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Grains de sel
24 juin 2011

Le musée Nissim de Camondo, 2ème partie… !

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La galerie conduit au petit bureau.

Le petit bureau

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Le petit bureau rassemble une exceptionnelle collection de meubles de marqueterie et de tableaux.

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A gauche de la cheminée :

Table mécanique dite « à la Bourgogne », vers 1760, estampille de Roger Vandercruse dit Lacroix. La partie antérieure du plateau se rabat pour former écritoire. Un mécanisme libère à l’arrière un gradin à trois tiroirs.

Devant le canapé :

Table chiffonnière en auge (table à ouvrage), livrée pour le cabinet intérieur de la reine Marie Antoinette au château de Saint Cloud en 1788. Estampille de Jean Henri Riesener.

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Au centre :

Table à écrire, vers 1780-1785, estampille de Léonard Boudin. Marqueterie à décor de trompe l’œil évoquant l’écriture.

Table en chiffonnière, vers 1775-1785, estampille de Charles Topino.  Décor de scènes pastorales.

Au dessus de la cheminée :

Portrait de Jacques Necker, vers 1770, par Joseph Siffred Duplessis.

De part et d’autre de la cheminée, deux vues de Venise :

La Piazzetta et le quai des Esclavons et Saint Georges Majeur et la Douane de mer, par Francesco Guardi.

Sur les autre murs :

Les chasses de Louis XV, 1733-1745 de Jean Baptiste Oudry. Huit esquisses préparatoires pour les cartons de tapisserie de la tenture des « Chasses royales de Louis XV en forêt de Compiègne ».

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On emprunte un escalier qui conduit

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aux appartements privés de Moïse de Camondo et de chacun de ses enfants.

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Dans la galerie qui dessert ces appartements, une importante série de gravures,

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d’après les tableaux de Jean Baptiste Chardin.

Les appartements privés

(Premier étage)

La galerie

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Le salon bleu

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Cette pièce a été aménagée, en 1924, par Moïse de Camondo à l’emplacement de la chambre et du boudoir de sa fille Béatrice.

Bureau plat, vers 1775-1780, attribué à Claude Charles Saunier.

Duchesse brisée, vers 1740-1750.

A gauche entre les fenêtres :

Huit paysages et marines, 1877-1884, de Johan Barthold Jongkind.

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Fauteuil de bureau en marqueterie à assise tournante, vers 1760.

Lit de repos à chevets en crosse dit « turquoise », vers 1755, estampille de Jean Avisse.

Au dessus :

Portrait d’une famille princière non identifiée, vers 1770, par Jean Baptiste André Gautier Dagoty.

La Bibliothèque

 Panorama 26

Boiserie de chêne naturel sculpté, vers 1775.

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Sur la cheminée :

Pendule en forme d’obélisque en marbre et bronze ciselé et doré, vers 1765-1775.

La chambre à coucher

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Boiserie provenant d’une maison du Cours du Chapeau Rouge à Bordeaux vers 1780.

Commode, vers 1775, estampille de Mathieu Guillaume Cramer.

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Paire de fauteuil en bois sculpté, peinture polychrome, vers 1780, estampille de Georges Jacob.

Tapis, de la Manufacture de la Savonnerie exécuté pour Mesdames de France, filles de Louis XV, à la chapelle de Versailles.

 Panorama 25

Lit d’alcôve en hêtre sculpté et peint, vers 1765.

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Le sommeil, attribué à Hugues Taraval. Auparavant attribué à Jean François Lagrenée.

Ancien bureau de Nissim de Camondo

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A l’ouverture du musée seule cette pièce fut ouverte à la visite avec la volonté de la consacrer au souvenir.

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Sur la commode

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Se trouvent les photos du lieutenant Nissim de Camondo et de son grand père le comte.

La statue équestre en bronze représente sa sœur Béatrice Reinach en 1923, par Georges Malissard(1877-1942).

Au dessus :

La calèche, 1836, par Horace Vernet.

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Lit de milieu, en acier et bronze doré vers 1790.

Au dessus :

Portrait du comte Nissim de Camondo peint par Carolus Duran

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Entre les fenêtres :

Bureau à gradin vers 1780, estampille de Joseph Feurstein.

En avant : table de toilette « en cœur » vers 1775, estampille de Charles Topino.

La salle de bain

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Les murs sont recouverts de carreaux de céramique, disposés suivant un dessin de vannerie. Les éléments de cette pièce ont été livrés par la maison Kula.

La cuisine (Rez de chaussée)

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Elle se trouve juste au dessous de la salle à manger et pour éviter toute odeur, chaleur ou bruit, elle est parfaitement isolée dans un caisson étanche en béton armé.

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Le fourneau, et la rôtisserie ont été livrés par la maison Cubain en 1912. Il comprend deux foyers alimentés au charbon, quatre fours et deux étuves.

La rôtisserie murale comprend un foyer central pour faire griller de grosses pièces de viande. Dans la partie gauche se trouve un four avec un grill et à droite un autre four appelé « salamandre ».

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La laverie était destinée au lavage des casseroles, des différents ustensiles et de la vaissselle de cuisine.

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 Panorama 22

A sa mort, en 1935, Moïse de Camondo légua l’hôtel à l’Union centrale des arts décoratifs, devenue « Les Arts Décoratifs en 2004 » et à l’Etat français.

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N.B : Dans le premier billet, j’ai repris l’appellation « buste de négresse » répertorié dans la plaquette d’info sous le numéro 259; ne pas y voir une forme de racisme.

Dans le marché de l’art, nombre de statues ou de pendules sont cataloguées avec les mots « nègre ou négresse ».

Je sais bien qu’on m’a souvent reproché un humour corrosif, mais je n’allais pas rebaptiser cette statue du nom de : « Buste de femme passé au brou de noix »… !

Référence : Plaquette gratuite « Aide à la visite » mise à disposition des visiteurs.

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21 juin 2011

Le musée Nissim de Camondo, 1ère partie… !

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 Grande famille de juifs séfarades les Camondo fondèrent à Constantinople au début du XIXe siècle ce qui devint l’une des plus importantes banques de l’Empire Ottoman. Sous le Second  Empire, les deux frères Abraham-Béhor et Nissim s’installèrent dans deux hôtels particuliers mitoyens construits en bordure du parc Monceau.

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Le Vestibule

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D’entrée on imagine ce qui attend le visiteur en pénétrant dans ce vaste vestibule.

On y trouve un bureau plat, plaqué d’acajou, vers 1780, estampille de Jean-Henri Riesener.

Une paire de consoles, vers 1730, en bois sculpté et doré, à décor de coquilles et rocailles.

La galerie du rez-de-chaussée, agrandit ce vestibule et donne accès à la cuisine, la laverie, la salle des gens et l’office du chef ; j’y reviendrai en fin de billet.

On y trouve :

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Une imposante fontaine en marbre rouge royal et plomb doré, vers 1750 ; en face (visible dans la glace) une grande grille ouvrant sur un passage couvert entre le bâtiment et la cour permettant de descendre de voiture à l’abri des intempéries.

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Un régulateur (horloge au sol, en gaine), acajou et bronze doré, vers 1780.

Deux grandes compositions décoratives par Hubert Robert, vers 1780 ; paysage au moulin et paysage montagneux (à gauche du régulateur).

Le grand escalier

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Une magnifique rampe en fer forgé nous emmène sur un palier intermédiaire, de part et d’autre,

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 une paire d’encoignures à panneaux de laque du Japon, vers 1750, attribuée à Bernard Van Risen Burgh (BVRB)

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Une chancellerie, tapisserie tissée à la manufacture des Gobelins vers 1680 pour le chancelier Le Tellier et modifiée vers 1720 pour le chancelier d’Argenson dont elle porte les armes.

Appartements de réception.

(Rez-de-chaussée haut)

Le grand bureau

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Six tapisseries, représentant des fables de La Fontaine, d’après Jean Baptiste Oudry, sont encadrées par une boiserie en chêne sculpté. Tissées à Aubusson vers 1775-1780 elles proviennent du collège de Sorèze (Tarn)

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Devant la cheminée :

Paire de sièges bas, dits « voyeuses » où l’on pouvait s’agenouiller auprès de tables de jeu. (Proviennent du salon turc de Madame Elisabeth à Montreuil, 1789, estampille de Claude Sené.

De part et d’autre de la cheminée :

Paire de bas d’armoire, vers 1775-1780, estampille de Jean-François Leleu.

A droite :

Table ovale en chiffonnière, vers 1775-1780, estampille de Charles Topino.

A côté du paravent, sur une table, un rare coffret à bijoux attribué à David Roentgen, vers 1775-1780.

Le grand salon

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Pièce en angle sur le jardin, la boiserie blanc et or provient du salon de compagnie du comte de Menou au 11, rue Royale à Paris, vers 1782-1785.

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En entrant, à gauche :

Commode à rideaux, vers 1770-1775, estampille de Jean-Henri Riesener.

Au dessus :

Portrait de Geneviève –Sophie Le Couteulx du Molay, 1788, par Elisabeth Louise Vigée-Lebrun.

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Au centre de la pièce :

 Tapis de la Manufacture de la Savonnerie, livré en 1678, pour la grande galerie du Louvre.

Guéridon en bronze ciselé et doré, plateau en marbre sarrancolin, socle en bois d’amboine, fin du XVIIIe siècle. Sur celui-ci, une bouteille « meiping » en bronze doré et laqué, Japon ? époque Edô, début XVIIIe ; a appartenu à Madame de Pompadour. Monture en bronze doré par François Rémond, vers 1783.

Ensemble de sièges en noyer sculpté et doré, couvert en tapisserie d’Aubusson, vers 1780-1785. Estampille de Georges Jacob.

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A droite :

Paravent de la Manufacture de la Savonnerie, d’après un modèle de François Desportes, vers 1735-1740.

De part et d’autre de la cheminée :

Paire de bas d’armoire plaqués d’ébène et de laque du Japon, vers 1780, estampille d’Adam Weisweiler.

Sur ces meubles :

Paire de vases couverts en bois pétrifié, à monture en bronze doré et ciselé, vers 1780 ; ces vases ornèrent les cabinets intérieurs de la reine Marie Antoinette à Versailles.

Au dessus :

Deux portraits par François Hubert: Petit timbalier du royal cavalerie et Petit page du Prince de Condé faisant faire l’exercice à un singe, 1789.

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Plus avant, deux meubles rares ornés de plaques de porcelaine tendre de Sèvres :

Table à gradin dite « bonheur du jour », vers 1766, estampille de Martin Carlin.

Table ronde en cabaret, vers 1775, attribuée à Martin Carlin.

Le salon des Huet

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Salon en rotonde, au centre de l’hôtel, appelé salon des Huet, en raison des panneaux peints de Jean Baptiste Huet,  insérés dans la boiserie et représentant des scènes pastorales.

Un tapis de la Manufacture de la Savonnerie, vers 1740. En son centre un écusson aux armes de France portait des fleurs de lys qui ont été supprimées sous la Révolution.

Paire de consoles, en bronze argenté et doré, plateau en marbre vert d’Egypte, modèle choisi en 1766 par l’architecte Victor louis pour le château de Varsovie.

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Bureau à cylindre, vers 1760, estampille de Jean François Oboen qui mit au point ce type de meuble dont le plus célèbre est le bureau de Louis XV à Versailles.

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Ensemble de sièges en noyer et hêtre sculpté et doré, vers 1780, estampille de Jean Baptiste Claude Sené. La garniture des fauteuils peut être changée selon les saisons.

Sur la console : les enfants de Murat, roi de Naples, vers 1810, huile sur marbre par Jean Baptiste Isabey.

La salle à manger

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A droite en entrant :

Meuble de service à roulettes appelé rafraîchissoir, vers 1770, estampille de Joseph Canabas.

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Paire de tables servantes, vers 1785-1790, estampille d’Adam Weisweiler. L’entretoise supporte un vase de forme antique en bronze patiné.

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Grande table à allonges « à l’italienne », en chêne plaqué d’acajou, vers 1775-1785.

Sur la grande table et les dessertes :

Une terrine, deux pots à oille (« oille » sorte de pot au feu) et quatre seaux à rafraîchir, 1770-1771. Exécutés par Jacques Nicolas Roettiers.

Ces pièces d’orfèvrerie font partie d’un service de table commandé par Catherine II de Russie pour son favori le prince Grégoire Orloff.

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Buste de Négresse en bronze fondu et ciselé d’après Jean Antoine Houdon. L’inscription sur le piédouche célèbre l’abolition de l’esclavage décrété par la Convention le 4 février 1794.

Cabinet des porcelaines

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Pièces provenant de deux services de porcelaine de la Manufacture de Sèvres dits « service Buffon ». Les illustrations de l’ouvrage du comte de Buffon, « l’histoire naturelle des oiseaux » publié vers 1770  ont servi de modèles pour orner ces services.

Référence : Plaquette info du Musée.

A suivre

19 juin 2011

Madame Grès au musée Bourdelle, diapo photos…!

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Dans mon billet précédent, j’ai inséré un montage vidéo de l’exposition consacrée à Madame Grès.

Comme promis, deux diaporamas de la plupart des modèles exposés, pour certains, après un plan large, j’ai repris une photo montrant les détails.

Madame Grès au Musée Bourdelle 1ère partie

Madame Grès au musée Bourdelle 2ème partie

 

17 juin 2011

Madame Grès ou la sculpture dans le vêtement… !

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Il n’ait qu’à admirer le travail des drapés, des plissés pour faire le rapprochement avec des sculptures antiques.

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Je n’irai pas à dire que je suis un inconditionnel de la mode mais je dois avouer que la découverte de cette exposition dans le cadre du musée Bourdelle,

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m’a donné autant de plaisir qu’à admirer le drapé de sculptures grecques ou romaines.

Le jersey de soie devient son matériau de prédilection et les robes de Madame Grès fascinent par leurs drapés et leurs lignes pures.

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 Le plus souvent classique, son style est aussi parfois d'inspiration orientale, comme lorsqu'elle a recours par exemple, aux techniques de l'Origami et des pliages japonais.

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Cédant sa maison de couture à Bernard Tapie, elle aurait déclaré :

« Moi, monsieur, je serai dans les musées, vous n'y serez jamais »

Parole prémonitoire : après avoir été exposée au prestigieux Métropolitan de New York, celui de Bourgoin-Jallieu (région où de nombreuses usines de textiles étaient implantées, fournissant ses ateliers),

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Le musée Galliera (temporairement fermé pour rénovation) inaugure sa programmation hors les murs au musée Bourdelle avec la 1ère rétrospective parisienne jamais consacrée à Madame Grès (1903-1993). Maître de la couture vu par ses pairs comme le génie tutélaire de la profession, Madame Grès ne cessa de répéter tout au long de sa vie : « Je voulais être sculpteur. Pour moi, c’est la même chose de travailler le tissu ou la pierre ».

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Je vous laisse juge si elle y a réussi, en vous invitant dans un premier temps à visionner ce montage vidéo, je consacrerai deux autres billets pour vous montrer deux montages photos des robes exposées.

8 juillet 2010

La bijouterie Fouquet du musée Carnavalet… !

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Le musée Carnavalet, musée de l'histoire de Paris possède une salle admirable, où a été reconstituée la bijouterie Fouquet, décorée par Mucha.

Georges Fouquet prit la direction de la bijouterie Fouquet en 1895, en succession de son père, un des plus grands bijoutiers parisiens de l'époque.

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Pour la décoration, Fouquet contacta Mucha, déjà célèbre pour ses affiches, ses illustrations.

Les bijoux créés alors par Mucha firent sensation.

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Fouquet déménagea et ouvrit une nouvelle boutique en 1901, rue Royale faisant toujours appel à Mucha.
S'inspirant de la nature, l'artiste incrusta dans le mobilier, les murs, les éléments de soutien, les moulures des motifs floraux, coraux, animaux. Il n’est qu’à admirer le magnifique paon déployant ses ailes, le tout teinté de couleurs chaudes.

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Fouquet conserva la décoration intacte jusqu'en 1923, pour la remplacer par un environnement plus moderne ; infiniment respectueux du travail de Mucha, il fit démonter et conserver les éléments dans un entrepôt, avant d'en faire don en 1941 au musée Carnavalet.

La mosaïque du sol et le décor intérieur ont été reconstitués grâce aux dessins de Mucha conservés au musée.

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Dommage que cette salle soit reléguée au fond d’un couloir, et qu’un manque de recul nous prive de pouvoir admirer entièrement la vitrine.

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2 juillet 2010

Le cimetière du Père-Lachaise… !

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Il faut que je vous raconte une mésaventure, survenue lors de mon dernier séjour à Paris.

Voulant retourner visiter Le Marais, je me suis souvenu d’avoir oublié une de mes suricatines dans un magasin de fringues. La pauvre n’avait pas bougé depuis l’an dernier. Constatant l’état de mon amie, il faut dire qu’elle avait du trouver le temps long, j’ai contacté aussitôt les catacombes,

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qui m’ont dissuadé de l’emmener, ils n’avaient plus de place. Je suis allé au Père Lachaise, voir s’il y avait encore une petite place de libre. Elle aurait quand même pu m’envoyer un texto, pour m’informer des dispositions à prendre.

De tout temps, face à la mort, l'agonisant se préparait à quitter le paradis terrestre...!.

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Dans une toile de Hieronymus Bosch datant de 1490, le démon soulève avec peine, tant il est lourd, un gros sac d’écus, le tire d’un coffre et le dépose sur le lit de l’agonisant afin que celui-ci l’ait à sa portée à l’heure du trépas.

On y voit d’abord un homme sur son lit de mort. L’ange à sa droite tente d’attirer son attention vers le crucifix, situé en travers de la fenêtre, illuminé d’une lumière divine. Mais l’homme est plus attiré par une bourse que lui tend un démon. Même à quelques instants de son trépas, il persiste à rester attaché à ses possessions matérielles... La Mort a déjà pénétré dans la pièce mais le mourant ne réalise pas encore qu’il en va de sa rédemption ou de sa damnation. D’autres créatures, venues des Enfers pour tenter l’avare, se tiennent dans son coffre, entourent ses vêtements et ses armes, le conjurant de ne pas quitter ses possessions terrestres ; car une âme qui est prête à les sacrifier est une âme sauvée. La Mort est représentée de façon traditionnelle et porte une flèche à la main, ce qui montre qu’elle s’apprête à prendre une vie. Le vieil homme au pied du lit est vraisemblablement un double du mourant, qui continue de remplir son coffre de biens précieux. Dans cette œuvre de Bosch, l’issue du combat demeure incertaine.

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Le mourant souhaitait emporter ses biens avec lui. L’église ne le détrompait pas tellement, mais elle l’avertissait qu’il les accompagnerait en enfer : dans l’imagerie des jugements derniers, l’avare tient sa bourse à son cou au milieu des suppliciés ; il garde dans l’éternité l’amour des richesses temporelles.

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Si, au cours de nombreux siècles, le mourant faisait don au clergé d’une partie de ses biens dans le but de s’assurer que son âme irait au paradis par l’intermédiaire de nombreuses messes et prières, il se souciait beaucoup moins de la pérennité de sa sépulture.

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Il n’en a plus été ainsi au début du XIX° siècle. On passe des chapelles de donateurs, (réservées à quelques privilégiés) dans les églises du XIV° au XVIII°, aux caveaux de famille de nos cimetières contemporains.

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Dès son origine, la chapelle « privée », a été considérée comme un lieu réservé à la famille et à ses morts.

L’enterrement dans la « cave » réservée à une famille s’oppose à l’inhumation commune, solitaire et anonyme.

Le cimetière du Père Lachaise en est un parfait exemple.

5 janvier 2010

Basilique Saint-Seurin de Bordeaux… !

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C'est la plus ancienne église de Bordeaux, dédiée à Saint Seurin qui fut évêque de la ville.

Sa construction remonte au début du VIe siècle, mais elle ne sera basilique qu’en 1873. L'édifice est classé monument historique et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

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La création de la Basilique Saint-Seurin date du VIème siècle. C’est l’un des plus anciens édifices cultuels de Bordeaux, sur lequel on a reconstruit  et remanié l'édifice au XIIème siècle, puis aux XIIIème et XIVème siècles.

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L'église abrite un porche du XIe siècle orné de chapiteaux, un chevet et un transept du XIIe siècle, une nef du XIIIe siècle ainsi que des chapelles des XIe et XVe siècles. On y trouve aussi une crypte du XIe siècle hébergeant le tombeau de Saint Fort ainsi que des sarcophages mérovingiens.

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Le site englobe également une vaste nécropole chrétienne dont les sépultures s'échelonnent du IVe siècle au XVIIIe siècle, avec des chapiteaux gallo-romains et quelques remarquables sarcophages de marbre du VIème siècle. La basilique Saint-Seurin était sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle

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qui s’y arrêtaient au Moyen Âge  pour vénérer le bâton de Saint Martial, voir l’olifant de Roland, et les reliques de Saint Seurin et de Saint Fort. Cette église est surtout connue parce qu'elle constitue un point de départ pour le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.

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Splendides *miséricordes dans le chœur.

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A noter une remarquable chaise épiscopale en marbre.

*La miséricorde est une petite console fixée à la partie inférieure du siège pliant d'une stalle de chœur. Elle permet au clerc ou au moine qui participe à l'office divin de prendre appui sur elle lorsqu'il se tient debout et que son siège est relevé.

Je ne pouvais commencer l’année, sans vous parler de mes nombreux lieux où j’officie.

Pour mieux apprécier cette basilique, un petit montage vidéo, en attendant de continuer à vous faire suer avec la suite des vapeurs… !

1 mars 2009

Schwerin, fontaine Horota Stéphan… !

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Cette fontaine je l’ai découverte à Schwerin (Allemagne du nord, Land de Mecklenburg-Vorpommern). Elle a été réalisée par le sculpteur, Stephan Horota, né en 1932 à Berlin ; il a étudié de 1951 à 1957 à l'Ecole des arts appliqués de Wismar et à la Hochschule für Bildende Kunst de Berlin-Weissensee.

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On accède à cette fontaine, surmontée d'un taureau qui symbolise l'animal héraldique mecklembourgeois, en empruntant un passage près de la mairie qui conduit à la place des bouchers.

Une autre sculpture enfants avec parapluie (Schirmkinder) est visible au bord du lac (Pfaffenteich).

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Un père avec deux enfants aux abords d’une halle aux sports.

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(Photo Wikipédia)

D‘autres de ses réalisations figurent en bonne place dans des villes allemandes.

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(Couple dans un bain)

25 février 2009

Avez-vous pensé qu’un jour, demain, quand… ?

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(Photo "Solstice" par Frysoler)

La faucheuse fera son œuvre,

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Qu’elle ne vous oubliera pas,

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Pour de vie passer à trépas… !


Pensées des morts allégoriques
envoyé par grainsdesel38

15 février 2009

Une découverte, Saudek suite… !

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Saudek, en préambule d’un chapitre de ce livre “The fight” (Le combat) écrit: « Il y a une terre des hommes, et une où vivent les femmes, et entre ces deux mondes la guerre fait rage et elle est sans fin. »

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Ce n’est pas pour cela qu’à travers ses photos, tableaux allégoriques, il rabaisse la femme, bien au contraire,

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même si des « grenouilles de bénitier » ou autres intégristes,

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fanatiques considérant le corps de la femme « impur » , enchaîné à leur seul plaisir avec l'unique but de procréer

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n’hésitent pas à qualifier son œuvre de « pornographie », alors que je n’y vois qu’une forme de l’art.

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Il le dit lui-même : « La différence entre la pornographie et l’art est selon moi très simple. Vous pouvez regarder l’art indéfiniment alors que vous ne pouvez jeter qu’un coup d’oeil à la pornographie avant de la laisser ».

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Saudek, ne peut être assimilé à un misogyne quand à travers son œuvre on ressent l’amour du corps féminin, aussi bien dans la beauté vénusienne

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que dans celle de la faculté (que n’a pas l’homme, du moins dans la finalité) de porter puis donner la vie.

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Cet amour de la femme il l’exprime dans cette phrase : « Chaque femme est la plus belle du monde » et à nouveau en préambule d’un autre chapitre, il écrit: « J’ai déjà vu de nombreux levers de soleil merveilleux et encore ses fameux couchers. J’ai observé l’arc en ciel après la pluie au Kentucky, et j’ai longtemps contemplé les chevaux blancs sauvages et les vigoureux taureaux noirs en Camargue,…j’ai toujours fixé avec étonnement les innombrables étoiles pendant les nuits dans le ciel chez nous. J’ai visité les montagnes. J’ai traversé des forêts infinies, et j’ai vu encore tant d’autres phénomènes magnifiques, uniques, les plus grands, mais jamais, jamais je n’ai encore vu quelque chose d’aussi joli qu’une femme, c’est elle la plus belle du monde ».

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Quel bel hommage, tout est dit, je ne peux que m’incliner… !

Je vous conseille à nouveau de le suivre sur son chemin… !

ROUTE


Jan Saudek
Video
Envoyé par J--F--Launay sur wat.tv

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