Bas les masques !
Arrêtons de nous lamenter !
D’avoir ironisé sur la longueur du voile, me fait penser à nouveau aux Faux culs qui se baladent avec un masque. Je les ais mis à l’honneur il y a peu !
Je ne parle pas des vénus callipyges qui peuvent mettre en avant leur vrai « cul » (en soulevant le voile!), malgré l’emplacement en arrière de celui-ci !
Mais de ceux et celles qui se complaisent dans l’art et la manière du paraître, en masquant leur vrai visage.
Non content de les trouver aux premières places des enterrements, nous les rencontrons dans la vie de tous les jours.
Pas question de se montrer tels qu’ils sont. Ils se doivent d’afficher que l’endroit du décor !
C’est carnaval toute l’année !
Sénèque, à sa façon nous les décrits.
«L’on rend plus de service au genre humain en se moquant de lui qu’en se lamentant : on laisse un peu de place à l’espoir du meilleur, au lieu de pleurer sottement de ce que l’on désespère de corriger. Après avoir contemplé toutes choses, il y a plus de grandeur d’âme à ne pas retenir son rire qu’à ne pas retenir ses larmes […] Car c’est une torture sans fin que de se tourmenter des maux d’autrui ; et c’est un plaisir inhumain que de s’y complaire. De même, c’est manifester une inutile compassion que de pleurer et de prendre un air triste parce que quelqu’un enterre son fils. Dans tes malheurs personnels aussi, il faut faire en sorte de donner à ta douleur autant qu’exige la nature, et non pas la coutume.
La plupart des gens versent des larmes pour la montre ; et ils gardent les yeux secs dès qu’il n’y a personne pour les regarder ; ils jugent qu’il est indécent de ne pas pleurer, puisque tous le font. Ce mal, qui nous fait dépendre de l’opinion des autres, s’est ancré si profondément qu’on vient à simuler jusqu’à la plus immédiate des émotions, la douleur. »
(De la constance du sage)
Alors, ce masque, on le range jusqu’au prochain carnaval ?
P.S : Ayons une pensée émue pour ces travestis, en versant une larme de crocodile !