Pour Karel Appel, l’art est une fête… !
Je m’attends (mis à part Elina) à entendre braire certains de mes ami(e)s que ce style de peinture, c’est de la foutaise. Certes, on est loin du « maniérisme » qui s’inspire de la « manière » des artistes de la Renaissance et se caractérise par un grand raffinement des formes et de la composition, tel ce tableau de Pontormo (Eglise Santa Felicita de Florence) peint en 1527.
(La déposition de croix)
En regardant les décorations de grands magasins parisiens,
Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec ce tableau de Karel Appel, peint en 1963.
(Femme aux fleurs)
À partir d’une donation exceptionnelle de 21 peintures et sculptures de la Karel Appel Foundation d’Amsterdam, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente une exposition retraçant l’ensemble de la carrière de l’artiste, des années *CoBrA à sa mort en 2006. Karel Appel, artiste néerlandais cosmopolite, est connu pour avoir été l'un des membres fondateurs du groupe CoBrA, créé à Paris en 1948 (et dissout en 1951). Ce groupe européen, composé d’artistes tels que Asger Jorn ou Pierre Alechinsky, se propose de dépasser les académismes de l’époque, comme l’art abstrait, considéré alors comme trop rigide et rationnel.
(Hommes, oiseaux et soleil)
Ces artistes prônent un art spontané et expérimental, incluant un ensemble de pratiques inspirées du primitivisme.
Ils s’intéressent particulièrement aux dessins d’enfants et à l’art des fous avec une ambition internationale, fidèles aux principes des avant-gardes.
Né fin 1948 à la sortie de la guerre, dans une période propice à tous les renouveaux, le mouvement CoBrA , sous l'égide de Dotremont, Jorn, Appel, Corneille, Pedersen auxquels se sont joints périodiquement une vingtaine d'autres artistes, s'était donné pour objectif de créer une nouvelle démarche artistique en rupture avec la dichotomie figuratif / abstrait et le surréalisme très parisien de l'entre deux guerres.
* ( Acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam)
Si vous êtes arrivés à lire ce billet, il ne vous reste plus qu’à essayer de visionner à vos risques et périls les 7’30’’ de mon reportage.
Nota Bene : En cas de migraine ophtalmique, en guise de vaccin anti-cobra, je vous invite à regarder plusieurs fois cette vidéo afin d’être immunisé.