La Cathédrale de St Pons de Thomières
« En 1318, lors de la création des nouveaux évêchés de Saint-Pons, de Saint-Papoul et d’Alet, l’église abbatiale est érigée à la dignité de cathédrale par le pape Jean XXII.
A la fin du XVe siècle, des travaux sont entrepris pour doter l’église d’un grand chœur gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes. Achevé vers 1550, il est ruiné peu de temps après. En effet le 1er octobre 1567, les protestants entrent dans la ville et dévastent le monastère et l’église.
Véritable chef d’œuvre épiscopal dominant l’église, le chœur, entièrement construit en marbre, est volontairement détruit. Trois des clochers sont arasés, les bâtiments conventuels incendiés et une partie des fortifications démolies.
Au XVIIe siècle, des réparations sommaires sont entreprises sur l’église, mais les bâtiments organisés autour du cloitre ne sont pas reconstruits, car les chanoines sécularisés, entourant l’évêque vivent en ville.
Une tentative est faite par l évêque Percin de Montgaillard d’entreprendre la reconstruction du grand chœur. Elle sera vouée à l’échec. Un de ses successeurs entreprendra par la suite, au XVIIIe siècle, les travaux qui confèrent à l’édifice son aspect actuel.
Les ruines du chœur seront démolies et l’orientation de l’église inversée. C’est à cette époque, en 1713, qu’une nouvelle façade classique est édifiée en lieu et place de la fermeture provisoire de l’ancien chœur.
Orientée à l’est, elle permet un nouvel accès à l’édifice, condamnant l’ancien accès roman côté ouest,
transformé en sacristie.
Par la suite, un nouvel aménagement du chœur liturgique est entrepris,
sur la base d’une nouvelle organisation des stalles du XVIIe siècle précédent l’aménagement d’un chœur classique revêtu de marbre.
Les aménagements du chœur sont les derniers travaux de réhabilitation de la cathédrale après le retournement de son orientation en 1711. Effectués entre 1760 et 1772, ils permettent de réaliser un des plus remarquables exemples d’art baroque du XVIIe siècle,
Comprenant angelots charmants, statues en extase, Christ rayonnant, dorures et décors polychromes.
L’objectif visé était de retraduire une image idéalisée du paradis. Cette œuvre unique venait ainsi témoigner de la puissance retrouvée de l’Eglise catholique en limite de territoires sous l’influence protestante ».
Source : Plaquette de l’Office de tourisme intercommunal du Pays Saint-Ponais.
Je vous invite à visionner le montage vidéos-photos que j’ai pu réaliser grâce à l’accueil du Père Luis Iniguez qui est venu m’ouvrir le chœur et la sacristie.
Musiques de la video:
Aria de la Suite pour orchestre en ré majeur de J S Bach, par Michaël Matthes à l’orgue Dom Bedos de Ste Croix de Bordeaux.
Maîtrise Notre-Dame de Paris : Magnificat, Veni Creator, Salve Regina, Gloria in Excelsis Deo.