La calomnie, cette maladie encore bien présente… !
(Photo perso)
Les méchants, les jaloux, les êtres faibles et nuls manient avec vigueur cette incomparable auxiliaire de la vilenie, de l'envie et de la médiocrité qu’est la calomnie. Je citerai Victor Hugo […Je suis calomnié. Pourquoi ? Parce que j'aime les bouches sans venin, les cœurs sans stratagème. ..]
(Caricature Prins?)
Beaumarchais en dresse un tableau plus imagé : « La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens prêts d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville, en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !
(Photo perso)
D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe,
(Photo perso)
il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, on ne sait comment,
(Photo perso)
vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? ». Pour alléger la noirceur de ce billet, je vous propose le fameux air « La calumnia » du Barbier de Séville de Rossini.