Tu m'écoutes quand je te parle?
Pour communiquer il faut être au minimum deux.
Les moyens de communications modernes (Internet, portables), nous incitent à une communication entourée de la barrière protectrice « La distance ».
Photo l'express magasine
Alors dois-je privilégier la communication virtuelle ou celle du face à face ?
Difficile de choisir, c’est une question d’aisance.
Je suis timide, j’ai de la difficulté à m’exprimer en public, le dialogue épistolaire me conviendra mieux.
Je suis à l’aise en société, je ne suis pas introverti, le contact visuel ne me posera pas de problème.
Si tu te mets en face d’une glace et tu te causes ; dans ce cas tu as toujours raison : donc peu d’intérêt !
Communiquer c’est échanger, je suis émetteur pendant que tu es récepteur.
J’émets, tu m’écoutes : tu émets, je t’écoute ; à mon avis le meilleur moyen de dialoguer.
Malheureusement nous ne savons pas écouter, nous monopolisons la parole ; regardez les débats télévisés, une vraie cacophonie !
« Passer à la télévision est le rêve de tous les m'as-tu-vu qui, à tort ou à raison, s'imaginent avoir quelques choses à communiquer aux autres. » [Jean d'Ormesson]
Personnellement, j’ai une petite préférence pour l’échange de visu, et comme me disait une amie ; «le charme d’une rencontre, le regard, un sourire…la chaleur humaine tout simplement… ». Tant il est vrai que le regard permet souvent de voir si notre interlocuteur est en phase avec ses paroles ; une personne qui me parle en regardant ses pieds, je n’aime pas !
De toute façon une communication virtuelle ou réelle, ce n’est qu’une question de mots !
La poésie est une harmonie de mots.
Mots doux, sucrés, mots bonbons à sucer sur le bout de la langue
mots durs, cassants, blessants, mots lames à raser qu'on enfonce en plein cœur
grands mots, ronflants, gonflés mots ballons qui s'en vont au vent
petits mots de tous les jours, mots cailloux à semer sur mon chemin
mots comme ci et mots comme ça
mots d'ici et mots de là-bas
tout un tas de mots
à moi.
Bernard Friot