailleuse chinoise », c’est un conte, un moment magique dans le temps, une expérience dans la vie de trois personnes dans une période trouble sous le régime de Mao.  Ce film aurait pu être une histoire de persécution politique, douloureuse et sombre. Ce n’est pas le cas, ce film est habité par l’espoir, l’humour et la beauté sauvage des lieux. Comme spectateur, on s’attend à ressentir la douleur de l’exil, la solitude exacerbée, il n’en est rien. Par exemple, un moment savoureux, celui de l’intervention de chirurgie dentaire improvisée sur le chef du village, une scène hilarante. Et que dire de Balzac l’Écrivain, source inépuisable de récits, lesquels surprennent les villageois.  Même endoctrinés, ils sont si friands de ces histoires que Luo et Dai se découvrent des talents de conteurs pour améliorer leur sort. Personne ne se doute que ces contes proviennent directement d’un livre et pire encore, d’un écrivain Français……le diable en personne !

Des décors naturels à couper le souffle;

balzac3

des moments de pure magie, des scènes loufoques malgré le contexte du film.

Un film à voir absolument ! 

Une anecdote : à la fin du film, tout le monde a attendu la fin du générique pour se lever; nous étions encore sous le charme!

Sources : Cinémovies et Cinéfil

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25 août 2006

Qui de l’homme ou de la Nature aura le dernier mot ?

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André Brincourt, dans un essai paru chez Grasset (Tête-de-loup), nous livre ses craintes sur les rapports de l’Homme avec la Nature.

« L’homme s’est grandi en se surpassant dans ses victoires sur la Nature ; il saura encore améliorer ses scores.

C’est, paraît-il, dans l’ordre des choses. Mais l’homme ne peut ignorer qu’in fine, la Nature reprendra ses droits dans une sorte de surordre où il n’aura rien à dire, rien à faire et plus rien à penser – soit que les conséquences mêmes de ses enjeux, de ses défis, le conduisent à rompre les écosystèmes et les équilibre naturels de la vie sur terre ; soit que la Nature elle-même – imprévisible et capricieuse – ne mette un terme à toute coexistence avec un être dérangeant.

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Comment n’être pas frappé par la mesure et la démesure de nos rapports avec la planète qui nous a accueillis !

Je dis « démesure » parce que toute évocation, toute évaluation, nous ramène, sur le plan humain, sur le plan spirituel, à des proportions inquiétantes.

Je dis « démesure » parce qu’au fond de nous-mêmes, dorment encore les vieux mythes qui ont jadis nourri nos pensées, nos angoisses, nos rêves, nos philosophies, nos cosmogonies*.

Le D’où vient-on ? Qui sommes-nous ? Où va-t-on ? ne nous oblige pas sans effort (Pascal dirait sans effroi) à faire passer la démesure pour la mesure de l’homme.

Le reste n’est pas seulement littérature, mais billevesées** ».

Je ne peux que souscrire à son analyse.

Nous détournons des rivières, nous construisons des barrages.

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Nous autorisons la déforestation à outrance.

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Nous jouons à l’apprenti sorcier avec le nucléaire.

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Nous ne prenons pas sérieusement en compte les émissions de gaz qui détruisent inexorablement la couche d’ozone, avec les effets à plus ou moins long terme que l’on connaît.

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Nous autorisons des constructions dans des zones à risque ou qui devraient être classées en zones protection de la nature.

inondation

Nous autorisons les O.G.M.

Nous utilisons toujours plus d’engrais ou de pesticides qui vont rapidement polluer rivières, fleuves et nappes phréatiques etc .

Quand prendrons-nous conscience que nous sommes dépositaires de cette Nature, qui nous permet avec plus ou moins de bonheur, selon l’endroit où nous vivons d’en jouir.

nature

A nous de la préserver avant que de génération en génération nous la détruisions lentement mais sûrement !

Quid ? Quelle sera la place de "l’Humain" ou de son nouveau clone,

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dans une Nature morte ?

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*Cosmogonies : Ensembles de récits mythiques ou de conjectures scientifiques, cherchant à expliquer l'origine et l'évolution de l'univers.

« La cosmogonie est un genre littéraire d'une remarquable persistance et d'une étonnante variété, l'un des genres les plus antiques qui soient. On dirait que le monde est à peine plus âgé que l'art de faire le monde. » Valéry (Variété)
**Billevesées : Propos, écrit vide de sens et souvent erroné. Synonyme : baliverne, faribole, sornette.

24 août 2006

La colère, hélas ! Combien elle change une figure avenante ! [Fo-sho-hing-tsan-king]

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« Une femme* en courroux est comme une fontaine troublée, fangeuse, sans transparence, sans pureté : elle perd toute sa beauté ; et, tant qu’elle est dans cet état de trouble, personne, dans l’excès même de la soif plus brûlante, ne daignera boire de son onde, ni seulement en approcher ses lèvres. » (Jules du Vernay)

*Toute ressemblance avec une blogueuse serait le fait du hasard !

Heureusement comme le disait Horace : «Ira furor brevis est » la colère, comme toute passion violente, est une aliénation mentale momentanée.

Elle n’est pas belle la vie ?

Elle nous file chaque jour entre les doigts.

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Alors pourquoi se la compliquer, comme un de mes chats: restons COOL!

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Nota Bene : Pour les féministes, la colère n’est pas l’apanage de la femme.

23 août 2006

Une rousse (ça change des blondes) écrit à son fils :

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Je t’écris ces quelques mots pour que tu saches que je t’écris.

Donc, si tu reçois cette lettre, cela voudra dire qu’elle est bien arrivée ; sinon , préviens-moi, que je te l’envoie une seconde fois.

Je t’écris lentement, car je sais que tu ne lis pas rapidement.

Ma santé va mieux depuis que le docteur m’a dit de remplacer le beurre par de l’huile d’olive, mais j’ai pas envie sur des tartines du petit déjeuner.

Dernièrement, ton père a lu une enquête disant que la plupart des accidents se produisaient à quelques kilomètres de la maison ; c’est pour cela que nous avons décidé de déménager un peu plus loin.

Notre nouveau voisin, c’est un homme très vulgaire du genre de ceux qu’on voit à la télé ;  ça se passe tellement mal que c’est plus des dommages et intérêts qu’il me doit mais des dommages de guerre ! On ne s’est pas battu, on a juste eu des mots à coups de poing ! Ce n’est pas moi qui lui ait dit que j’allais l’étrangler puisque j’avais des bandages aux pieds. Non seulement je ne peux pas te dire son identité, mais en plus je ne connais ni son nom ni son adresse. Les voisins ça sert qu’aux ennuis.

La maison est splendide, il y a une machine à laver, mais j’ignore si elle est en service.

Hier j’y ai mis le linge, tiré sur la chaînette et tout a disparu ! Je cherche le mode d’emploi.

Le temps n’est pas trop désagréable ici ; la semaine dernière, il n’a plu que deux fois : la première pendant trois jours, la seconde quatre jours.

A la boulangerie il y a toujours la queue et pourtant ils ne vendent pas de la bonne viande.

Pour acheter des cigarettes, je suis obligée d’aller au bistrot qui les vend et à chaque fois ils m’obligent à boire, même pour un paquet. Chez nous, les commerçants, ils ne pensent qu’à faire du commerce. De tout le village c’est moi que je préfère.

Hier j’ai croisé un chien qui me regardait gentiment alors qu’il avait que l’idée de me sauter ;

même si j’ai mordu le chien, il a fini par être plus fort que moi.

Pour ce qui est des ravages que notre chien aurait fait dans tout le village, c’est juste des racontars de radins qui voudraient se faire rembourser des poules qu’ils ont déjà mangées depuis longtemps.

Au sujet du manteau que tu désirais, ton oncle Pierre a dit que si je l’expédiais avec les boutons qui sont trop lourds, cela coûterait très cher, alors je les ai arraché et les ai mis dans une des poches.

Ton père a trouvé du travail, il a sous lui environ 500 personnes…il fauche les herbes du cimetière.

Ta sœur Julie, qui vient de se marier, attend un heureux événement ; nous en ignorons le sexe, c’est pourquoi je ne peux te dire si tu seras oncle ou tante.

Si c’est une fille, elle a l’attention de l’appeler comme moi ; cela fera drôle d’appeler sa fille « maman » !

Ton frère Jean a eu un gros problème, il a refermé sa voiture avec les clés à l’intérieur ; il a dû retourner à la maison à pied pour récupérer le second jeu de clés et revenir nous sortir du véhicule.

Si tu as l’occasion de rencontrer ta cousine Monique, donne-lui le bonjour de ma part. si tu ne la vois pas, ne lui dis rien.

Ta mère

P.S : Je voulais te mettre un peu d’argent dans l’enveloppe, mais je l’ai déjà collée.

21 août 2006

La Côte Saint-André, pays natal de Berlioz

Berlioz

La Côte-Saint-André, est une petite ville de 5000 habitants, sise à 400 mètres d'altitude, sur le flan d'un coteau qui domine la plaine de la Bièvre, à 50 Kms de Grenoble.

Plaine_Bi_vre

Elle est le pays natal du compositeur Hector Berlioz et terre d'accueil du peintre Johan Barthold Jongkind.

jongkind_autoportrait

Le site est occupé depuis le Moyen Age, période à laquelle, le nom de Santi Andréa de Costa apparaît sur des documents officiels.

La ville est donc ancienne et possède des édifices présentant une architecture variée du XI ème, XVI ème et XIX ème siècle.

Nombre d'entre eux sont classés monuments historiques.

C'est le cas de l'église Saint André qui a été construite au XI ème par les moines de Saint Ruf.

LaC_te__glise

Elle a traversé les temps troublés de notre histoire, son clocher est d'origine romane, Berlioz y a été baptisé.

La construction du château dit Louis XI qui domine la ville, a été commandée par Philippe de Savoie en 1260, au célèbre architecte Jacques de Saint-Georges.

chateau_louisXI

Malheureusement, l'édifice médiéval a été détruit durant les guerres de religion. Le château qui se dresse à présent a été reconstruit au XVII ème et remanié au XIX ème. Il subsiste encore une tour en brique d'origine médiévale.

La Halle est également intéressante puisqu'il s'agit de l'une des plus vaste de France pour la période médiévale. Elle témoigne de l'essor commercial de la ville où se tenaient de nombreux marchés réputés jusqu'au XIX ème. (source iseria)

halle

Aujourd'hui encore la tradition persiste, puisqu'elle abrite foires, marchés ainsi que les concerts d'été du Festival Berlioz.

C’est ainsi qu’hier après-midi, j’ai réalisé quelques photos lors d’une manifestation « Des vieux sabots et dentelles » ; pour l’occasion de nombreux habitants s’étaient déguisés comme au début du siècle dernier.

Les personnes figurants sur les photos, m’ont donné leur accord pour les publier.

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A voir dans les environs les ruines du château de St Pierre de Bressieux.

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19 août 2006

Mes champipis, mes champipis, mes champignons!

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Je me suis laissé dire qu'il y a des blogueurs qui osent prétendre que le Suricate a la vue basse!

Comme les cèpes ne poussent pas dans les arbres, ma vue perçante m'a permis d'en dénicher les premiers au ras des paquerettes.

La chasse au Loup n'étant pas autorisée!!!

Voilà le résultat de ma myopie!

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