Epitaphe
Jeu cabalistique: Henri IV et 14
Le chiffre 14, obsédant l’histoire d’Henri IV.
- Il naquit 14 siècles, 14 décades d’années et 14 ans après J.C; il vint au monde le 14 décembre 1553 (dont les chiffres additionnés donnent ( 14). - Il gagna sa plus importante bataille, (celle d’Ivry), le 14 mars. - Il mourut le 14 mai, assassiné rue de la Ferronnerie * par Ravaillac. - Il y a 14 lettres en son nom, « Henri de Bourbon ». - Sa première femme, Marguerite de France, était née le 14 mai 1552. - Son fils, Louis XIII, mourut comme lui, un 14 mai. - Son principal successeur fut Louis Quatorzième (XIV), qui monta sur le trône en 1643 (dont les chiffres additionnés donnent 14), et mourut en 1715 (dont les chiffres additionnés donnent encore 14). *Les lettres patentes d’Henri II qui ordonnent l’élargissement de la rue de la Ferronnerie sont datées du 14 mai 1554, (4 fois 14 ans avant l’assassinat d’Henri IV). Conclusion en 14 lettres: « J’y perds le Latin »
L’Apollon du samedi
En complément de « Préciosité du langage »
Extraits de conversations chez Madeleine de Scudéry dite (Sapho), recevant Pellisson (Acante), dit L’Apollon du samedi soir (jour de réception poétique chez Sapho).
-Mon cher Acante, rejoignez-nous, mais avant de vous installer confortablement dans une commodité de la conversation, de vos tremblantes ôtez le superflu de cet ardent.
L’onde céleste ne vous a point découragé, profitez de mon conseiller des grâces et de ma dédale pour vous délabyrinther.
-Ma chère Sapho, avant de venir poser mes trônes de la pudeur sur vos coussinets d’amour, mon bouillon des neufs sœurs me tourmentant, il me siérait d’user de votre soucoupe inférieure.
-Voilà une demande digne d’un nourrisson des muses, avant que la Toute-puissante noircisse mon sublime, je la couche dans la mémoire de mon avenir.
-Un bain intérieur pour calmer votre ameublement de bouche ?
-J’ai mandé mes mulets baptisés pour épargner vos chers souffrants et n’en point imprimer vos souliers en boue.
- Avant de me pâmer dans les bras de Morphée, il me siérait d’aller visiter les naïades.
La Carte du tendre,
une invention de Sapho pour Acante, léguera son nom à la postérité
· Oter le superflu de cet ardent : Moucher la chandelle
· Aller visiter les naïades : Se baigner
· Mulets baptisés : Porteurs de chaise
· Délabyrinther ses cheveux : Se peigner
· Trônes de la pudeur : Joues
· Coussinet d’amour : Sein
· Nourrisson des muses : Poète
· Conseiller des grâces : Miroir
· Imprimer ses souliers en boue : Salir ses chaussures
· Soucoupe inférieure : Chaise percée
· Bouillon des neufs sœurs: Lavement
· Les chers souffrants : les pieds
· L’ameublement de la bouche : Les dents
· Les mouvantes : Les mains
· Le sublime : Le cerveau
· La mémoire de l’avenir : Un almanach
· La Toute-puissante : La mort
· Un bain intérieur : Un verre d’eau
Chères visiteuses et visiteurs, votre temps étant "précieux" un court extrait d’expressions précieuses.
Asseoir (s'). - Seyez-vous, s'il vous plaît : Contentez, s'il vous plaît, l'envie que ce siège a de vous embrasser.
Aimer. - J'aime beaucoup les gens d'esprit : J'ai un furieux tendre pour les gens d'esprit.
Boire. - Le boire : Le Cher nécessaire.
Belles choses. - Cette personne connaît bien toutes les belles choses : cette personne connaît bien la force des mots et le friand du goût.
Connaissances. - Vous avez des connaissances, mais bien confuses : vous avez des lumières éloignées.
Concevoir. - Concevoir mal les choses : avoir l'intelligence épaisse.
Les femmes : les sujets de la belle conversation ou l'agrément des sociétés, la politesse du langage et les divinités visibles.
*(L'on ne peut nier justement que ces femmes n'aient pas toutes ces qualités, puisqu'il est certain que sans elles les conversations sont sans agrément, les sociétés sans plaisir, que c'est chez elles que l'on apprend la délicatesse du langage et, en un mot, qu'elles sont les divinités de la terre, puisque les hommes les adorent). Là, les Machos ne vont pas aimer!
Marier. - Se marier : donner dans l'amour permis.
Rire. - Cela me fait rire : cela excite en moi le naturel de l'homme.
Trouble. - J'ai le coeur plein de troubles : j'ai le coeur enfrangé de mouvements.
Ces expressions m’ont aussi enfrangé le cœur !
Préciosité du langage !
La préciosité, phénomène social, sentimental et intellectuel qui affecta un cercle restreint de la société parisienne, devint très à la mode dans les années 1653/1656.
En 1659, Molière en fit une comédie à succès, « Les Précieuses ridicules », tout en disant que ses personnages étaient de « mauvais singes », dont les véritables Précieuses n’avaient pas lieu de s’offenser. On s’accorde à penser aujourd’hui que la préciosité fut en son temps un mouvement de libération de la femme.
Des expressions jadis précieuses, le parler quotidien y a gagné des locutions imagées plus durables.
Je vous en livre quelques unes : faire figure, être sous les armes, personne de petite vertu, s’ajuster, être brouillé avec le bon sens, tenir des propos de corps de garde, avoir l’intelligence épaisse, s’embarquer dans une mauvaise affaire, être d’humeur communicative, le mot me manque, laisser mourir la conversation, travestir sa pensée, les bras m’en tombent, perdre son sérieux, faire figure dans le monde etc.
Je vous propose de vous installer confortablement dans une commodité de la conversation de la Chambre bleue d’Arthénice et, virtuellement de me dire à quoi correspondent les expressions suivantes :
- Oter le superflu de cet ardent
- Aller visiter les naïades
- Mulets baptisés
- Délabyrinther ses cheveux
- Trônes de la pudeur
- Coussinet d’amour
- Nourrisson des muses
- Conseiller des grâces
- Imprimer ses souliers en boue
- Soucoupe inférieure
- Bouillon des neufs sœurs
- Les chers souffrants
- L’ameublement de la bouche
- Les mouvantes
- Le sublime
- La mémoire de l’avenir
- La Toute-puissante
- Un bain intérieur
Je reviens dans un moment, j’espère que vous n’allez pas sombrer dans les bras de Morphée !
Question d'âge?
Diophante d'Alexandrie vivait à la fin du 4° siècle.
Il fut l'un des précurseurs de l'algèbre.
Cette énigme vielle de 1500 ans permet de trouver l'âge auquel il mourut.
"Sa jeunesse dura1/6 de sa vie; 1/12 de sa vie plus tard il porta la barbe, après une période nouvelle de 1/7 de sa vie il se maria et 5 ans plus tard il eut un fils dont la vie dura exactement la moitie de la sienne. Il mourut 4 ans après son fils. Quel âge avait-il?
Ce n'est qu'une question d'X
Epitaphe d'un paresseux
Question de temps? Réponse
Bravo à Sekhmet, la chasse a été bonne et ton flair de Lionne t'a conduit à bien explorer le temps!
En effet, le 05 octobre 1582, il ne s'est rien passé car:
Grégoire XIII introduit le calendrier grégorien
Jusqu’en 1582, on utilisait, dans le monde chrétien, le calendrier julien, institué par Jules César, qui suppose que la durée de l’année tropique (laps de temps qui sépare deux passages du Soleil au point vernal) est exactement de 365,25 jours. Mais sa durée réelle est de 365,242 jours, si bien que les événement récurrents que sont les équinoxes et les solstices avançaient d’un jour tous les 128 ans : vers 1500, l’équinoxe de printemps tombait ainsi dix jours plus tôt que dans l’Antiquité, le 11 mars au lieu du 21 mars. De plus, le calcul de la date de Pâques, qui fait intervenir la Lune, était devenu complètement faux. Le concile de Trente chargea donc le pape Grégoire XIII de rétablir la situation. Aidé notamment par les savants Christopher Clavius et Aloisius Lilius, il supprime dix jours dans un premier temps, si bien que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 sera le vendredi 15 octobre. Puis il décide de supprimer trois années bissextiles en quatre siècles : seules les années séculaires dont le millésime est divisible par 400 resteront bissextiles ; ainsi, 1700, 1800 et 1900 ne furent pas bissextiles, tandis que 2000 le fut. Cette solution est satisfaisante, et le calendrier grégorien, qui ne sera pas immédiatement adopté par tous les pays, est aujourd’hui utilisé universellement, bien que certaines religions conservent un calendrier propre pour des raisons rituelles.
Le mot et la chose
Le Mot et la Chose
Madame quel est votre Mot
Et sur le Mot et sur la Chose
On vous a dit souvent le Mot
On vous a fait souvent la Chose
Aussi de la Chose et du Mot
Devez-vous savoir quelque Chose
Mais je parierai que le Mot
Vous plaît beaucoup moins que la Chose
Pour moi voici quel est mon Mot
Et sur le Mot et sur la Chose
J’avouerai que j’aime le Mot
J’avouerai que j’aime la Chose
Autrement la Chose et le Mot
Seraient pour moi bien peu de Chose
Mais je crois en faveur du Mot
Pouvoir ajouter quelque Chose
Une Chose qui donne au Mot
Tout l’avantage sur la Chose
C’est qu’on peut dire encore le Mot
Quand même on ne fait plus la Chose
Et si peu que vaille le Mot
Ma foi c’est encore quelque Chose
De là je conclus que le Mot
Doit être mis avant la Chose
Qu’il ne faut ajouter au Mot
Qu’autant que l’on peut quelque Chose
Et que pour le temps où le Mot
Se présentera sans la Chose
Il faut se réserver le Mot
Pour se consoler de la Chose
Pour vous je crois qu’avec le Mot
Vous voyez toujours autre Chose
Vous dîtes si gaiement le Mot
Pour mériter si bien la Chose
Prés de vous la Chose et le Mot
Doivent être une même Chose
Et vous n’avez pas dit le Mot
Qu’on est déjà prêt à la Chose
Mais quand je vous dis que le Mot
Me plaît beaucoup moins que la Chose
Vous devez me croire à ce Mot
Bien peu connaisseur en la Chose
Eh bien voici mon dernier Mot
Et sur le Mot et sur la Chose
Madame passez-moi le Mot
Et je vous passerai la Chose
Abbé de l’Attaignant