Non les morts ne louent pas le Seigneur… !
Avez-vous essayé de le demander à ceux qui nous ont quittés ?
Ne me faisant aucune illusion sur mon avenir outre (tombe) crématorium, ce n’est point dans un cimetière, fut-il agréable comme le vieux cimetière de Schwerin, où plusieurs fois je suis allé écouter le silence y régnant, seulement troublé par le chant des oiseaux et les grognements des écureuils lorsqu’on s’en approche de trop près que l’on troublera mon repos.
De tout temps, l’homme a souhaité reposer dans une demeure lui laissant l’espoir d’une résurrection (je ne m’étendrai pas sur le sujet), je conseillerai la lecture d’un ouvrage remarquable de Philippe Ariès : « L’Homme devant la mort » aux éditions du Seuil où l’auteur nous révèle l’évolution plus souterraine et sans doute plus essentielle des relations que l’homme d’Occident a entretenues et entretient avec la mort.
Au tout début de mes ralitudes sur ce blog, j’avais consacré un billet : Funérailles d'antan, corbillard, lanterne des morts, croque mort etc. http://mesgrainsdesel.canalblog.com/archives/2006/07/30/2379525.html.
Dans le montage vidéo-photos que j’ai réalisé après mes pérégrinations dans ce magnifique parc, j’ai choisi en fond musical le chant de Zaïde, (Opéra inachevé de Mozart), esclave chrétienne, aimée du sultan, qui s’émeut pour Gomatz endormi et dépose son portrait près de lui.
Ruhe sanft, mein holdes Leben,
schlafe, bis dein Glück erwacht;
da, mein Bild will ich dir geben,
schau, wie freundlich es dir lacht:
Ihr süssen Träume, wiegt ihn ein,
und lasset seinem Wunsch am Ende
die wollustreichen Gegenstände
zu reifer Wirklichkeit gedeihn.
Repose calmement, mon tendre amour,
dors jusqu’à ce que ta bonne fortune s’éveille.
Tiens, je te donne mon portrait.
Vois comme il te sourit avec bienveillance!
Doux rêves, bercez son sommeil
et que ce qu’il imagine
dans ses rêves d’amour
devienne enfin réalité.